mardi 6 octobre 2015 - par mat-hac

La Fabrique des Imposteurs

"L'imposteur est aujourd'hui dans nos sociétés comme un poisson dans l'eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l'apparence et à la réputation plutôt qu'au travail et à la probité, préférer l'audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l'opportunisme de l'opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l'art de l'illusion plutôt que s'émanciper par la pensée critique, s'abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que se risquer à l'amour et à la création. Voilà le milieu où prospère l'imposture ! Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs. L'imposteur est un authentique martyr de notre environnement social, maître de l'opinion, éponge vivante des valeurs de son temps, fétichiste des modes et des formes.

 

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L'imposteur vit à crédit, au crédit de l'Autre. Soeur siamoise du conformisme, l'imposture est parmi nous. Elle emprunte la froide logique des instruments de gestion et de procédure, les combines de papier et les escroqueries des algorithmes, les usurpations de crédits, les expertises mensongères et l'hypocrisie des bons sentiments. De cette civilisation du faux-semblant, notre démocratie de caméléons est malade, enfermée dans ses normes et propulsée dans l'enfer d'un monde qui tourne à vide. Seules l'ambition de la culture et l'audace de la liberté partagée nous permettraient de créer l'avenir." A travers cette conférence, organisée dans le cadre des conférences de l'Université permanente de l'Université de Nantes, Roland Gori revient sur les idées fortes de son dernier ouvrage "La Fabrique des imposteurs".

 

Roland Gori

UnivNantes



3 réactions


  • Baston Labaffe Gaston Lagaffe 6 octobre 2015 20:32

    Coucou, je suis un nain posteur


  • Soi même 8 octobre 2015 13:39

    Gaspard, c’est un facteur

    A la 27 , 29 minutes , intéressante réflexion sur le buzz qui est fait sur un article , étrangement cela réponde à bien des questions sur cette volonté tant afficher par certains auteurs de se site à publier d’une manière outrancière leur logorrhée près digérer de leur intime conviction.

    Si l’on lit entre les lignes, on ne peut pas pensé au Bazar de le Hôtel de Lille , sous un aspect rien de nouveaux c’est le règne d’Ahriman.

     


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