mercredi 17 août 2022 - par Manuel 235

Le triangle de Karpman

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C'est un jeu inconscient et généralement chacun est satisfait de son rôle, la victime cherche la compassion, la protection ou l’attention de n'importe qui ou d'une personne en particulier ; le sauveur lui espère améliorer son image ou tirer parti de la situation ; le persécuteur parfois libère ses pulsions agressives mais n'est pas forcément une personne.

Si ce jeu fonctionne si souvent c'est parce que l'humain se pose souvent la question pourquoi ? au lieu de se poser la question comment ? (résoudre le problème).

La communication devient non constructive lorsque les protagonistes adoptent ces rôles plutôt que d’exprimer leurs émotions et leurs idées. Si une personne tient à avoir un de ces rôles, elle pousse l'autre à jouer un des deux autres rôle. Le plus souvent, la victime a un problème de dépendance ; notre société justement est souvent construit sur ce schéma de dépendance tout en nous faisant généralement croire que non.

Il est facile de trouver dans l'actualité des exemples de soi-disant "persécuteurs" qui permettent à des mal aimés ou des narcissiques de se prendre pour des "sauveurs" (même si peu de gens y croient ça leur suffit) et les "victimes" c'est monsieur tout le monde, qui devient rapidement un véritable persécuteur envers ceux qui ne jouent pas le jeu.

 



1 réactions


  • TchakTchak 18 août 2022 15:08

    L’analyse transactionnelle, d’Eric Berne est un bon ouvrage, avec des outils faciles à comprendre qui peuvent être puissants pour remédier des blocages à son existence. Sa lecture met à jour différents types d’images mentales que l’on porte en soi, et avance aussi différents procédés pour développer l’intelligence relationnelle.

     Par hasard, j’avais lu à peu près en même temps Psychanalyse en contes de fées, de Bruno Bettelheim, qui interagit de façon fertile avec l’ouvrage d’Eric Berne. Même si Bettelheim il a abusé du complexe freudien d’Œdipe, un passage obligé de l’époque. Mais il ne s’est pas contenté de cet explicatif trop rudimentaire aux canevas caché des contes dont il a su mette à jour les rouages psychologiques.

     

    Christophe Guilluy a posé un triangle de Karpman, pour la société Française, entre la France des grands centres urbains, celle des banlieues investies par les immigrés et celle "périphérique", qu’on a appelée aussi "la France oubliée" qui s’est montrée avec les Gilets Jaunes, version d’origine, des ronds points. Les liaisons sont forcément instables et malsaines entre ces trois populations qui ne peuvent que tenter d’instrumentaliser une relation pour de trouver en majorité, à 2 contre 1. Ce triangle a éclaté les PS et UPM classiques qui se partageaient la même clientèle des grands centres urbains. Les RN/NUPES, qui ont pris la France oubliée contre celle immigrée ne proposent pas la sortie de ce triangle. Macron a trouvé la sortie par un côté : la voie de la mondialisation qui rassemble les bobos "hard" ex UMP et "cool" ex PS. Il manque celui qui dégagera la sortie par l’autre coté : la voie souverainiste. Les 3 populations se répartiraient alors entre les deux camps : souverainiste/mondialiste sur des enjeux plus éclairants de recomposition de société. Malheureusement ce triangle arrange le système des partis politiques et les acteurs de la mondialisation.


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