samedi 26 mai 2018 - par Gokani

Le Système Dette : répudier cette arme de domination et de spoliation - Eric Toussaint

« De l’Amérique latine à la Chine en passant par la Grèce, la Tunisie et l’Égypte, la dette a été utilisée comme une arme de domination et de spoliation.

Le recours à l’endettement extérieur et l’adoption du libre-échange constituent à partir du XIXe siècle un facteur fondamental de la mise sous tutelle d’économies entières par les puissances capitalistes.

La Grèce des années 2010 est un exemple supplémentaire d’un pays et d’un peuple privés de liberté sous le prétexte de rembourser une dette illégitime.

Cette dictature de la dette n’est pas inéluctable. En deux siècles, plusieurs États ont annulé leurs dettes avec succès. L’auteur analyse les répudiations réalisées par le Mexique, les États-Unis, Cuba, le Costa Rica et la Russie des soviets. Il met en lumière et actualise la doctrine de la dette odieuse.

Ce récit captivant donne les clés indispensables pour comprendre la mécanique implacable de la dette et l’évolution du monde capitaliste au cours des deux derniers siècles. »

 

 

AltrimentiVideo - jeudi 3 mai 2018

etika, ATTAC Luxembourg, l’ASTM et les Amis du Monde Diplomatique Luxembourg avec le soutien de neimënster ont le plaisir de vous présenter la conférence : Le Système dette

Présentation de l’orateur : Éric Toussaint, historien et docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris 8, est porte-parole du CADTM international (Comité pour l’abolition des dettes illégitimes) et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France.

Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont Bancocratie (Éditions Aden).

Il a coordonné les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015 par la présidente du Parlement grec. Cette commission a fonctionné sous les auspices du parlement entre avril et octobre 2015. Suite à sa dissolution annoncée le 12 novembre 2015 par le nouveau président du parlement grec, l’ex-Commission poursuit ses travaux et s’est dotée d’un statut légal d’association sans but lucratif.

Son dernier ouvrage : "Le Système Dette. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiation" publié par les éditions Les Liens qui Libèrent.

 

 -> Répudiation des dettes souveraines :

Une ligne du temps

 

Pour aller plus loin :

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AUTRES :

 

 

En complément, 

 

"L'Audit : Enquête sur la dette grecque"

Le Média - 23 février 2018

Un documentaire de Maxime Kouvaras.

« L’AUDIT - Enquête sur la dette grecque

25 janvier 2015, Tsipras et son parti Syriza gagnent les élections grecques. Une victoire de l’espoir pour des millions de Grecs qui veulent en finir avec l’austérité imposée depuis des années par leurs créanciers, la tristement célèbre Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fond Monétaire International). Dans un contexte inédit en Europe, une Commission composée d’experts grecs et internationaux est mise en place au sein du Parlement grec avec pour mission d’enquêter sur la dette grecque et d’en révéler la partie illégitime. »

Durée du film : 26 minutes

 

Dette, 5000 ans d'histoire (David Graeber)

Michel Drac - 19 janvier 2017

Une note de lecture sur "Dette, 5000 ans d'histoire", de David Graeber.

 

 Dette 5000 ans d'histoire (présentation sur le site de l'éditeur Les Liens qui Libèrent) : 

«  Un livre qui, remettant en perspective l’histoire de la dette depuis 5 000 ans, renverse magistralement les théories admises. Il démontre que le système de crédit, apparu dès les premières sociétés agraires, précède de loin l’invention des pièces de monnaie. Quant au troc, il n’a toujours été qu’un pis-aller et ne s’est réellement développé que dans des situations particulières ou de crise. La dette a donc toujours structuré nos économies, nos rapports sociaux et jusqu’à nos représentations du monde.

David Graeber montre que le vocabulaire des écrits juridiques et religieux de l’Antiquité (des mots comme « culpabilité », « pardon » ou « rédemption ») est issu en grande partie des affrontements antiques sur la dette. Or il fonde jusqu’à nos conceptions les plus fondamentales du bien et du mal, jusqu’à l’idée que nous nous faisons de la liberté. Sans en avoir conscience, nous livrons toujours ces combats…
Selon l’auteur, l’endettement est une construction sociale fondatrice du pouvoir. Si autrefois les débiteurs insolvables ont nourri l’esclavage, aujourd’hui les emprunteurs pauvres – qu’il s’agisse de particuliers des pays riches ou d’États du tiers-monde – sont enchaînés aux systèmes de crédit. « L'histoire montre, explique Graeber, que le meilleur moyen de justifier des relations fondées sur la violence, de les faire passer pour morales, est de les recadrer en termes de dettes – cela crée aussitôt l’illusion que c’est la victime qui commet un méfait. » Trop d’économistes actuels perpétuent cette vieille illusion d’optique, selon laquelle l’opprobre est forcément à jeter sur les débiteurs, jamais sur les créanciers. »

 

 



3 réactions


  • herve_hum 26 mai 2018 10:56
    il y a d’odieux, que l’impôt privé prélevé sur l’activité économique, que cet impôt soit l’intérêt bancaire, le profit, le loyer immobilier ou encore de manière plus insidieuse, la différence de traitement de salaire pour un même travail (travailleur occidental et chinois par exemple).


    Mais une dette contractée sans impôt de toute nature, donc, y compris par différence de traitement de salaire selon le pays de production, car par principe même travail= même traitement, est une dette légitime et qui doit être remboursé.

    Sans cela, si l’auteur me prête de l’argent, il ne pourra pas exiger que je le lui rende, je pourrai annuler ma dette de manière unilatérale. Sans cela, nous sommes plus dans l’échange économique, mais dans le vol et/ou l’esclavage économique.

    Il ne faut pas faire l’amalgame entre dette légitime et illégitime !


  • llsalv 26 mai 2018 19:27

    Merci pour le partage. Toussaint connaît son affaire. Je lis son dernier livre. Je l’écouterai avec plaisir.


  • Le Monde part en couilles Vraidrapo 28 mai 2018 19:17
    C’est évident mais, ça passe nettement au-dessus de la tête de la majorité exploitée.
    Cette dette est artificielle mais, combien ont appris les rudiments économiques pour comprendre qu’un prêt n’est qu’un jeu d’écritures dans le cahier d’une entité autorisée.
    Les gens comprennent-ils que, demain, les Puissances constituées pourraient se mettre d’accord pour que n’importe quel péquin pris au hasard devienne prêteur sans détenir le moindre capital, et inscrive des intérêts à son profit ?

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