mercredi 16 juin 2010 - par
Le prix unitaire de la canette est fixé à 3,99 euros. Maurice Penaruiz, patron d’Outox, espère vendre 250 000 canettes de couleur orange et noir dont le secret de fabrication ne sera révélée le jour de son lancement, lors d’une conférence de presse.
Outox mise sur le côté « naturel » de son produit à base fabriqué à base d’acide ascorbique, d’arômes et de fructose qui, précise Charles Mercier-Guyon à Libération, « a longtemps été utilisé en intraveineuse et à haute dose dans les services de réanimation en cas de coma éthylique. » Selon le médecin du Conseil Médical de la Prévention Routière « aucune étude scientifique sérieuse n’a jamais démontré le moindre effet du fructose pris par voie orale sur l’élimination de l’alcool. »
On le voit, la mise sur le marché de cette boisson sensée faire chuter le taux d’alcool dans le sang est déjà précédéé d’un gros buzz en forme de polémique.
Pourtant, se défend la porte parole de la société, Agnès Heudron, dans libé, « il ne s’agit pas d’inciter à boire, ni de traiter les causes de l’alcoolisme mais de limiter les conséquences de l’alcool et de faire un travail de prévention. »
Une boisson « anti-gueule de bois » avait été retirée du marché pendant trois mois, en 2006. Aujourd’hui ce produit commercialisé par Security Feel Better, qui prétendait permettre de faire chuter trois à six fois plus vite le taux d’alcool dans le sang, se vend dans la plupart des supermarchés.
Le belge Marc Smaele, fondateur d’Outox, avait déjà lancé une première version de la boisson au Canada, au Japon, en Hongrie et en Espagne, explique Libération, mais uniquement pour des opérations ponctuelles.
Chez Outox, on ne se laisse pas déstabiliser par la polémique. "Des tests médicaux ont été réalisés et ils sont très probants", répond la porte-parole de la firme. On en saura plus vendredi, jour de la conférence de presse pendant laquelle les fameux tests seront dévoilés.
Outox, l’intox ?
18 juin, jour J pour le soda anti gueule de bois. Ce jour-là la canette orange et noire de 25 centilitres sera commercialisée en France. Elle accélèrerait de « façon importante la chute du taux d’alcool dans le sang », affirme Maurice Penaruiz.
Le PDG de la société luxembourgeoise Outox précise cependant que son effet est « variable selon les sujets. » Produit miracle ou coup de pub ? Alors que l’alcool est la première cause de mortalité sur les routes, les associations de sécurité routière trouvent son goût est amer.
Vendredi Outox sera vendue dans l’hexagone. On la trouvera sur Internet avant de se retrouver peut-être dans les grandes surfaces, les bars et les restaurants. Elle pourrait être vendue dans des distributeurs automatiques à la sortie des universités et des boîtes de nuit.
Vendredi Outox sera vendue dans l’hexagone. On la trouvera sur Internet avant de se retrouver peut-être dans les grandes surfaces, les bars et les restaurants. Elle pourrait être vendue dans des distributeurs automatiques à la sortie des universités et des boîtes de nuit.
La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) est en train de vérifier ses autorisations de mise sur le marché et pourrait éventuellement saisir l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments).
Le prix unitaire de la canette est fixé à 3,99 euros. Maurice Penaruiz, patron d’Outox, espère vendre 250 000 canettes de couleur orange et noir dont le secret de fabrication ne sera révélée le jour de son lancement, lors d’une conférence de presse.
Outox mise sur le côté « naturel » de son produit à base fabriqué à base d’acide ascorbique, d’arômes et de fructose qui, précise Charles Mercier-Guyon à Libération, « a longtemps été utilisé en intraveineuse et à haute dose dans les services de réanimation en cas de coma éthylique. » Selon le médecin du Conseil Médical de la Prévention Routière « aucune étude scientifique sérieuse n’a jamais démontré le moindre effet du fructose pris par voie orale sur l’élimination de l’alcool. »
On le voit, la mise sur le marché de cette boisson sensée faire chuter le taux d’alcool dans le sang est déjà précédéé d’un gros buzz en forme de polémique.
Selon la Sécurité routière, qui lançait la semaine dernière Insoutenable, une vidéo « choc » destinée à prévenir des dangers de l’alcool au volant, il n’y a pas de remède pour faire baisser le taux d’alcool dans le sang.
Elle rappelle que l’alcool est la première cause de mortalité sur les routes et affirme, dans l’Express, qu’ »il n’existe pas de formule miracle pour faire baisser le taux d’alcool dans le sang ».
Le Dr Alain Rigaud, président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA), estime que "si quelqu’un inventait un produit capable de diminuer réellement le taux d’alcoolémie, il mériterait le prix Nobel. »
Patrick Fouilland, président de la fédération des acteurs de l’alcoologie et de l’addictologie, ironise dans le Nouvel obs : « cette boisson est surtout efficace pour le porte-monnaie de ceux qui la produisent. » Pour lui, ce produit est « trompeur, malhonnête et dangereux », mais surtout risque de « désamorcer le sentiment de culpabilité chez les conducteurs. »
Pourtant, se défend la porte parole de la société, Agnès Heudron, dans libé, « il ne s’agit pas d’inciter à boire, ni de traiter les causes de l’alcoolisme mais de limiter les conséquences de l’alcool et de faire un travail de prévention. »
Une boisson « anti-gueule de bois » avait été retirée du marché pendant trois mois, en 2006. Aujourd’hui ce produit commercialisé par Security Feel Better, qui prétendait permettre de faire chuter trois à six fois plus vite le taux d’alcool dans le sang, se vend dans la plupart des supermarchés.
Le belge Marc Smaele, fondateur d’Outox, avait déjà lancé une première version de la boisson au Canada, au Japon, en Hongrie et en Espagne, explique Libération, mais uniquement pour des opérations ponctuelles.
Chez Outox, on ne se laisse pas déstabiliser par la polémique. "Des tests médicaux ont été réalisés et ils sont très probants", répond la porte-parole de la firme. On en saura plus vendredi, jour de la conférence de presse pendant laquelle les fameux tests seront dévoilés.