mardi 2 juin 2015 - par renetouz

L’école privée... de liberté ? !

Le travail de sape des Luc Ferry & consort bientôt dans vos assiettes.... ah ben non c'est déjà fait, pardon !

 

 



11 réactions


  • njama 4 juin 2015 09:09

    Si j’ai bien compris, Pierre de Laubier préconise un enseignement "privé-privé" contre ce qu’il appelle une uniformisation de la formation des élèves en France par les programmes de l’Éducation Nationale dans les écoles sous contrat d’association avec l’État.
    Il oublie toutefois de parler d’argent, car la rémunération des enseignants des écoles sous contrat prise en charge par l’État est la contrepartie contractuelle de ces contrats d’association avec l’Etat qui stipule l’homogénéité des programmes dans tous les établissements scolaires en France. Les enseignants des écoles privées sous contrat avec l’État sont contrôlés et notés par les IEN (inspecteurs de l’éducation nationale) sur les mêmes critères que dans le public. Et les élèves évalués sur les mêmes épreuves nationales (brevet des collèges, baccalauréat)
    La liberté d’enseignement qu’il souhaite signifierait ni plus qu’une rupture de contrat ... et, ces écoles seraient tout simplement incapables d’assumer le paiement des salaires des enseignants sauf à faire exploser les prix des scolarités, à quoi il faudrait ajouter les pertes de subventions reçues des communes pour l’enseignement primaire, par les départements ou régions pour les collèges et lycées ... nul doute que cela provoquerait une hémorragie importante et immédiate des familles vers les écoles publiques ...
    comme moyen de torpiller les écoles sous contrat au bénéfice du public c’est pas mal ... fallait y penser.
    Sous couvert de libertés il ne cherche qu’à réintroduire l’enseignement du catéchisme dans ces écoles, et redonner du pouvoir aux évêques ...


    • Pierre de Laubier 5 juin 2015 12:37

      @njama Non, je ne préconise nullement un enseignement "privé-privé". Je constate au contraire que les écoles privées sous contrat ne jouissent pas de toute la liberté que l’Etat leur accorde, et cela, à cause des directions diocésaines. Mais par ailleurs, si en effet le catéchisme n’existe plus dans les écoles sous contrat, comme vous le laissez entendre vous-même, quel est l’inconvénient à les voir retourner vers l’enseignement public ?


  • crab2011 4 juin 2015 10:04

    Réforme des collèges : le comble de l’incompétence

    " Nous admettons qu’il y a des passages jargonnants. (...) S’il y a des choses à corriger, nous les corrigerons ", a concédé Michel Lussault, promettant des programmes " plus simples, plus clairs, plus lisibles " 
    Mais il a rappelé que les programmes présentés par la ministre de l’Éducation sont des textes provisoires, " martyrs ", destinés dès le départ à être amendés. Une concertation avec les enseignants et " tous ceux qui veulent bien discuter des programmes " aura lieu avant la …

    Suite :

    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/05/reforme-des-colleges-le-comble-de.html

    ou sur

    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/05/29/reforme-des-colleges%C2%A0-le-comble-de-l-incompetence-5630623.html


  • renetouz renetouz 4 juin 2015 10:07

     Faut pas se leurer njama , si l’excellence que représentait les sortants d’écoles dites privées ne partait pas en sucette, le débats n’aurait pas lieu d’être.....mais hélas !

     N’étant que ? 300Khabitants avec 50% de marmots de toutes origine & de moins de 18 ans en Polynésie, je peux te confirmer que le le niveau baisse drastiquement à vue d’ œil . Y a qu’a voir les stagiaires que je me colle et à qui je botte le cul pour qu’ils se remuent
     Après que le père tape-dur nous cause de son tas de page....j’avoue que cela me gave d’avance.....
     Gardons-nous des priorités : les enfants avant tout !

  • njama 4 juin 2015 10:25

    Pierre de Laubier minimise le rôle et l’influence des évêques sur les directions diocésaines. Par exemple, dans les écoles privées catholiques (sous contrat) les directeurs sont toujours nommés avec l’accord de l’évêque.

    En pratique les directions diocésaines font office de "direction des ressources humaines", leurs personnels ont pour la plupart des compétences professionnelles pédagogiques reconnues, et elles proposent des candidats à l’évêque qui les agrée ou non.
    Un(e) divorcé(e) sera recalé(e) d’office pour cette fonction. Un(e) directeur (directrice) qui divorce en cours de fonction ne pourrait être démis(e) de son poste, mais ne pourra espérer une mutation en tant que directeur (directrice) dans un autre établissement. S’il souhaite vraiment être muté il lui faudra réintégrer le corps enseignant.
     


    • Pierre de Laubier 5 juin 2015 12:45

      @njama Certes la direction diocésaine fait office de direction des ressources humaines. Mais j’explique dans mon livre que c’est de cette façon qu’elle confisque la liberté des écoles, qui n’ont plus de vrai choix des professeurs ! Quant à dire que le divorce ou autre empêche d’être nommé... Ce n’est pas ce que j’ai vu ! Pour les professeurs encore moins ! Ce sont au contraire les catholiques convaincus qui sont tenus en suspicion. Enfin le directeur diocésain est nommé en effet par l’évêque, mais une fois en place il est chapeauté par le secrétaire général de l’enseignement catholique, lui-même nommé par la conférence des évêques... bref, un bel exemple d’usine à gaz. C’est si vrai que le nouveau statut de l’enseignement catholique a changé les choses dans le sens que je préconise, en redonnant la main aux évêques. Car les écoles catholiques n’ont pas besoin de "direction des ressources humaines" qui ne sont en rien compétentes, comme vous le croyez (vous le sauriez si vous aviez lu mon livre) ; elles ont besoin de pasteurs.


  • njama 4 juin 2015 11:06

    Pierre de Laubier défend ce genre d’écoles

    Gerson, le lycée catholique ultra devenu intouchable
    http://www.liberation.fr/societe/2014/09/04/gerson-le-lycee-catholique-ultra-devenu-intouchable_1092908

    Changement de directeur au collège Stanislas
    http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/changement-de-directeur-au-college-stanislas


    • njama 4 juin 2015 11:10

      la réaction d’une prof

      Le lycée Gerson au coeur de la polémique : j’y suis prof. La direction, aveugle, s’enfonce
      Publié le 05-05-2014
      Par Mathilde Prady, enseignante à Gerson
      [...]

       ... il s’agit d’une affaire simple : notre école traditionnelle et bourgeoise a basculé dans une position de réaction : réaction à la libéralisation des mœurs, réaction à la politique gouvernementale à la suite des pourparlers de la loi sur le mariage pour tous, volonté d’imiter sur ces sujets le durcissement des autres religions.

       Il s’y ajoute, de façon non dite, la culture d’un élitisme fondé à la fois sur le niveau des élèves et sur l’appartenance sociale et religieuse.

       Cette politique là, qui nie les principes fondateurs de l’école républicaine, n’est pas à mon avis un fantasme. Elle pourrait aboutir à une culture de l’"entre-soi", à mettre à la disposition d’une minorité une école repliée sur elle-même, évinçant son rôle d’ascenseur social et contrariant les mérites personnels au profit du copinage et des réseaux, ceci, jusqu’à réaliser par filtration du personnel et des élèves de l’établissement, le choix exclusif d’appartenance aux milieux les plus favorisés.

       Il est donc nécessaire que l’école échappe à tout réseau d’influence de ce type.

      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1197625-le-lycee-gerson-au-coeur-de-la-polemique-j-y-suis-prof-la-direction-aveugle-s-enfonce.html


    • Pierre de Laubier 5 juin 2015 12:54

      @njama Je me permets de vous suggérer de lire TOUS les articles concernant Gerson, et non pas celui-ci seulement. Cela ferait peut-être germer en vous l’idée que ce son de cloche est loin d’être le seul qui puisse être entendu. Cette dame parle d’école "républicaine" à propos d’une école privée. C’est une chose assez curieuse ; quoi qu’il en soit, l’inspection de l’école "républicaine" n’a rien trouvé à redire à ce qui s’est passé à Gerson.


    • njama 7 juin 2015 19:29

      @Pierre de Laubier
      Il me semble que la moindre des choses en contrepartie de la rémunération par l’État des professeurs des écoles sous contrat soit le respect des programmes de l’éducation nationale puisque le travail est identique, pour des compétences professionnelles e rémunérations identiques également, ce qui suppose des temps scolaires (républicains) équivalents et incompressibles dans chaque discipline.(leur neutralité laïque vous peine peut-être ? ). A ma connaissance un temps hebdomadaire de catéchèse (modeste je l’admets, moins de 30 mn) s’ajoute aux heures d’enseignement (mon épouse est directrice d’une grosse école maternelle /primaire "Notre Dame" de plus de 550 élèves). En dehors de cela, les deux moments chrétiens sont Noël et Pâques, préparation + célébration qu’elle assure faute de prêtre ... voilà un espace de liberté, que certains utilisent plus ou moins bien, avec plus ou moins de talent, mais qui ne dépend que de l’animation pédagogique à l’intérieur de chaque école, mais pas de l’évêque ni de la direction diocésaine.

      Par contre quoiqu’il ne soit pas du ressort de la fonction de directeur d’école (cf leur statut) de recruter leurs professeurs (ce que je trouve normal, car sont-ils compétents ? et de plus ils ne sont pas leurs "employeurs" ! ), les directeurs d’écoles du privé disposent de bien plus de pouvoirs que ceux du public qui sont presque entièrement pilotés par les services scolaires des mairies qui gèrent presque tout, inscriptions, cantines, personnel de service, fournitures, finances, gestion ...

      Essayez de mieux exprimer vos revendications de "libertés" ... elles en sont pas très lisibles

      Cordialement


    • Pierre de Laubier 20 juin 2015 14:55

      @njama Ce que je dis ne se limite pas à ces quelques minutes d’entretien qui ne présentent que quelques aspects de mon livre, lequel est fort clair. Vous vous trompez en ce qui concerne le recrutement des professeurs, il est bel et bien du ressort du directeur, qui "constitue l’équipe pédagogique et éducative de l’établissement" (je cite le statut), et c’est lui qui exerce "l’autorité hiérarchique" sur les personnels de droit public. S’il n’est pas capable de choisir les professeurs, c’est inquiétant. Vous dites qu’un temps de catéchèse hebdomadaire s’y ajoute, il vaudrait mieux dire s’y ajoute... quelquefois.

      Cordialement.


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