La langue française en voie de disparition, colonisée par "la langue des maîtres"
La langue des maîtres "colonise" le lieu des représentations collectives qu'est la langue française. Celle-ci serait donc en voie de disparition. Pour Alain Borer, les principaux responsables (les exécutants plutôt...) doivent être montrés du doigt : les politiques au pouvoir depuis Giscard, les médias...
Le temps est venu de se dépolluer...
Entretien avec Alain Borer (le 28 juillet 2015), auteur de "De quel amour blessée" aux éditions Gallimard.
Dans son livre, le poète Alain Borer prend le contre-pied du "fracoptimisme" ambiant. Selon lui la langue française n'est pas en expansion, elle est en voie de disparition !
(*) Métaplasme : En rhétorique, on nomme métaplasme toute modification phonétique ou morphologique qui altère l’intégrité d’un mot par addition, suppression, substitution ou permutation (les quatre opérations fondamentales décrites par le Groupe µ) d’unités (phonétiques ou morphologiques). [...] (voir les différents métaplasmes)
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Rencontre avec Alain Borer à la librairie la Galerne du Havre, pour la parution de "De quel amour blessée".
« Chaque langue est un monde et chacune a un projet »
« Quel est le projet de la langue française ? »
« La langue française idéalise la relation » (...)
« La langue est le lieu des représentations collectives (...) C’est cela qui disparaît ; une disparition du type colonialiste ; avec auto-colonisation... »
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Cette fluidité qui est sa marque et que Nietzsche appelait "une petite musique de chambre."
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Se réapproprier sa langue, se dépolluer...
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Pour prolonger
Le site officiel de Alain Borer (Poète, critique d’art, essayiste, romancier, dramaturge, écrivain-voyageur, rimbaldien)
Le livre :
L’article :
On y entendait Claude Hagège dire les mots suivants - qui semblent être sur la même ligne que ceux de Alain Borer : (la pensée unique) « c’est-à-dire de la pensée qui a pour support l’anglais et qui est une pensée néolibérale, dont nous sommes tous les victimes, à commencer par les pays d’Occident, aussi ceux d’Asie du sud-est, à savoir des pays qui sont entiérement rangés sous la bannière du néolibéralisme. C’est-à-dire du profit à tout crin ; sans aucune considération d’ordre culturel ; sans aucune considération d’ordre humain, social... mais avec seulement un attrait pour le profit immédiat... »