mercredi 3 octobre 2018 - par Epsilon

Les transclasses ou l’illusion du mérite par Chantal Jaquet

"Quand on veut, on peut"... pas vraiment pour la philosophe Chantal Jaquet pour qui le mérite est une pure construction politique destinée à conforter l’ordre social. Car en insistant sur les capacités personnelles des individus, l'État se dédouanne de ses responsabilité collectives. Chantal Jaquet , philosophe et directrice du Centre d'Histoire des Philosophies modernes de la Sorbonne, a popularisé le terme de "transclasses" dans ses derniers ouvrages. Un mot qui désigne à la fois une réalité sociale mais aussi une construction politique, celle de la méritocratie.

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Pour aller plus loin :

1/ Chantal Jaquet présente son ouvrage Les transclasses ou la non-reproduction paru aux PUF.

2 / Cette conférence a pour but de comprendre philosophiquement le passage exceptionnel d'une classe à l'autre et de forger une méthode d'approche des cas.



9 réactions


  • ged252 3 octobre 2018 10:32
    Il y a un problème d’éducation au départ, de toutes façons. L’éducation nationale n’est pas une éducation, c’est même une contre-éducation.
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    Alors comment on sait que ce sont de vrais Français ? hein ?
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    Alors par exemple vous allez à la plage, et vous voyez passer des types et immédiatement, vous vous dîtes : "ha voilà des vrais Français, des vrais de vrais" ... des types avec des bras en fils de fer ; des gringalets, épais comme des sandwichs SNCF, à moitié tordu, ou un peu bossu à 20 ans ; ... alors là ont sait qu’on a enfin des vrais Français.
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    Ces types-là n’ont pas reçu d’éducation, ils ne le savent pas, ils ne savent pas que l’éducation ça existe, ils ne savent pas à quoi ça consiste ; Et leurs parents ne le savent pas non plus, sinon ils leur auraient donné une éducation..
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    Le coté fil de fer, c’est un manquement d’éducation, ou une absence d’éducation. On voit bien à quoi ça sert l’éducation, et on voit aussi qu’une éducation est indispensable.
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    Et bien pour le coté morale, ou spirituel, une éducation est également indispensable, c’est la même chose.
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    pour pouvoir jouer le jeu social, il faudrait d’abord que soit donner une éducation, c’est à dire des armes ou des moyens, pour jouer le même jeu que ceux qui détiennent les rênes (?) du jeu.
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    Pas encore regardé les vidéo !
     

  • ged252 3 octobre 2018 10:43
    Et si vous regardez les films sur les formations, les stages commandos, très durs, des paras, ou des légionnaires,
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    Il n’y a jamais de formation pour devenir soldat, ou guerrier, le système se contente de sélectionner ceux qui possèdent déjà les aptitudes nécessaires au métier de soldat ; ils ne les forment pas, ils les sélectionnent, et rien d’autre.
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    Alors qu’on pourrait très bien former des gens dès le départ : par l’ecole, pour le métier de soldat.
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    Au départ l’école de Charlemagne, école chrétienne, c’était ça, le but c’était d’avoir des soldats, des bons soldats.
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    Mais pas des gens comme dit Aristote à propos des spartes : excellents en temps de guerre, mais incapable de vivre en temps de paix : trop belliqueux (on pourrait dire la même chose à propos des muzz)..
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    Mais capable de vivre en temps de paix, comme en temps de guerre.

  • ged252 3 octobre 2018 11:06
    Si vous allez voir ce que raconte le type de pagan TV, sa chaine est ici
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    Le mec explique qu’il a créé une vraie religion paienne, et que si vous le suivez , vous deviendrez aussi fort et aussi intéressant que lui.
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    Jacques Lacan :
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     "Le moment de virage est ici donné par [...] l’infatuation  du sujet.
     Pour me faire entendre, j’évoquerai la sympathique figure du godelureau  , né dans l’aisance, qui, comme on dit, "ne se doute de rien ", et spécialement pas de ce qu’il doit à cette heureuse fortune. Le bon sens a la coutume de le qualifier selon le cas de "bienheureux innocent " ou de "petit cr.tin ". Il "se croit" comme on dit en français : en quoi le génie de la langue met l’accent où il le faut, c’est-à-dire non pas sur l’inadéquation d’un attribut, mais sur un mode du verbe, car le sujet se croit en somme ce qu’il est  : un heureux coquin, mais le bon sens lui souhaite in petto  l’anicroche qui lui révélera qu’il ne l’est pas tant qu’il le croit."
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    Le godelureau né dans l’aisance, c’est le petit bourgeois qui a eut des professeurs particuliers, qui a été en vacance en Angleterre pour apprendre l’anglais, qui fréquente les cercles d’amis de papa, toute une éducation, et qui s’identifie à papa ... et qui se croit supérieur aux autres, à ceux qui n’ont pas eut les même chances.
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    Autrement dit la type de pagan TV, est tel qu’il est, parce qu’il a eut ces parents-là, cette enfance là, ces accidents de la vie là.
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    Et toute personne qui n’a pas eut ces parents-là, cette enfance-là, ne peut pas .... devenir comme lui .. ! Contrairement à ce qu’il cherche à leur faire croire, c’est de l’escroquerie.

    • ged252 3 octobre 2018 11:11

      Voilà j’ai regardé les vidéo, je suis en plein dans le sujet


    • Le Celte 3 octobre 2018 11:34

      @ged252
      Merci pour le lien, je vais voir ça de plus près.


  • ged252 3 octobre 2018 11:24

    Prenez l’exemple de Bernard Tapie ou de Jules César, puisque la conférencière parle de "self made man", combien de personnes comme eux ; combien ont eut la même éducation ? Combien se sont trouvé avec les mêmes parents, la même famille élargie, combien se sont retrouvé dans des circonstance qui leur ont permis de comprendre des tas de choses ; Combien se sont retrouvé dans ces conjectures favorables, ce hasard, cette "fortune" là ?


  • ged252 3 octobre 2018 11:30
    A 16 Mn elle parle de la pratique du "Passing", de ces noirs, de ces sangs mêlés, ces noirs qui se faisaient passer pour des blancs ..
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    Comment est-il possible d’être noir et de se faire passer pour un blanc ?

    • Et Hop ! 6 octobre 2018 00:06

      @ged252 : Ça doit être comme les chasseurs-bombardiers américains F35 furtifs.



  • Et Hop ! 6 octobre 2018 00:12

    Originaire de Tincave, un hameau de montagne savoyard, et issue d’une famille très pauvre avec une mère au foyer et un père successivement berger, mineur, puis employé communal, Chantal Jaquet a accompli un parcours exceptionnel par rapport à son milieu social. Élève boursière au CEG de Bozel, elle est reçue 1re au concours d’entrée à l’École Normale d’Institutrices de Savoie, à l’âge de 15 ans. Destinée à devenir institutrice, elle est autorisée à poursuivre ses études en classes préparatoires, comme élève-maîtresse salariée, en raison de l’obtention d’une mention Très Bien au Baccalauréat de Lettres.

    Elle est admise à l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, puis à l’Agrégation de philosophie. Après sa mise à disposition du Rectorat de Paris, elle enseigne comme professeur agrégé, successivement dans les lycées de Flers, dans l’Orne, de Draguignan, dans le Var, puis dans la banlieue parisienne à Étampes et Athis-Mons. "


    Sa biographie dément complètement ses propos.


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