vendredi 13 juillet 2018 - par Celine

Mymy vs Virginie : Comment s’habiller pour avorter ?

Retour sur une polémique qui avait agité le web féministe en mars 2018.

Que porter quand on a recours à une IVG ? Vous ne vous étiez peut-être jamais posé la question, mais il se trouve que Mymy, du site MadmoiZelle, si.

Le ton désinvolte employé par la féministe n'a pas laissé indifférente Virigine Vota, militante anti-féministe et royaliste :

« En 2016, le Gorafi avait publié un article humoristique sur "les plus belles robes à porter pour votre avortement", avec le webzine Madmoizelle.com, c’est du sérieux depuis le 5 mars 2018. Dans leur Tuto mode de la semaine, on vous donne désormais toutes les astuces pour "s’habiller pour aller avorter", à grand renfort de liens sponsorisés. Sa réalisatrice, Mymy, a été inspirée par le témoignage d’une femme ayant avorté un jour chez elle en mangeant une pizza devant sa télévision… La réalisation est volontairement décomplexée et déculpabilisante pour nier la réalité biologique, psychologique et spirituelle de l’acte. Avec Madmoizelle, l’avortement devient un simple acte médical, aussi banal que le retrait d’un kyste indésirable. Pour comprendre comment une telle approche est devenue possible, et savoir quelle est la mentalité sous-jacente à cette vision irréelle, j’ai épluché les commentaires de la communauté… »

Sous sa vidéo, sur YouTube, Virginie Vota a apporté ces quelques précisions :

« 1 – Sur le problème spirituel : On ne conçoit l'avortement que sous l'aspect matériel (biologique ou émotionnel) parce que la société moderne a totalement banni tout ce qui relève de spirituel pour le reléguer au rang de "croyance" (subjective). Or, dès sa conception, le fœtus à une âme. C’est une chose impossible à comprendre pour les gens qui ignorent l’existence de la leur. Ainsi, on prétend que le fœtus ne souffrirait pas avant tel nombre de semaine… Mais, en réalité, il ne s'agit donc pas "seulement" d'un meurtre (physique) du plus innocent des êtres. S’émouvoir ou non dépend de la sensibilité de chacun, et cela reste variable, instable, arbitraire, d’où l’évolution de la législation à ce sujet dans la société moderne. En revanche, le Catholicisme, les commandements de Dieu sont intemporels, constants, en ce que l’avortement est une abomination pour une question dépasse celle de la souffrance, du ressenti. L’avortement est la conséquence de la déchristianisation : c’est là-dessus que nous devons agir.

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2 – Pourquoi suis-je contre la légalisation de l’avortement ? Si des femmes y ont malgré tout recours clandestinement, cela resterait, dans l'absolu, marginal, exceptionnel. Dire qu’elles y auraient recours et qu’il faut l’autoriser n’est pas une raison valable. Même si la France redevenait Catholique, etc. même jadis sous l'Ancien régime, certains se suicidaient par exemple, etc. Ce ne sont pas des "raisons" valables pour autoriser (donc cautionner) une abomination. En revanche, les choses en l'état de conviennent absolument pas : les femmes ont un besoin d'accompagnement, mais en vérité, pas de l'Etat ou de structures anonymes. Puisque l'on parle dans l'absolu, une telle mesure serait inapplicable voire moralement impossible à admettre si l'on ne "restaure" pas déjà la famille car c'est le rôle de l'Eglise mais aussi et surtout de la famille d'entourer, de soutenir, d'aider, la femme enceinte si son époux (et non pas "le coup d'un soir", encore un problème) n'est pas présent, ou c'est affreux certes dans le cas d'un viol. Une femme enceinte avec une grossesse indésirée ne peut pas restée livrée à elle-même dans l'isolement, etc. ! C'est moralement insoutenable ! Aussi, il ne faut pas méconnaître l'action de la grâce de Dieu, qui transforme vraiment notre vie (notre façon de vivre les choses, de les voir, etc.)

3 – L’accouchement sous X et l’adoption : L'accouchement sous X est "diabolisé" avec le même argument : "souffrance de l'enfant abandonné". Certes, ce n'est pas une situation idéale et sans doute ce dispositif devrait-il être mieux aménagé notamment pour que les enfants soient adoptés le plus rapidement possible (dès 2 mois) et que les familles françaises adoptent en France. On n'éradiquera jamais toutes les blessures familiales (quid des enfants de divorcés ? ou parents maltraitants, etc.). Cependant, c'est la solution qui permet à l'enfant de s'épanouir dans un cadre familial, au sein d'un foyer où les deux parents ont accompli des démarches et obtenu un agrément témoignant de leur ferme volonté d'offrir une chance à ces enfants ainsi que de leur équilibre. La majorité d'entre eux est placé avant l'âge de dix mois. Les demandes sont de plus en plus nombreuses, d'où la longueur des délais. Or, à la place, on préfère promouvoir la PMA ou l'avortement, ce qui est une absurdité. Il y a aussi une confusion avec la situation des enfants retirés plus tard de leur famille biologique et placés en foyer. Il faut aussi rappeler que l'accouchement sous X a été mis en place (tout comme d'autres méthodes en Allemagne, etc.) parce qu'il y a toujours eu des abandons d'enfants (devant l'Eglise au "mieux", dans les poubelles, au pire) : il est donc nécessaire de proposer des solutions, d'accompagner et sur ce point, de déculpabiliser les mères qui ont le courage de mener leurs grossesse à terme pour permettre à leur enfant d'avoir une "chance".

4 – il faut remonter à la racine, à la cause de ces problèmes : C'est un entrelas de problèmes économiques, spirituels, moraux, que l'on ne peut pas démêler sans remonter aux causes, à la racine, à savoir que le rôle de l'Eglise est complètement éclipsé, et les familles dévastées/détruites. Il faut aussi souligner que les femmes ont peur d'accoucher car c'est, aussi en conséquence, une boucherie dans les hôpitaux, qui traitent certaines patientes (par manque de moyens, tant que par la structure de la chose, la grossesse étant considérée comme une "maladie" de nos jours) de manière inhumaine et traumatisante. La technique et les progrès ne doivent pas être utilisés pour réduire la femme à une machine (épisiotomie, ocytocine, etc.) ce qui déjà la coupe de l'essence de la maternité (amour, union de l'homme et de la femme, joie de donner la vie, etc.). Toute la question est sortie de son cadre naturel, à savoir la famille, le mariage, Dieu, avec le soutien, l'accompagnement, les forces morales, l'aide, etc. dont la femme enceinte a besoin tant pour avoir envie de devenir mère, vivre la maternité dans de bonnes conditions physiques et morales. »

De son côté, Mymy a répondu aux réactions, pas toutes positives, que sa vidéo a suscitées dans sa communauté.

Elle a aussi réagi aux attaques nourries des anti-IVG sur les réseaux sociaux :

« Menaces de viol, de meurtre, de violence physique, insultes… Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, ces gens ont divers visages, mais partagent la même violence.

Sans parler de la désinformation en masse. Je vous ai épargné les nombreuses photos de fœtus couverts de sang et bien trop développés pour être issus d’un avortement.

Les anti-choix parlent d’avortements de confort, d’avortements de masse. Alors qu’en 2016, 197 800 IVG ont été pratiquées, pour 785 000 naissances, et parmi 34 millions de femmes.

Ce qui signifie que… 0,51% des femmes ont eu recours à l’avortement. Mais DE MASSE, hein, on vous dit. (...)

Et il est essentiel de rester vigilantes car il existe encore et toujours des gens ayant la haine sur le bout de la langue, décidés à reprendre le contrôle sur le corps des femmes.

Des gens qui, sous couvert d’aimer la vie, veulent limiter les nôtres, qui se prétendent protecteurs et protectrices des femmes mais n’en aiment que l’utérus, qui font mine d’aimer les enfants, mais surtout avant leur naissance, en fait.

Ces gens-là, ça me fout en rogne, mais une bonne rogne, celle qui donne l’énergie de continuer à lutter, à ma petite échelle, pour défendre mes droits, défendre VOS droits, et construire un avenir dans lequel je serai moins en colère. »

Alors, vous êtes plutôt Mymy ou Virginie ?



8 réactions


  • albert123 13 juillet 2018 10:55

    "Alors, vous êtes plutôt Mymy ou Virginie ?"


    entre le lesbo féminisme suicidaire et haineux incarné par des clowns grotesques et le reste, je choisis forcément le reste quel qu’en soit les caractéristiques.

    Entre 2 idiotes utiles qui surfent sur la vague mondialiste et une femme qui malgré la pression sociale affirme et assume une pensée divergente, je sais déjà laquelle à une valeurs et lesquelles n’en ont aucune.

    je sais déjà laquelle est unique et lesquelles sont remplaçables et interchangeables.



    • La mouche du coche 13 juillet 2018 22:44

      Ces vidéos viennent d’atteindre une nouvelle marche dans notre descente dans l’enfer sataniste. Dante lui-même aurait le sang glacé de ce que nosu sommes en train de faire. Il faut réécrire sa Divine Comédie et rajouter un cercle aux enfers !


  • Qirotatif Qirotatif 13 juillet 2018 13:52

    "Les anti-choix parlent d’avortements de confort, d’avortements de masse. Alors qu’en 2016, 197 800 IVG ont été pratiquées, pour 785 000 naissances, et parmi 34 millions de femmes.

    Ce qui signifie que… 0,51% des femmes ont eu recours à l’avortement. Mais DE MASSE, hein, on vous dit. (...)"


    Il m’est devenu impossible de considérer un discours quand les données sur lesquelles il s’appuie sont erronées voire mensongères. Ce pourcentage prend en considération Tous les individus de sexe féminin, ce qui n’a bien entendu aucun sens. Dans les stats officielles on prend généralement en compte les femmes entre 20 et 40 ans, donc en âge de procréer parce que c’est la tranche d’âge très majoritaire des femmes qui enfantent, tout simplement... et là ça ne fait plus que 8,4M d’individus et on arrive à 2,3% mais cette proportion reste de toutes façons non pertinente car il faudrait considérer les 20 années de procréation. La réalité est que c’est bien un phénomène, non pas massif mais important qui concerne 1 femme sur 3 : "Parmi ces 33% [NDA : le pourcentage de femmes ayant recours à l’IVG au cours de leur vie] la proportion des femmes ayant recours plus d’une fois à l’IVG reste faible en France : 9,5% des femmes ont recours deux fois à l’IVG et 4% trois fois ou plus au cours de leurs vie." (chiffres de 2015). Maintenant si l’on remet cette réalité en perspective : Parmi ces 33% (donc environ 10M de femmes), 1M ont eu recours à 2 IVG (quand même !), 400 000 à 3 ou plus. Comment peut-on expliquer que certaines femmes aient recours à cette pratique si "souvent" ? Est-ce que le système actuel est le bon ? N’existe-t-il pas des avortements de conforts, une banalisation d’un geste médical qui pourtant est très loin d’être anodin ? 

    Quand 20% des grossesses se terminent par un avortement chaque année, on ne peut peut-être pas parler de phénomène de "masse" mais au moins de phénomène majeur. Malgré des décennies de prévention et de progrès technique ce taux ne diminue pas. C’est comme si nous avions encore 12 000 tués chaque année sur les routes soit le même nombre que dans les années 70, et ce, malgré le progrès technique, les lois, les dispositions prises pour améliorer la sécurité, les campagnes de prévention... et que personne ne se poserait de question. 

    Il existe tout un discours, réduisant l’être vivant "évacué" à un simple amas de cellules dixit certains médecins. Le discours ultra-individualiste et déconstructioniste du "mon corps m’appartient" est venu enterrer tout questionnement moral (spirituel, n’en parlons même pas) reléguant la personne qui ose simplement s’interroger au rang de réac oppresseur de la liberté des femmes à disposer de leur corps. Pourtant il n’y a pas besoin d’être un religieux extrémiste pour se dire que cette situation n’est pas normale, qu’il y a qq chose de dérangeant dans ce discours simpliste, mécaniste et décomplexé de certaines femmes et hommes. De même nous sommes en droit de se demander pourquoi nous devrions collectivement payer, hormis les cas exceptionnels (viols, maladies, etc.), pour financer les actes de femmes qui n’ont manifestement aucune considération pour la vie au point de se retrouver dans la situation d’avorter 2,3 fois ou plus au cours de leur vie. 


  • Unghmar Unghmar 13 juillet 2018 15:37
    En arrondissant, sur l’ensemble "femmes enceintes" 2016 pour 79 femmes qui accouchent 20 avortent. Ça fait 542 avortements par jour. Point. Le reste des femmes ( mineures, seules, personnes ayant passé la ménopause, etc ) est hors sujet parce que - attention révélation de dingue - quand on n’est pas ou ne peut pas être enceinte, on ne recourt pas à l’avortement.

    Est-ce que 542 avortements par jour, c’est beaucoup ? Libre à chacun de se faire une idée.

    Et puisque l’on est dans les raisonnements malhonnêtes et relativistes avec comparaisons abusives, est-ce que une femme qui meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint c’est beaucoup ? Sur 34 millions de femmes ? Par rapport aux accidents de la route ?


    • Belenos Belenos 13 juillet 2018 15:42

      @Unghmar
      "quand on n’est pas ou ne peut pas être enceinte, on ne recourt pas à l’avortement."

      C’est une odieuse atteinte aux droits de femmes que de ne pas pouvoir avorter quand elles ne sont pas enceintes !! Et au nom de quelle dictature patriarcale décidez-vous ça, Monsieur, hein ? Vous devriez avoir honte et j’espère que vus serez un jour empêché par la loi de dire de telles abominations phallocratiques.


    • louis 16 juillet 2018 21:49

      @Belenos
      il y a une solution pour supprimer l’avortement et tous les hommes qui sont contre seront ravis , il suffit tout simplement de stériliser tous les hommes en âges de procréer .


  • ezechiel ezechiel 14 juillet 2018 13:43

    En France, plus de 220 000 avortements sont pratiqués chaque année, un véritable génocide à l’échelle industrielle.
    Comble du cynisme, ce programme d’extermination de masse est financé entièrement par vos impôts, à hauteur de 70 millions d’euros par an.

    Porter atteinte à la vie d’autrui n’est pas un droit, le foetus humain n’a pas le même ADN que sa mère, il est donc un corps étranger, un être unique, une identité à part entière, une vie en puissance.
    Y mettre fin volontairement est un crime.
    https://www.youtube.com/watch?v=toF8v8Cxd3E


    Quand une civilisation tue ses enfants en masse en refusant le « miracle qui sauve le monde » par lequel Hannah Arendt désignait la naissance, elle finit soit par s’éteindre, soit par être submergée.
    Le tissu familial, la transmission de l’héritage, socles de la civilisation occidentale pendant près de deux millénaires sont en train de s’effondrer sous les coups de boutoirs du socialisme progressiste.
    L’extinction de la population française est programmée à grande échelle par l’ONU et l’UE pour être remplacée par une population extra-européenne (berbères, arabes, asiatiques, africains sub-sahariens), une "migration de remplacement", l’avènement d’une Europe noire.

    L’individualisme, l’égoïsme rend aveugle ceux qui ont délaissé la communauté et abandonné Dieu au nom du bien-être personnel, ce qui amènera en quelques décennies l’extinction de la communauté tout entière, laissant place à une tiers-mondisation du pays.

    « C’est une pauvreté de décider qu’un enfant doit mourir pour que vous puissiez vivre comme vous le souhaitez ».
    Mère Teresa

    « L’avortement tue deux fois. Il tue le corps du bébé et il tue la conscience de la mère. L’avortement est profondément anti-femmes. Les trois quarts de ses victimes sont des femmes : la moitié des bébés et toutes les mères »
    Mère Teresa

    "Le plus grand destructeur d’amour et de paix est l’avortement qui est la guerre contre l’enfant. La mère n’apprend pas à aimer, mais tue pour résoudre ses propres problèmes. Tout pays qui accepte l’avortement n’enseigne pas à son peuple à aimer, mais à utiliser toute violence pour obtenir ce qu’ils veulent ».

    Mère Teresa

    L’institut de sondage Opinion Way dans une étude de 2013 révélait que 85 % des femmes déclarent avoir ressenti une souffrance au moment de l’IVG médicamenteuse, y compris une souffrance morale pour 82 % d’entre elles.

    Les responsables du "Planning familial" aux USA n’ont aucun scrupule à vendre les organes de foetus avortés pour se faire de l’argent, une déshumanisation et une désacralisation de l’homme, le réduisant au niveau d’un meuble ou d’une voiture.
    http://www.avortementivg.com/etats-unis/une-nouvelle-video-revelerait-le-commerce-d-organes-de-foetus-par-le-planning-familial-am&h=MAQELDY26
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/07/15/01016-20150715ARTFIG00233-vente-d-organes-de-foetus-la-video-qui-embarrasse-le-planning-familial-americain.php


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