@Zero9
Intéressant mais trop centré sur la police. Si on supprime la police, des mafias prendront le pouvoir (et on peut considérer l’état d’aujourd’hui complètement mafieux) : donc ça ne changera rien du tout, juste le vocabulaire qu’on emploiera pour désigner ceux qui font respecter l’ordre établi.
Ce n’est pas non plus la force ou les armes (la technique) le problème de fond. Je pense que c’est la nature animale de l’homme, sa capacité à se soumettre (obéir à un chef) dans un groupe. Cette nature animale (nécessaire initialement pour la survie d’un animal aussi inadapté physiquement que l’homme) devient un poison anti-civilisationnel quand le groupe s’élargit.
Je sais que beaucoup s’imaginent la civilisation comme des systèmes pyramidaux de plus en plus importants. Mais obéir, c’est se rabaisser, s’infantiliser, développer le réflexe animal de notre soumission et la société cherche par tous les moyens à entretenir cette faiblesse animale qui court-circuite totalement notre logique (chanteurs, sportifs, hommes politiques, chefs religieux, patrons, les raisons de se soumettre sont sans limite).
Si on veut vivre de manière civilisée, oui il faut obéir à des règles, se respecter mutuellement. Mais il faudrait aussi rigoureusement interdire l’obéissance à une personne. Nous devrions tous être libres et responsables de nos actes et ne jamais donner de pouvoir démentiel à d’autres par agrégation (système pyramidal). Il y aura toujours des irresponsables, mais on ne doit pas créer les règles en supposant la majorité irresponsable, car de telles règles favorisent toujours la déresponsabilisation et la perte complète de liberté.
En gros, se civiliser, ce n’est pas renier l’animal qui est en nous, mais le connaître pour l’apprivoiser nous-même au lieu de laisser nos chefs piloter cette partie qui est en nous. Peut-être en 3514, aujourd’hui, on en est beaucoup trop loin. Il n’y aura qu’un changement de chef (peut-être déjà désigné) après la catastrophe programmée, pour d’autres catastrophes à venir.