Le quotidien espagnol El Pais a mis en ligne sur son site internet les images de la caméra de surveillance qui a filmé le crash du MD-82 de la Spanair, le 20 août dernier, dans lequel 154 personnes ont succombé.
Le montage permet également d’entendre la conversation entre les employés de l’aéroport Madrid-Barajas, qui ont informé le centre de sécurité du drame.
Extrait :
"Il y a eu un accident sur le piste 33... euh non la 36.
D’avion ?
On pense que oui.
36 droite ?
Oui. Nous avons vu du feu et de la fumée ; nous n’avons rien pu voir de plus".
Sur les images, on voit l’avion, qui s’est écrasé juste après le décollage, rebondir sur la piste avant que son explosion ne provoque un immense nuage de fumée.
Des extraits de conversations enregistrées entre les pompiers et l’aéroport ont également été retranscrits. Une grande confusion semble régner lors de l’intervention des pompiers, qui ne sont visiblement pas informés de ce qui vient de se passer.
"Il y a des survivants, il y a des gens qui marchent à travers le feu", avertit un employé de l’aéroport.
L’enquête sur le crash n’a toujours pas déterminé les causes exactes de l’accident, le plus grave en Espagne depuis vingt-cinq ans. Il semble qu’une défaillance sur les volets des ailes soit à l’origine du drame, mais cela n’est pour l’instant pas confirmé.
Suite à la publication de cette vidéo et de fuites sur le rapport préliminaire de la commission d’enquête sur le crash, un des membres de celle-ci (le représentant des pilotes) a démissionné.
La commission d’enquête va probablement prendre du retard du fait de la démission d’un de ses membres, un représentant des pilotes, explique El Pais. Il entend ainsi protester contre les fuites sur le rapport préliminaire d’enquête dont les journaux ont publié des extraits.
9 réactions
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parousnik
(---.---.189.46) 19 septembre 2008 12:58
Voila qui prouve que ce qui heurte le Pentagone le 11 septembre 2001 ne peut pas être un boeing 757 dont les réservoirs contenaient des milliers de litres de kérosène. Ce carburant n’explose pas et d’énormes volutes de fumée noire se forment en même temps qu’il s’embrase...
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Arthur Mage
(---.---.181.194) 19 septembre 2008 14:53
On dirait un missile qui heurte le Pentagone et pourtant, il s’agit bel et bien d’un avion de ligne...
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(---.---.143.226) 19 septembre 2008 15:27
Monsieur Mage, vous etes toujours aussi naif.
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Arthur Mage
(---.---.181.194) 19 septembre 2008 19:14
Vous confondez, cher commentateur du dessus, le fait d’être naïf et avoir une opinion différente de la vôtre, ce qui est quand même mieux, notez, que de confondre cette différence avec le fait d’être fou à lier, idiot, agent du Mossad et j’en passe, j’en passe énormément !
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Atlantis
(---.---.70.22) 19 septembre 2008 20:49
je parle pas un mot d’espagnol, mais vu l’émotion véhiculée par les voix, pas étonnant qu’ils soient pas réputé pour les doublages des films ...
et le 1 image/ seconde pour la vidéo, pas mieux ...
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urigan
(---.---.219.143) 20 septembre 2008 09:06
M. Mage,
Effectivement, chacun peut avoir son opinion. mais quid des débris ? sans parler des corps des malheureux passagers.
Où sont ceux du Pentagone ? Volatilisés ?
A nier l’évidence, on passe généralement pour un négationniste. Adepte du complot, je préfère passer pour un révisionniste en demandant la réouverture de l’enquête sur le 9/11.
Mais ce n’était pas le sujet de cette rubrique. Il vaudrait mieux relancer sur les "bienfaits" de l’économie de marché et sur ses conséquences, dont on voit ici un exemple.
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halman
(---.---.26.185) 20 septembre 2008 11:09
On ne voit que le crash.
Pour comprendre ce qu’il s’est passé il faudrait les images de tout le décollage, avant que l’arrière de l’appareil ne touche la piste juste après avoir tenté de décoller beaucoup trop cabré.
Là est la clé de l’explication, pas au moment du choc.
Tous vos commentaires sur le 11/9 c’est vraiment du n’importe quoi de gens qui n’y étaient pas et qui se la racontent.
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car wash
(---.---.199.158) 22 septembre 2008 11:29
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halman
(---.---.225.167) 4 octobre 2008 11:27
Air et Cosmos n°2139 du 19/9/08.
"Si le rapport préliminaire sur l’accident du md82 survenu le 20 aout ne sera officiellement présenté que le 20 septembre par la commission d’enquête, un brouillon de ce rapport peut être déjà consulté. Il confirme l’hypothèse déjà émise d’un décollage sans dispositif hypersustentateur qui a entrainé un décrochage de l’avion et son écrasement. Sans toutefois expliquer pourquoi ces systèmes n’ont pas été déployés.
Le rapport précise la chronologie des événements et que l’os de la première tentative de décollage, les volets sont biens sortis de 11°, en fonction des paramètres avions et météo. Le retour au parking se fait en raison d’un chauffage intempestif du réchauffage d’une sonde température dynamique RAT. Il atteint 105° alors qu’il ne doit se déclencher qu’en vol. Les deux mécaniciens sol réparent la panne en agissant sur un coupe circuit, puis un complément de plein est fait (1080 litres) avant que l’avion reparte pour un nouveau décollage.
Si le rapporte intérimaire ne précise pas le type d’action effectué par les mécaniciens, il détaille le role du relais r2-5 qui est alimenté dès que l’avion décolle (par un capteur sur l’amortisseur du train avant) et qui met l’avion en configuration "vol". Outre le fait que ce relais aliment ele réchauffage de la sonde de température et autorise certaines fonctions annexes comme la ventilation d’équipements, il coupe l’alarme au décollage "Tows" (Take Off Warning System). Une alarme qui prévient l’équipage, par un avertisseur et un message audio, que les volets et les becs ne sont pas sortis lors de la mise des gaz.
A 12 h 43 m 19 s les freins sont lâchés, les moteurs poussent nominalement (1.4 epr puis 2 epr) pendant tout le roulage. A 14 h 23 m 6 s la vitesse de décision v1 est annoncée puis rotation 4 secondes plus tard (1950 m de piste parcourus). A 14 h 24 m 25 s le vibreur de manche se déclenche puis 4 secondes plus tard le signal "stall stall" retenti. L’enregistreur de paramètre dfdr indique que l’avion s’élève d’environ 12 m, vire légèrement à gauche, s’incline de 20° à droite, repart à gauche puis plus franchement à droite (32°), l’incidence maximale étant de 18°.
L’avion touche le sol à 60 m à droite de la piste, le cône de queue et l’aile droite quasiment en même temps, puis le moteur droit. L’appareil roule sur le sol pendant 448 m selon un ange de 16° par rapport à la piste, redécolle pendant 150 m car le terrain est 5.5 m plus bas que la piste, retouche le sol et glisse sur un terrain irrégulier avant de s’écraser dans l’arroyo où il prend feu.
Le rapport précise aussi que tous les systèmes ont bien fonctionné et que la reverse déployée du moteur gauche ( et non droit comme indiqué par erreur par les sauveteurs) ne l’a pas été avant l’accident. Et que pendant tout ce temps les volets sont restés à zéro, c’est à dire rentrés et que l’alarme tows n’a pas retenti.
En revanche, il ne fait pas part des conversations entre les pilotes, notamment si la check liste avant décollage a été correctement faite, avec l’annonce de la sortie des volets. Il rapproche cet accident de celui survenu à Détroit en septembre 1987. Un md82 s’était alors écrasé dans les mêmes conditions : décollage sans volet ni becs et absence d’alarme. Suite à cet accident le constructeur avait recommandé de tester l’alarme avant chaque décollage. Or Spanair, qui à l’époque n’existait pas, a émis la consigne de vérifier l’alarme avant le premier vol et après chaque changement d’équipage. Ce qui n’a pas été fait à Madrid puisqu’il s’agissait d’un second vol avec le même équipage."