mercredi 12 juin 2013 - par maQiavel

Psychologie des foules (Gustave Le Bon)

« Psychologie » des foules de Gustave Le Bon.

 

Grand classique de la réflexion politique moderne : « Psychologie des foules », de Gustave Le Bon, écrit en 1895.

Les seuls changements importants dans l’Histoire prennent leur source dans le mental des populations. Nous sommes, écrit Le Bon en 1895, arrivés à un de ces moments-clefs. La destruction des croyances religieuses, combinée avec l’émergence de nouvelles technologies, va entraîner une mutation dans le mental collectif. Nous entrons dans une période de transition, qui verra coexister de manière chaotique d’anciennes idées sur le déclin et de nouvelles conceptions encore en gestation.

 

Les sociétés qui émergeront du chaos, écrit Le Bon, devront compter avec une puissance à son époque nouvelle : les foules. Jusqu’au XVIII° siècle, l’opinion des foules ne comptait pas, ou peu. Désormais, leur voix est devenue prépondérante, parce que les conditions technologiques ont amené les classes populaires au niveau requis pour revendiquer un poids politique. Or, l’opinion de ces classes exige le retour à un communisme primitif qui menace les classes supérieures : voilà la dynamique du XX° siècle, résumée en quelques phrases dès 1895.

 

Peu aptes au raisonnement, les foules sont en revanche très capables d’action. Leur pensée simple adhère à des dogmes idéologiques qui prendront très vite le même caractère contraignant que les anciennes croyances religieuses. 

 

Le Bon se méfie de ce nouveau pouvoir des foules. Historiquement, dit-il, le rôle des foules a le plus souvent consisté à détruire les vieilles civilisations proches de leur chute. La civilisation est créée par une petite aristocratie intellectuelle ; les foules n’ont de pouvoir que pour détruire. 

 

Il existe cependant une mesure de prévention possible : que le pouvoir connaisse la psychologie des foules, afin de pouvoir les manipuler au lieu de se laisser mener par elles. C’est que les foules sont incapables d’avoir des opinions quelconques, en dehors de celles qui leur sont suggérées. Les foules, nous dit Le Bon en substance, sont bien incapables de comprendre Aristote ou Spinoza. Elles n’ont pas de système de pensée, pas de cohérence philosophique, et donc pas de colonne vertébrale qui puisse structurer une capacité créatrice. Elles ne fonctionnent qu’à l’instinct, en fonction de l’émotion. C’est à leur cœur et à leurs tripes qu’il faut parler : alors, si leurs instincts ont été correctement manipulés, elles iront spontanément dans le sens voulu par le système de pensée du Prince. D’où l’intérêt d’une psychologie des foules.

 

Une foule ne se réduit pas à l’addition des individus qui la composent. Elle possède son esprit propre. Le Bon formule la loi de l’unité mentale des foules. Dans certaines conditions, une grande masse d’individus réunis se coalise pour former un bloc, par l’évanouissement de la personnalité consciente des individus constitutifs. Une foule ainsi formée acquière en effet des caractères provisoires, certains généraux, communs à toutes les foules, d’autres particuliers, spécifiques à certaines foules.

Les caractères généraux sont les suivants :

- Une foule psychologique fait toujours muter les esprits individuels qui la compose ; cette mutation est induite par la mise en avant de ce qui est commun aux individus, c’est-à-dire leur inconscient collectif, les hommes diffèrent par leur intellect, mais pas par le substrat dont ils sont imprégnés. Or, ce substrat forme des qualités « ordinaires », on n’y trouve rien de brillant , d’où l’incapacité des foules à conduire un raisonnement élevé.

- Une foule psychologique est parcourue de phénomènes de contagion mentale.

 

- Une foule psychologique révèle la profonde suggestibilité des individus. Elle fascine ceux qui en font partie, au point que leur esprit cesse de se percevoir lui-même comme autonome à l’égard du collectif.

 

La conjonction de ces trois phénomènes implique que les individus inclus dans une foule baissent « de plusieurs degrés dans l’échelle de la civilisation ». Cependant, cette régression n’est pas forcément mauvaise. Si un homme de bien manipule la foule pour « défendre la civilisation », alors cette foule barbare se mettra au service de la civilisation. D’où l’enjeu : faut-il donc, manipuler les foules ?

 

Le Bon dit que c’est facile, parce qu’elles ne réfléchissent pas et agissent en fonction des stimuli qu’on leur présente de manière totalement impulsive. Mais il ajoute qu’il est en revanche difficile de contrôler les conséquences des manipulations, parce que l’esprit des foules est très mobile. Il est donc à la fois facile et dangereux de manipuler la foule, d’autant qu’elle supporte mal l’existence d’un obstacle entre son désir et l’objet de son désir. C’est un enfant capricieux.

Il faut donc manipuler les foules, mais attention : on doit bien connaître leur mode d’emploi. Ce mode d’emploi, Le Bon le dessine dans ses grandes lignes, trente ans avant Edward Bernays, et quarante ans avant Joseph Goebbels.

 

Les foules, nous dit Le Bon, sont crédules. Les sentiments de la foule sont très simples et très exagérés. Dans ces conditions, il est conseillé de manipuler les foules en leur proposant des idées simples, voire simplistes. Il ne faut pas leur demander de soutenir une réflexion approfondie : elles en sont incapables. Ce qu’elles demandent, ce sont des mots d’ordre. 

 

C’est pourquoi il est non seulement contre-productif, mais même dangereux d’argumenter rationnellement devant une foule. La foule croit avec passion, elle ne supporte pas la contradiction, et peut se montrer violente envers quiconque déstabilise son socle de croyances naïves. A l’inverse, une foule adore facilement un maître rude, qui lui propose une vision du monde simple et cruelle. Toujours prête à se révolter contre une autorité faible, même juste, la foule se courbe devant une autorité forte, même injuste. La foule est un géant à l’âme enfantine, qui se cherche un maître pour le conduire.

 

Pour autant, les foules peuvent être morales à leur manière. Elles sont incapables d’autodiscipline, ne pouvant que s’en remettre à celui qui les guide. Mais si celui-ci les guide sur la voie de l’abnégation et du service désintéressé, précisément parce qu’elles ressentent et ne réfléchissent pas, elles sont capables des plus grands élans de générosité. 

 

La foule, nous dit encore Le Bon, va plus particulièrement se focaliser sur des détails merveilleux. Comme un enfant, elle ne retiendra d’un discours que les deux ou trois images qui auront frappé son imagination immature. Ainsi, le christianisme n’a pas modelé la foule grâce à la subtilité de la philosophie augustinienne et sa supériorité supposée sur la philosophie néoplatonicienne, mais parce que quelques images fortes en ont émergé qui parlaient aux masses. Semblablement, le socialisme du XIX° siècle finissant ne fédère pas la classe ouvrière grâce à l’intelligence de la critique marxiste, mais parce que quelques mots d’ordre simplificateurs peuvent tenir lieu de slogan à la masse des moutons enragés.

 

Le Bon est convaincu que la foule ne peut raisonner qu’en termes religieux. La philosophie lui est inaccessible, la science lui reste hermétique. Ne pouvant critiquer, la foule ne sait qu’adorer. Il lui faut un être supérieur à qui se soumettre. Et par nature, de ce fait, la foule est fanatique : quand on ignore la critique et aime à se soumettre à un discours simple, on est condamné au fanatisme. Si la religion sous sa forme ancienne a disparu, de nouvelles idoles remplacent les anciennes divinités, mais c’est toujours le sentiment religieux qui permet de mobiliser la foule, de lui impulser une direction donnée. 

Pour Le Bon, l’Histoire est faite par les personnalités qui parviennent à modifier le mental des foules dans des dynamiques religieuses.

 

Le « pilotage » d’une foule doit se faire avec une grande anticipation, car il faut au moins une génération pour modifier les ressorts lointains qui vont la mouvoir. Et il est à noter que l’éducation est loin d’être le seul moyen de modifier l’esprit des foules, et même loin d’être le plus décisif – tout simplement parce qu’elle s’adresse surtout à la partie de l’homme qui est la moins décisive dans les foules, c’est-à-dire la partie consciente. En ce sens, pour Le Bon, une éducation bien conçue doit transmettre les valeurs supérieures à la minorité des conducteurs de foule, et dresser le gros de la population à des comportements moutonniers faciles à encadrer : c’est ainsi, nous dit-il, qu’on conditionne les foules, pas en essayant d’élever tous les hommes à la conscience. 

 

Le Bon annonce pour finir que l’ère des foules verra le règne de ceux qui savent les mener. Ces meneurs seront, nous dit-il, des hommes d’action, et pas des hommes de réflexion. Ce seront des névrosés, des demi-fous, que leur folie rendra prompts à l’action, donc capables d’entraîner la masse.

 

Le meneur, nous dit-il, entraîne la foule parce qu’il lui ressemble. Comme elle, il est instinctif, fanatique, unitaire dans sa pensée jusqu’à perdre de vue les exigences de sa propre conservation. Son charisme provient de l’isomorphie spontanée entre son idiosyncrasie et celle de la masse. S’il peut subjuguer la foule en lui offrant une croyance religieuse ou pseudo-religieuse, c’est parce qu’il a d’abord été lui-même subjugué par cette croyance. C’est pourquoi le meneur ne démontre pas : il affirme. Il n’approfondit pas, il répète. Il ne persuade pas, il contamine. Sa capacité d’influence ne résulte pas de son discours lui-même, mais du prestige dont il se pare. Nos modernes « leaders d’opinion », chers à tous les spécialistes du marketing, sont déjà présents dans la « psychologie des foules ».

 

Avec Gustave Le Bon, nous remontons à la filiation commune d’Edward Bernays, du docteur Goebbels…

 

Alain Soral présente la Psychologie des foules de Gustave Le Bon.

 

Extrait audio de "la psychologie des foules".

 

Le 22 Mars 2007 sur Science et vie : Qu’est-ce que la Psychologie sociale ? Qu’est-ce que le pouvoir social ? Avec Dominique Leroy, doctorant en Psychologie Sociale.

 

Sources :

 - LAPSCOe2

 - Thai4EverLife

 - SonoBooK

 - Scriptoblog

 



60 réactions


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 09:33

    Question que cela soulève : le peuple est-il le pire ennemi de la démocratie ?


    • maQiavel machiavel1983 12 juin 2013 11:12

      Si Le Bon , Bernays et consort ont raison , on peut dire que c’ est le cas. Apparemment ils ont raison ...


    • Nora Inu Nora Inu 12 juin 2013 11:37

      Machiavel et Eric ,

      le peuple n’est pas l’ennemi de la démocratie ; la foule , oui .

       

      La FOULE dans toute son horreur :

      Jean Teulé – Mangez-le si vous voulez

      http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=KVr0-686UIU# !

      ( ou « Le village des cannibales , de Alain Corbin )

      16 août 1870. Jour de foire à Hautefaye, petite bourgade périgourdine sans histoire. L’occasion pour Alain de Monéys, jeune aristocrate local, d’acheter une génisse pour une voisine indigente. Il a 28 ans. Affable et apprécié de tous, il vient tout juste d’être élu à l’unanimité premier conseiller municipal de sa commune. La guerre contre la Prusse est mal engagée, le Second Empire vit ses dernières heures. Une atmosphère pesante s’est abattue sur la France.

      A peine arrivé à l’entrée de la foire, Alain de Monéys est pris à partie par un paysan. Son cousin Camille de Maillard aurait chauffé la foule, prétendant que l’armée française s’était repliée lors de la toute dernière bataille de Reischoffen. Pire, il aurait crié "Vive la République !" avant de prendre la fuite. De Monéys dément, connaissant parfaitement les tendances politiques de son cousin. Mais les paysans maintiennent leurs allégations et la situation s’envenime. La foule se fait menaçante. Le jeune homme est rapidement accusé d’être républicain. Et bientôt - insulte suprême - de supporter la Prusse  ! Il n’en fallait pas plus pour déclencher une furie incontrôlable.

      Ivres de vin, assoiffés de sang

      De Monéys a beau crier "Vive l’Empereur !", les coups pleuvent. Tous s’en mêlent. L’autorité locale a déserté, laissant seuls le curé et le maire tenter de s’interposer. Ceux-ci arrivent à isoler la victime quelques instants dans une étable. Mais le répit est de courte durée. Quelques minutes plus tard, la foule revient à la charge et pendant deux heures, au coeur même de la foire, plusieurs centaines de villageois participent au pugilat. Frappé, brisé, lacéré, torturé, lynché à coups de gourdins, de fourches, de ferraille, il sera finalement brûlé vif sur la place publique. Le maire, de dépit, aurait alors lancé un sarcastique "Mangez-le si vous voulez !". Conseil suivi par quelques uns qui iront jusqu’à becqueter les graisses humaines suintant du bûcher.

      Plusieurs centaines de personnes étaient présentes sur les lieux du supplice. Une foule de braves gens devenus fous, le temps d’une après-midi. Tous connaissaient Alain de Monéys. Tous l’estimaient. Tous le savaient innocent des accusations proférées contre lui. Mais tous ont participé au lynchage. La justice ne poursuivra qu’une vingtaine de meneurs, dont quatre seront condamnés à mort. Au lendemain de cette frénésie barbare, les participants, abasourdis, hébétés, n’avaient qu’une seule phrase à la bouche : "Pourquoi a-t-on fait ça  ?". Ils n’ont jamais compris. En 1953, Noémie Lavaud mourut à Hautefaye à l’âge de 92 ans. Elle était le dernier témoin direct du drame. Il y a 56 ans...

       

      Pour le dire avec bon sens :

      " Le quotient intellectuel d’un groupe est égal au quotient intellectuel de la personne la moins intelligente du groupe , divisé par le nombre de membres du groupe . "

      François Rollin


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 11:50

      Le problème, c’est que notre démocratie d’opinions, elle, ne fait aucune distinction entre une foule et un peuple. Elle se contente de compter sèchement les individus concernés,et s’ils ont l’heur d’être majoritaires, ils deviennent détenteurs d’une vérité.


    • maQiavel machiavel1983 12 juin 2013 12:02

      @Nora inu

      -C’est vrai que le peuple n’est pas la foule merci de le rappeler !Seulement il se complaît à se comporter comme tel et les névrosés qui le conduisent se comportent avec lui de la même façon. 

      -Concernant " mangez le si vous voulez ", je ne lit que très peu de romans (pratiquement pas en fait) mais celui là je l’ai lu et j’avoue que je me suis tapé des fous rire. Le pire est que c’est une histoire vraie.

      -Dans le même genre ou l’on voit des foules ivres de sang, on peut parler de la crucifixion du christ, la mise à mort des Gracques, la mort de Robespierre etc ... qui montre que les foules ont parfois soif du sang de ceux là même qui les défendaient !

      -Ça me rappelle Sénèque qui était hostile au spectacle des gladiateurs, mais qui pourtant admet qu’au Colisée il était pris dans la même fièvre que le stade, il s’est surpris à crier avec tout le monde ...

      Je crois que ce phénomène renvoie à l’égrégore !


    • Nora Inu Nora Inu 12 juin 2013 13:08

      Eric ,

       

      Le problème, c’est que notre démocratie d’opinions, elle, ne fait aucune distinction entre une foule et un peuple.

       

      En utilisant les mots de l’ennemi , ses concepts , on ne peut que perdre .

      Notre dictature des opinions manipulées ne peut être combattue que en tentant de démonter le novlangue qu’elle nous impose .

      De refuser ses définitions .

       

      Je suis du peuple , jamais d’une foule .


    • Nora Inu Nora Inu 12 juin 2013 13:15

      Machiavel ,

       

      moi aussi j’avais bien ri en lisant ce roman - sic .

      L’écriture de Jean Teulé est légère et ironique à souhait .

       

      Bien sûr , la "foule" n’est pas un phénomène de la modernité .

      Tous les romains en ont parlé .

      La manipulation de ces groupes , foules , est un invariant de l’humanité .


    • gerfaut 12 juin 2013 15:26

      Il faut aussi faire la part des choses, le village des cannibales de Corbin, la chasse aux sorcières, la commune de Paris, les possédés de Loudun, etc...arrivent dans des contextes précis. Ils sont suffisamment rares pour que l’ on s’ en souvienne. Marion Sigaut a rappelé pour les sorcières qu’ il y avait le plus de procès dans les régions de marge entre catholiques et protestants, pareil pour cet histoire de cannibalisme, on est à la frontière, alors que le guerre arrive. 


      Donc ne pas s’ énerver avec ça. Je peux continuer, pour la Commune, les habitants de la capitale avaient subis un siège très long, bombardés, affamés, abandonnés par les politiques, etc... donc après ils ont cédé à toutes les rumeurs et c’ est parti en insurrection lors de la prise des canons à Montmartre.

      La plupart du temps, tout se passe bien.

  • Gollum Gollum 12 juin 2013 10:11

    Le Bon annonce pour finir que l’ère des foules verra le règne de ceux qui savent les mener. Ces meneurs seront, nous dit-il, des hommes d’action, et pas des hommes de réflexion. Ce seront des névrosés, des demi-fous, que leur folie rendra prompts à l’action, donc capables d’entraîner la masse.


    Le marxisme qui est l’art de la manipulation des masses insiste d’ailleurs beaucoup sur l’action. Il suffit de voir ceux qui ont été formatés par l’idéologie de "gauche" pour constater qu’ils sont toujours dans l’action, la mobilisation, la revendication, l’émotionnel avec la désignation d’un ennemi, la classe bourgeoise, les riches, les fascistes.. Le pire est qu’ils sont persuadés de l’analyse "scientifique" de leur façon de voir les choses, alors qu’il s’agit juste d’un vernis idéologique servant de support au pulsionnel...

    • L'Andalou L’Andalou 12 juin 2013 10:45

      @ Gollum
      Je suis d’accord, mais il n’y a pas que les communistes qui parlent d’action, d’agitation-propagande, etc... Effectivement, ils étaient, à mon sens, les plus forts dans ces domaines.
      Mais, il ne faut pas non plus oublier les Nazis. A.H. a écrit un livre qui s’intitule "Mon combat", ne pas oublier.
      Mussolini dans les années 1920 était dans l’action. Certains mauvais esprits diront qu’il est issu du socialisme révolutionnaire, et qu’il s’inspirait de Sorel.
      Mais bon.
      Tout ça pour dire qu’effectivement, G. Le Bon pointe du doigt les hommes d’action comme étant les plus prompts à contrôler les foules. Et bien, je pense qu’il faut incriminer aussi bien Lénine qu’Hitler.
      Sinon, on risque fort de passer pour l’anticommuniste caricatural qui a peur du bolcho au couteau entre les dents.


    • maQiavel machiavel1983 12 juin 2013 11:15

      Je suis d’ accord avec l’andalou. Et il ne faut pas oublier les démocraties libérales capitalistes qui savent à mon sens manipuler les foules mieux que personne …


    • Gollum Gollum 12 juin 2013 11:32

      Bien d’accord avec vous deux. Je ne parlais du marxisme que parce que pour moi c’est l’idéologie terminale issue des Lumières..


      Sinon bien d’accord sur le fascisme qui ne brille pas quant à ses capacités de réflexion..

      Quant au capitalisme moderne, lui aussi il est de plus en plus dans le primat de l’action à court terme, c’est pas pour rien si le mot volontarisme  est devenu à la mode. Quant à Sarkozy il est l’archétype de l’homme d’action qui démarre au quart de tour mais sans vision globale..

      On pourrait aussi parler de la fascination pour l’action soigneusement entretenue au cinéma par Hollywood afin là aussi de formater les esprits..

      M’enfin tout cela n’est rien d’autre que l’entropie psychique croissante bien mise en lumière par Guénon et tous ceux qui se réclament de lui..

    • L'Andalou L’Andalou 12 juin 2013 11:47

      Oui, tout à fait, dans le capitalisme actuel, on parle de plus en plus de volontarisme, de lutte contre l’immobilisme, etc...


    • maQiavel machiavel1983 12 juin 2013 12:33

      "La gauche , c’ est le mouvement "vous diront la plupart de ceux qui se réclament de la gauche ou de l’ extrême gauche !


    • Mr.Knout Mr.Kout 12 juin 2013 15:02

      Le marxisme idéologie terminale des issues des lumières ?


      J’aurais plutôt dit le neo libéralisme libertaire.
      Je vais me pencher plus attentivement sur ta reflexion Gollum.

  • Gollum Gollum 12 juin 2013 10:26

    Sinon pour rebondir sur la question de Guégen.. La démocratie est précisément arrivée avec la victoire de la classe bourgeoise. Elle est donc manipulation en faisant croire au peuple qu’il gouverne alors que ce sont en fait les forces d’argent. Le petit va et vient, droite, gauche, droite et ainsi de suite ad vitam éternam, donnant l’illusion du choix.. Le marxisme arrive là-dessus pour donner l’illusion d’un contre pouvoir à la bourgeoisie, alors qu’il s’agit en fait de l’autre côté de la même pièce. Seule la Royauté est la garantie pour le peuple d’une vision politique à long terme, libérée des lobbys et influences financières diverses. A condition aussi de croire que le Roi soit bien l’élu de Dieu, sinon ça ne marche pas. Sans cette foi, l’acceptation de cette mythologie royale, la Royauté n’est rien d’autre que la loi du plus fort, un fascisme...


    C’est bien évidemment ici la façon de voir des gens issus des Lumières qui ont toujours présenté les choses ainsi..

    Pour que la Royauté soit à nouveau possible il faudra donc de façon impérative que le peuple soit persuadé de la légitimité de celui-ci. Ce fut le cas à l’époque de Jeanne d’Arc alors que la France était à l’état de zombie comme elle va bientôt l’être sous peu...

    • maQiavel machiavel1983 12 juin 2013 11:25

      Qu’ est ce qu’ un Roi ? Un monarque bon et vertueux , faisant passer l’ intérêt de l’ Etat qu’ il gouverne avant le sien ? Oui bien sur , dans ce cas la royauté est un très bon régime. Le problème est que dans l’ histoire , il n’ y a eu que très peu de roi , mais énormément de tyran et de despote.

      Il suffit de lire l’ histoire , Machiavel ou même Rousseau pour s’ en rendre compte .
      Ou alors il faudrait que le monarque soit à chaque fois le meilleur de tous , la charge ne doit donc pas être héréditaire. On en revient à l’ élection et ses travers càd le fait qu’ elle soit manipulable par les coteries ...
      Non en réalité , la monarchie est sans doute ce qu’ il y’ a de pire !



    • maQiavel machiavel1983 12 juin 2013 11:32

      Les moins mauvais régimes sont sans doute les régimes mixtes combinant monarchie , aristocratie et démocratie institutionnellement pour que chaque catégorie contrôle l’ autre et pour que le pouvoir soit redistribué ,ce qui le rend moins oppressif !


    • Gollum Gollum 12 juin 2013 11:57

      J’ai bien dit qu’il fallait adhérer à la mythologie royale pour que cela fonctionne..


      Sinon le problème du contre-pouvoir, dans une société traditionnelle, c’est normalement la caste sacerdotale qui est le contre-pouvoir du pouvoir royal.. Sauf qu’en raison de l’entropie propre au Kali-Yuga, la Royauté s’est affranchie du sacerdotal rapidement (Philippe le Bel notamment) d’où l’absolutisme royal qui s’est mis en place petit à petit, germe de la Révolution de 1789...

      Rien n’est parfait en période d’âge sombre.. La seule chose dont on soit à peu près sûr, c’est que plus c’est moderne, plus c’est subversif... et qu’il était fatal que ça se dégrade pour que puisse arriver l’Apocalypse..

      Les Rois de France avaient théoriquement à cœur de ressembler au Roi par excellence, le Christ. La Royauté française était une royauté dans la lignée de celle de David. Le peuple notamment pouvait avoir accès au Roi facilement. Bien plus qu’aujourd’hui avec un président..
      Le Roi s’obligeait notamment à la cérémonie du lavement des pieds comme l’avait fait Jésus et comme vient de le faire le Pape François récemment..

      Il y avait une sacralité, des rituels, qui faisaient que tout cela avait une autre gueule que la soupe républicaine d’aujourd’hui purement horizontale..

      Et qui ne vise qu’au bien-être horizontal du peuple et non pas à son édification spirituelle..

      Le retour d’un Roi suppose donc un retour au christianisme. Mais un retour à un christianisme renouvelé comme l’avait annoncé Joseph de Maistre. Et en bon disciple de Guénon je pense que ce christianisme renouvelé ne pourra pas faire l’économie d’une confrontation avec l’Orient, ce en quoi je me distingue de toute la frange dite "traditionaliste" catholique française, qui veut un simple retour en arrière... Ce qu’ils appellent le retour de la "vraie" religion, attitude qui pour moi est germe de guerre civile.. 

    • maQiavel machiavel1983 12 juin 2013 12:30

      @Gollum

      -J’ai bien dit qu’il fallait adhérer à la mythologie royale pour que cela fonctionne..

      R /Moi je crois que c’est utopique de croire que ça fonctionnerait comme on le voudrait.

      Ceci dit croire à la mythologie doit aider mais dans les faits, les sociétés occidentales sont dé -spiritualisées et le rétablissement d’une royauté de droit divin n’aurait aucun sens, les royalistes vivent dans des illusions avec leur « retour en arrière ».

      Votre conception est déjà plus intéressante , la leur est dangereuse !

      -Les Rois de France avaient théoriquement à cœur de ressembler au Roi par excellence, le Christ

      R /Moi ca me pose problème. Le christ n’a jamais régné de façon temporelle et sur terre il était le serviteur des autres, il était le dernier parmi les siens et ne vivait pas dans le faste et la luxure comme les rois.

      La royauté du christ est une royauté divine, qui convient totalement à mon tempérament anarchiste, le fait que des monarques terrestres essaient de lui ressembler est juste de l’ enfumage idéologique pour moi …

      Mais bon les foules y ont adhéré …


    • Gollum Gollum 12 juin 2013 16:29

      Moi je crois que c’est utopique de croire que ça fonctionnerait comme on le voudrait.

      Ceci dit croire à la mythologie doit aider mais dans les faits, les sociétés occidentales sont dé -spiritualisées et le rétablissement d’une royauté de droit divin n’aurait aucun sens, les 

      royalistes vivent dans des illusions avec leur « retour en arrière ».


      Bien d’accord. Mais rien ne dit que les sociétés occidentales resteront déspiritualisées. Les Royalistes pour un grand nombre se basent sur des prophéties annonçant le retour d’un monarque..


      Votre conception est déjà plus intéressante , la leur est dangereuse !


      Oui. Je crois que la différence entre eux et moi c’est que je suis pour une véritable Universalité. Il n’y a pas d’universalité avec la conception catholique traditionnelle classique qui dit : hors de l’Église pas de salut et qui parle à tout bout de champ de la vraie religion. Et qui ne comprennent les textes religieux que de façon quasi littérale. Pour moi ce sont des pharisiens, ils sont dans l’utopie la plus totale quant au rétablissement de l’ancien monde. Ils sont de mentalité sectaire. Vous les avez reconnu je parle ici des Livernette et autres Ploncard.. qui d’ailleurs se bouffent entre eux ce qui montrent l’authenticité de leur compassion chrétienne.. Ce seront les premiers déçus s’il y a retour d’un monarque car de la même façon que le Christ ne correspondait pas aux attentes des Juifs, ce monarque ne correspondra pas forcément à leurs attentes..


      -Les Rois de France avaient théoriquement à cœur de ressembler au Roi par excellence, le Christ

      R /Moi ca me pose problème. Le christ n’a jamais régné de façon temporelle et sur terre il était le serviteur des autres, il était le dernier parmi les siens et ne vivait pas dans le faste et la luxure comme les rois.


      Bien d’accord que les lieutenants du Christ n’étaient pas des modèles de vertus.


      La royauté du christ est une royauté divine, qui convient totalement à mon tempérament anarchiste, le fait que des monarques terrestres essaient de lui ressembler est juste de l’ enfumage idéologique pour moi …


      On le disait quand même fils de David ce qui n’est pas pour rien à mon avis. La Royauté divine n’est pas forcément incompatible avec une royauté terrestre.. Ceci dit le Christ cumulait fonction sacerdotale et royale. Il était à la fois Prêtre et Roi comme MelkiTzédek.



      Mais bon les foules y ont adhéré …


      Les foules y ont adhéré car cela correspondait à quelque chose de beaucoup plus profond que ce que vous voulez bien admettre.. La notion de royauté est quasi archétypale et on la retrouve abondamment dans la psychologie de Jung.


      Pour moi avoir un Roi c’est comme avoir une tête qui guide un corps. Ce ne sont pas les organes du corps qui décident, c’est la tête. La démocratie c’est mettre les choses à l’envers, ce sont les membres qui dictent au corps en se choisissant une tête selon leurs désirs. C’est n’importe quoi.


      Et de façon logique celle-ci est née quand on a voulu flatter les gens, leur faire prendre les vessies pour des lanternes, et que l’on a imposer cette culture des droits de l’homme qui n’est autre que celle des égos, culture qui mène directe à l’affrontement dans la guerre civile...


  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 12 juin 2013 11:23

    C’est un peu dans cet esprit que je dis qu’il n’y a pas de conscience collective. Mais qu’il y a bien, en revanche, un inconscient collectif, et qui est toujours inhumain. L’humanité ne se manifeste que dans le mystère singulier de la personne. 




  • gerfaut 12 juin 2013 11:36

    Tout dépend de l’ éducation de chacun et de l’ expérience de la vie, ce qu’ il faut c’ est qu’ il y ait toujours quelqu’ un pour raisonner des gens quand ils vont trop loin. 


    Les effets de foule, parfois c’ est marrant, lors de la manifestation de Devaquet, en début de cortège, on criait "les enfants d’ abord", et à la fin du cortège il parait que c’ était devenu "les enfants à mort ". Et puis ils s’ en sont aperçus. :)

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 11:44

      "Raisonner les gens", certes, mais sous quelle légitimité ?
      "Quand ils vont trop loin", ok, mais c’est où "trop loin" ?
      ...


    • gerfaut 12 juin 2013 12:00

      Ca c’ est des questions de raisonneurs, les abstractions et les mots qui déssèchent le réel ne t’ aideront pas, mais si tu es élevé au contact de la nature et donc mis au courant des tenants et aboutissants les plus simples de la vie, tu as les pieds par terre, et donc tu cultives naturellement ton bon sens, alors là oui, c’ est possible


      En Algérie pendant la guerre, des troupes françaises harassées par des tirs sporadiques d’ un ennemi insaisissable ont pu vouloir se venger sur des villages. Certains les ont retenus, parce que cela aurait été encore pire. D’ autres fois ils n’ ont pas pu.

      Pas besoin de sortir de grandes phrases pour être d’ abord un humain et dans le réel. Pour connaitre le prix de la vie et de la mort.

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 12:13

      J’ai bien compris, depuis quelques échanges, que l’esprit philosophie vous incommodait au plus haut point, c’est entendu.
      Vous semblez néanmoins attester du fait que certains individus étaient capables de bon sens, que d’autres non.
      Question : comment fait-on pour donner plus de poids aux premiers qu’aux seconds en toutes occasions ? Parviendrez-vous à répondre à cela sans "grandes phrases" et avec les moyens du bord ?


    • requete requete 12 juin 2013 12:16

      @gueguen

      il y a bien une réponse : les processeurs d’idées qui permettent de montrer à chacun (exceptés certains psychotiques et certains névrosés qui préfèrent obéir aveuglément à un chef charismatique) sans aucun à priori, ni postulat, que son intérêt particulier se marie avec l’intérêt collectif.
      Ca fait autorité puisque c’est nourri par nos propres préoccupations et ça suggère les meilleurs choix, les meilleurs angles de vue pour percevoir les problématiques les plus nodales.
      Notamment les problématiques généralement les plus embrumées par les pulsions tribales : les problématiques sociales.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 12:21

      Un... "processeur d’idées" ? Bascule-t-on dans l’humour ou dans la science ?


    • gerfaut 12 juin 2013 12:27

      Vous n’ y êtes pas, il existe mille façon d’ être philosophe. Mais si vôtre chemin est le meilleur, mettez donc le meilleur philosophe au sein d’ une foule, et vous verrez s’ il y arrive... Sartre face aux ouvriers... cela a été beau... La grand majorité des intellectuels sont des sots.


      Tout savoir doit passer par le réel, entendez être expérimenté pour être validé, sinon, ce n’ est que la nouvelle recette de la prandade de chou. Ca ne vaut rien !

      La France a dominé le monde au 18 ème siècle car elle alliait le processus mental de la raison avec le contact de la vie aux champs, de la nature.

      Maintenant si vous laissez les gens qui sont en grande majorité des citadins avec le seul, raisonnement cartésien, ils n’ aboutissent qu’ à des questions vagues, puis d’ autres encore plus vagues où ils se perdent. Le bon sens permet de savoir si la question est bonne ou si elle ne sert à rien. Et le bon sens on n’ y arrive pas pas le raisonnement cartésien seul, c’ est mon avis.

      Il ne faut pas confondre ce qui parait intelligent et ce qui l’ est vraiment. Don Quichotte ne reste en vie dans ses aventutres que parce qu’ il est rattrappé au dernier moment par le bon sens de Sancho Panza.

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 12:34

      Croyez-vous que le bon sens soit unanimement partagé au même degré ?
      Si oui, comment le faire advenir ?
      Si non, comment faire entendre ça à tout le monde, puisque nous sommes tous égaux ?
      -----
      PS : je ne sais pas ce qu’est un "intellectuel". S’il s’agit d’exercer sa raison, alors chaque homme l’est au moins en puissance. S’il s’agit de se référer à Sartre, tout est perdu et retournons dans nos cavernes en traînant nos femmes par les cheveux.
      PS : quant à la raison pratique, je me tue ici à faire de la pub à Aristote, son principal théoricien, et j’ai généralement bien peu de succès. La séparation de tout raisonnement d’avec le moindre fondement naturel est un cadeau du progrès moderne, ne l’oubliez pas.


    • requete requete 12 juin 2013 12:42

      c’est dans la science


    • requete requete 12 juin 2013 12:48

      "Éliminer les spéculations métaphysiques abstraites, établir les critères de la rationalité des savoirs, et comprendre les lois de l’organisation sociale".

      Mais bon, ceux que la difficulté rebute et qui ont du temps à ... gagner, peuvent continuer de penser ce qu’ils pensent, de faire ce qu’ils font, d’être ce qu’ils sont, et de continuer dans le même sens...


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 12:55

      Lisez Le XIXe siècle à travers les âges, de Philippe Muray, un bouquin très intéressant, entre autres sur Comte et ses fanatiques. Si toutefois il vous reste du temps à... perdre.


    • gerfaut 12 juin 2013 12:59

      Ce qui compte c’ est que dans une situation particulière, il y ait toujours au moins une personne pour faire preuve de bon sens, et dans ce cas le groupe concerné sait le reconnaitre. Quand quelqu’ un sort un bon argument, ici, les gens plussent et savent le reconnaitre il me semble.


      Il existe mille sorte d’ intelligence, celle qu’ il faut avoir en plein milieu de la bataille ou celle qu’ il faut apès avoir mûrement réfléchi, celle qui nous fait choisir ce qu’ il faut pour être plus heureux, celle qui nous permet d’ être lucide, etc... Chacun est pourvu plus ou moins de ceci ou de cela...

      Je n’ ai pas dit que le mieux était d’ exercer sa raison, j’ ai dit qu’ il faut croiser son expérience de la vie au contact de la nature avec le processus rationnel. A force d’ expérimenter on arrive à une forme de sagesse, et surtout de modestie.

      Sinon, cessez vos clichés comme 

      retournons dans nos cavernes en traînant nos femmes par les cheveux.’ 

      Il y en a qui y croient. 

      La séparation de tout raisonnement d’avec le moindre fondement naturel est un cadeau du progrès moderne, ne l’oubliez pas.

      Je ne crois pas au progrès, à part le progrès technique.

      Ne pas tomber dans les panneaux, c’ est déjà cela le bon sens.

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 13:31

      Il existe mille sorte d’ intelligence, celle qu’ il faut avoir en plein milieu de la bataille ou celle qu’ il faut apès avoir mûrement réfléchi, celle qui nous fait choisir ce qu’ il faut pour être plus heureux, celle qui nous permet d’ être lucide, etc... Chacun est pourvu plus ou moins de ceci ou de cela...
      =>Eh bien lisez Aristote, il en parle, entre autres.
      ------
      Ce qui compte c’ est que dans une situation particulière, il y ait toujours au moins une personne pour faire preuve de bon sens, et dans ce cas le groupe concerné sait le reconnaitre. Quand quelqu’ un sort un bon argument, ici, les gens plussent et savent le reconnaitre il me semble.
      => En revanche, lorsque vous dites ça, je ne suis absolument pas d’accord.
      En général, ici même, c’est le tout premier commentaire qui récolte 50 "+". Pourquoi ? Parce que beaucoup ne se donnent pas la peine de lire TOUS les commentaires. ensuite, si le commentaire est polémique, sarcastique, mieux encore, lapidaire, son auteur double la mise. À côté de ça faites un développement de 50 lignes (qui peut très bien comporter des arguments valables) et vous ne serez pas lu (pas besoin de dire pourquoi).
      Bien peu de "bons sens" dans tout ça il me semble...


    • gerfaut 12 juin 2013 13:39

      La concision est aussi une forme d’ intelligence. Les Anglais font des résumés très longtemps en classe pour dire les choses en peu de mots.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 13:43

      Voulez-vous que je perde mon temps à aller vous dénicher ici-même des perles de bêtises ayant emporté une majorité hallucinantes de "+" ? Avis de gens n’ayant même pas pris la peine de lire ou d’écouter ce qui leur était proposé ?


    • gerfaut 12 juin 2013 13:52

      On parle de la foule et des mouvements de celle-ci, dans certaines circonstances ou le danger est là, quand il risque d’ y avoir des blessés par exemple, elle sait écouter. Donc il faut aussi voir le contexte. L’ intelligence doit aussi s’ adapter à cela.


      Ici on est au calme, et les gens n’ ont pas tous le temps de lire. Je n’ aime pas cet opinion, à la mode, de se moquer des gens.

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 14:12

      "Je n’ aime pas cet opinion, à la mode, de se moquer des gens."
      =>Eh bien moi je l’aime. Parce que ce sont "les gens" qui font la démocratie, et que ce sont "les gens" que l’on préserve toujours de toute responsabilité. Et je ne la trouve pas "à la mode", bien au contraire (et je fais partie "des gens", gerfaut).
      ---
      À vous suivre, les gens ne feraient œuvre d’intelligence que dans des cas dramatiques, en cas de danger imminent. Vous le pensez vraiment ? Est-ce à dire qu’il faudrait maintenir au sein de nos sociétés modernes un éternel sentiment de danger, obsidional ?


    • gerfaut 12 juin 2013 14:25

      non, le danger n’ est qu’ un exemple, mais étudier la foule dans un livre pour y réfléchir ensuite à tête reposée ne me semble qu’ un exercice, il n’ est peut-être pas le meilleur pour être renseigné.


    • requete requete 12 juin 2013 14:35
      @EricGueguen
      bizarre de se dire intéressé par la réflexion et préférer un polémiste comme Murray à un penseur, et de mettre un penseur et "ses fanatiques" dans le même panier, alors même qu’aucune réflexion n’a vocation a devenir un fétiche.

      Je crois que cette fois, que je vais définitivement suivre les conseils de mon processeur d’idées : ne plus ouvrir du tout ce site (qui l’a pourtant tant nourri... l’ingrat ! ... ou l’incorruptible devrais-je dire !)

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 14:44

      @requete :
      -------------
      Je suis en train de me dire la même chose.
      Rien à tirer de ce site, allons-nous-en.


    • requete requete 12 juin 2013 14:46

      Continuez de lire Murray, d’écouter Soral et tous ceux qui qui vous encourageront à "collectionner les spéculations métaphysiques abstraites, se moquer des critères de la rationalité des savoirs, et ignorer les lois de l’organisation sociale"... sans moi.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 14:54

      C’est mal me connaître, je me fous de Soral.
      Bon vent le scientiste.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 16:45

      @ gerfaut :
      -------------
      Je vous soumets une citation que j’adore :
      « Le citoyen typique, dès qu’il se mêle de politique, régresse à un niveau inférieur de rendement mental. Il discute et analyse les faits avec une naïveté qu’il qualifierait sans hésiter de puérile si une dialectique analogue lui était opposée dans la sphère de ses intérêts réels. Il redevient un primitif. Sa pensée devient associative et affective. »

      (Joseph Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie, Quatrième partie, XXI, 3 (p.346)).


    • gerfaut 12 juin 2013 17:36

      C’ est bien, ça, comme citation..., assez vague pour l’ appliquer à tout le monde, on parlait de foule, donc de vous même aussi, vous avez tenu à le dire, et puis voilà que c’ est de la politique (?) et puis tout ce qui suit quand on lit la citation.


      "régression, citoyen typique, niveau inférieur de rendement mental, naïveté, citoyen typique, etc..." tout y est ! On ne se prend pas pour de la merde en philosophie ! Un refuge de sociopathes, oui ! Tout le contraire du vrai philosophe. Et puis on ne peut pas dire que vous ayez discuté mes arguments. Vous n’ avez fait que citer quelqu’ un, quel esprit ! Quelle pensée ! Une épée ! 

      Il faut vous faire passer pour ce que vous êtes ?

      Je n’ étais pas parti là dedans moi, avec mes champs et mes jardins... même Voltaire l’ a dit s’ il faut citer quelqu’ un, pour faire malin... ça m’ apprendra..

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 12 juin 2013 17:52

      Ok, bon, vous avez raison, je suis une merde qui monte à cheval. Je vous cède la place.


    • ffi 12 juin 2013 18:01

      Le meneur a du nerf.
      Son intelligence ne régresse pas à mesure du danger.
      Pendant que les autres paniquent et perdent leurs moyens,
      il conserve sa lucidité et c’est la raison pour laquelle les autres se reposent sur lui.
       
      C’est évidemment le contraire du névrosé.


  • O Scugnizzo O Scugnizzo 12 juin 2013 12:54

    Je l’ai toujours trouvé mauvais ce Lebon. Et je crois que Soral ici n’a pas compris grand chose. Il y a déjà l’absence de la figure d’intermédiaire entre foule et individu, tant complexe qu’essentielle (Mead). Suis-je individu ou foule ? Et on en reste au niveau 1 d’analyse parmi les 4 essentiels mis en avant par Doise : 1. La foule rend les individus dangereux et irrationnels. 2 Les individus sont malléables. 3 Désindividuation comme expérience collective affirmant l’identité d’un groupe par rapport à l’autre. 4 La question de l’engagement de la cause par la transcendance du Je (et non du Soi). Y a aussi le problème du contexte, quels sont les processus sociaux amenant la foule et la formation de cette idéologie commune ? La foule est-elle toujours dangereuse ? Pour qui ? Pour quoi ?


    Gollum qui pointe du doigt le marxisme me fait doucement rigoler. Toute politique trouvant sa légitimité (tout du moins concernant les Etats-nations) dans : 1 adhésion (propagande) 2 force. Le marxisme est une idéologie révolutionnaire des masses, et en tant que telle elle est forcément vouée au mouvement de masse. Le libéralisme économique forcément déplace des masses aussi, non pas à la révolution, mais à la production ou la consommation. Lorsque nous nous trouvons dans le trafic aux heures de pointe, il y a foule, lorsque nous sommes le samedi au supermarché, il y a foule. Elle est domestiquée. Elle est pourtant dans l’action. D’un côté nous avons le marxisme qui prône le mouvement pour atteindre un état (donc action temporaire) et de l’autre le capitalisme qui prône le mouvement continu (toujours plus produire, toujours plus consommer).

    Et justement, la psychologie des foules est là pour dénoncer la dangerosité des masses ouvrières dans quel cas elles venaient à se rebeller, si bien que ce n’est pas un hasard si elle a connu un immense succès aux USA, pays libéral par excellence. La psychologie des foules nait d’une idéologie double : occidentale par la constante mise en lien entre deux termes opposés essentialisés (et non pas mis en dialectique) (émotionnel/rationnel, individu/foule, bien/mal, sauvage/civilisé, eux/nous, réflexion/action etc) et individualiste libérale (foule ennemi de l’individu). Elle est la fille non pas d’une réflexion neutre et poussée mais du symbolisme particulier (occidental élitiste) de la foule (désordre, sauvage, animale etc), décrétant la mise à mort du jugement autonome individuel par l’entrée "en foule".

    S’il me semble clair que la participation au mouvement de foule inclut un processus de désindividuation c’est uniquement parce qu’elle augmente la saillance des normes situationnelles. C’est-à-dire que la question n’est pas tant la foule (ce qui empêche de réfléchir sur les enjeux et problèmes sociaux) mais plutôt les normes situationnelles. Autrement dit, le groupe n’est pas intrinsèquement sauvage, il créé également ses propres normes de façon par ailleurs non-autonome (influence du système social), la foule ne fait pas n’importe quoi. Si les politiciens n’écoutent pas les masses, et que celles-ci marchent vers le Parlement pour protester, ce sont les politiciens qui sont d’abord visés. Si la police protège les politiciens corrompus, alors la foule se définira en fonction de l’opposition policière d’abord et agira en conséquence. Il y a une certaine rationalité. Il y a réflexion hétérogène (suivant les moyens) des individus avant le mouvement de foule, ce qu’occulte la théorie de Lebon, justifiant le statu quo décidé par une petite classe dominante.

    • maQiavel machiavel1983 12 juin 2013 13:53

       

      @O scugnizzo

       

      Effectivement la réflexion et les analyses de Le Bon ne sont pas neutre il s’agit bien d’un plaidoyer élitiste pour la construction d’une ingénierie sociale prompt à contrôler les masses, c’est la raison pour laquelle dans l’article je le mets au coté de Bernays et Gobbels (et peut être pensez vous que Soral ne l’a pas compris ?).

      Ceci dit il y’ a tout de même énormément de vérité dans cette analyse (tout comme dans celles de Bernays d’ ailleurs).

      - Y a aussi le problème du contexte, quels sont les processus sociaux amenant la foule et la formation de cette idéologie commune ? La foule est-elle toujours dangereuse ? Pour qui ? Pour quoi ?

      R / C’est une remarque importante que vous faites. Les conditions matérielles, les contextes sociaux etc. sont des déterminants qui conduisent la formation d’une idéologie commune.

      Cependant on peut souligner que la foule ainsi constituée a les travers que Lebon décrit (l’émotivité , la suggestibilité ,le simplisme etc. ,cfr l’ article ).

      Certes la foule ne fait pas systématiquement n’ importe quoi  comme semble le prétendre Le Bon, mais elle fait aussi n’ importe quoi !


  • Mr.Knout Mr.Kout 12 juin 2013 15:06

    Excellent article mac,je plussoie.Merci


  • Karvok 12 juin 2013 15:56

    C’est marrant, tout le long de l’article j’ai pensé à Soral, l’ancien publicitaire, l’ancien showman télévisuel, le névrosé demi-fou qui affirme sans raisonner, un homme rude qui contamine le net avec une vision du monde simple et cruelle (le grand complot juif), un discours quasi-religieux répété en boucle par une foule de moutons enragés incapables de raisonner, qui ne supportent pas la contradiction. Et "surprise", à la fin de l’article, je découvre qu’il s’agit encore une pub pour Soral.
     
    Heureusement, ce livre sur la psychologie des foules comporte de grosses failles dans son raisonnement. La foule n’est pas une entité à part entière. Elle possède certes une grande influence sur chaque individu qui la compose, mais ça n’a rien d’inéluctable. C’est à chaque individu ou petit groupe de réaliser qu’il est dans une foule, et de réactiver sa raison, pour que chaque acte qu’il commette soit un acte réfléchi, non un effet de foule.
     
    Pour prendre un exemple concret, une foule réelle, physique, comme on en trouve en manif, peut facilement céder à un effet de foule, comme par exemple la panique suite à une lacrymo ou un début de charge par les flics, et ainsi courir dans tous les sens et se piétiner. Mais il suffit de quelques personnes, et non des meneurs, qui gardent la tête froide parce qu’ils sont légèrement en retrait ou ont de l’expérience, pour juste étendre tranquillement les bras, et rappeler ainsi qu’il est inutile de paniquer. Par mimétisme et raison, d’autres feront de même lors d’un prochain début de panique. Mais ce fait, appliqué dans bien des manifs, implique certaines idées politiques et philosophiques qui ne correspondent pas à la vision du monde de l’auteur du bouquin, ni à celle de ceux qui mettent en pratique cette vision du mont, impliquant que les individus sont capable de s’autodiscipliner, sans conditionnement, sans meneur, sans service d’ordre.
     
    Alors plutôt que d’espérer de gentils manipulateurs, un homme providentiel ou une quelconque autorité, raisonnez par vous même.


    • maQiavel machiavel1983 12 juin 2013 16:39

      Je vois ... encore un anti -Soralien primaire.  smiley

      -Laisse-moi te dire certaines choses :

      1. Les Soraliens qui adulent Soral à chaque fois qu’il ouvre sa bouche sont aussi saoulant que les antis Soraliens qui font mine de dégueuler chaque fois qu’ ils voient sa gueule.

      2. Il ne s’agit pas de publicité sur Soral mais une réflexion sur la psychologie des foules. Le fait est que j’ai posté les seules vidéos intéressantes en français sur le sujet et que parmi elles il y’ a celle de Soral .

      3. Il est vrai qu’E&R ressemble de plus en plus à une secte et que Soral se comporte en gourou, cependant eils vendent des bouquins, développent des réflexions pour ne pas tomber dans ce travers, si les Soraliens adulateurs écoutaient vraiment leur gourou, ils ne seraient pas ce qu’ils sont !

      4. Je reviens sur le terme de Soralien , le fait est que sur agoravox tv il n’ y en a pas tant ! Ceux q’ on accuse d’être Soralien ne sont pas simpliste, ils sont souvent très nuancé contrairement aux antis -Soralien qui pullulent ici !

       

      Pour le reste de ton commentaire qui est bien plus intéressant que la remarque « une pub pour Soral » :

      - La foule n’est pas une entité à part entière.

      On peut réfléchir sur la question mais je pense que si !  Les désirs et émotions de plusieurs individus unis dans un but commun crée  une entité psychique autonome. C’est une réalité que l’ on peut observer.

      -Elle possède certes une grande influence sur chaque individu qui la compose, mais ça n’a rien d’inéluctable.

      R / C’est vrai, on peut y échapper !

      Le bouquin a des failles effectivement, mais il fait mention de pas mal de choses vraies !!!



    • ffi 12 juin 2013 18:21

      Une foule au sens de Le Bon, serait un amas d’abrutis sans personnalité qui n’agiraient que sous l’empire du conformisme... Des Zombis.
       
      On y voit bien le programme politique qui fut projeté pour le XXème siècle et après...
       
      Il faut détruire toute personnalité franche, tout ce qui est propre à chacun, faire craindre d’être soi et en interdire absolument l’expression, abolir toute différence et toute distinction. D’où la pensée unique et le conformisme généralisé ...
       
      Après les gens peuvent en effet être traités comme le gros tas d’abrutis qu’ils sont devenus,
      par la manipulation.


    • ffi 12 juin 2013 18:28

      Quant à la notion d’égrégore (foule = entité psychique autonome), ça nous montre bien ce qu’il y à la racine des conceptions.
       
      Mais de qui l’homme en foule serait-il alors l’esclave spirituel ?


    • maQiavel machiavel1983 12 juin 2013 18:54

      @ffi

      Esclave non, on peut se libérer de son emprise. Il y’ a une vidéo explicative très intéressante sur le sujet !



  • Moutonphobe Moutonphobe 12 juin 2013 16:16

    Merci Machiavel de nous présenter ce livre que je ne connaissais pas (honte à moi....).

    Pour les possesseurs de liseuses, voici le lien pour télécharger ce livre qui est dans le domaine public :

    http://classiques.uqac.ca/classiques/le_bon_gustave/psychologie_des_foules_ Alcan/foules_alcan.html


  • Loki Loki 12 juin 2013 23:49

    Antidote à la foule, devenir anachorète ou agoraphobe, plus de souci de foule, de se retrouver dedans, se faire écraser comme un cafard par des hystériques en colère qui canalisent souvent cette colère sur de mauvais boucs émissaires, ou de gentils supporters, qui se rendent à un match comme à une messe, et ces fans de x ou y, qui se regroupent comme on rentre dans une secte, tous ces solitaires qui s’additionnent, se multiplient pour devenir océans de chair...
    .
    Je hais la foule, l’innombrable quantité d’individus qui se masse en nuée informe, beuglante et criarde, ses puanteurs de fluides corporels et d’haleines diverses qui émanent de bouches grandes ouvertes, unies pour brailler les slogans du moment. Que ce soit dans un concert, une salle, un stade, un parc d’attractions, une plage trop étroite, une manifestation, une révolution, je les exècre, tous ces communiants quand ils se déplacent, comme une nuée de sauterelles prédatrices, au son des tambours, des trompettes, des hurlements, sur un fond de techno ou un tube de Jean-Jacques Goldman, rajoutant encore à cet épouvantable brouhaha, avec ses cortèges de maillots colorés, de drapeaux, de pancartes, de perruques et déguisements de carnaval.
    .
    Je les maudits, quand ils sont statiques comme des veaux parqués dans un lieu où toutes ces paires d’yeux sont braquées tour à tour sur un chanteur, un groupe, une équipe, un spectacle avilissant servi comme une soupe à des porcs affamés, avides et sans culture qui veulent leur part de confiture.
    .
    Tous ces gens, assoiffés d’appartenance à quelque chose qui leur interdit de penser qu’ils sont insignifiants, se fondent dans la foule qui leur fait oublier que le goût de la solitude, même si il est impopulaire, peut parfois avoir des saveurs bien meilleures et subtiles, que celui de devenir une masse faussement compacte et unie, car quand la foule se fend et se disperse, l’individu redevient unique, seul, même si il la quitte accompagné, un jour ou l’autre, peut être avant de mourir, la solitude reprendra ses droits, car que l’on meurt dans une foule, dans un lit ou dans un endroit désert, on meurt seul, c’est peut être pour cela, qu’il n’y a pas foule d’amateurs de solitude...
    .
    Et la foule sentimentale dans tout ça, elle est où ? Rangée au placard de la solitude des foules ? 
    .
    Mmmmmmh ?
    .
    Un autre Alain S. en parle mieux que quiconque en chanson :
    .
    http://www.youtube.com/watch?v=V_SNDGwwGFM
    .
     smiley


    • maQiavel machiavel1983 13 juin 2013 13:32

      Je hais la foule, l’innombrable quantité d’individus qui se masse en nuée informe, beuglante et criarde, ses puanteurs de fluides corporels et d’haleines diverses qui émanent de bouches grandes ouvertes, unies pour brailler les slogans du moment. 

       

      Tu me fais penser à Coriolan de Sheakspearesmiley


  • agent orange agent orange 13 juin 2013 05:33

    Je suis d’accord avec Machiavel lorsqu’il dit : "Et il ne faut pas oublier les démocraties libérales capitalistes qui savent à mon sens manipuler les foules mieux que personne …"


    Le 11/9 et de son traitement est l’exemple type.
    Il est bon de rappeler qu’Eric Huffschmid (qui fut un des principaux "truther" jusqu’en 2006/2007) est le beau frère de James Murdoch dont la soeur Elizabeth est marié à Matthew Freud, descendant de la lignée Freud/Bernays.



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