Faut-il libérer Bertrand Cantat ?
Aujourd’hui, la demande de libération conditionnelle de Bertrand Cantat sera étudiée par un juge d’application des peines. Condamné pour les coups mortels qu’il a porté en 2003 en Lituanie à Marie Trintignant, le chanteur de Noir Désir est incarcéré dans le centre de détention de Muret en Haute-Garonne. Un débat contradictoire sera organisé pour trancher son cas.
Dans l’opinion publique, il semblerait que les avis soient, eux, déjà tranchés. Beaucoup de gens pensent que Bertrand Cantat ne doit pas bénéficier d’un traitement de faveur. Sa requête est pourtant celle d’un prisonnier lambda. Viviane Monnier, directrice du foyer pour femmes battues Louise Labé, explique que sa libération serait une banalisation de la violence. Street Reporters a également interrogé des passants défavorables.
Mise à jour : l’équipe de Street Reporters a bien réalisé un reportage sur les partisans de la libération de Bertrand Cantat mais cette vidéo a été étrangement classée par Dailymotion dans la rubrique "Contenu explicite" pour adultes. Il faut donc se logguer pour y accéder. C’est pour cette raison que nous ne l’avons pas mise en ligne.
17 réactions
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Franchement, cet article me donne autant envie de gerber que lorsque que je vois une star battre sa femme.
"Street Reporters a également interrogé des passants défavorables." => et pourquoi ne pas avoir interrogés des passants favorables ET des passants favorables ?
Et les gens qui ne réflechissent pas plus loin que le bout de leur nez, "c’est pas parce que c’est une star qu’il doit avoir un traitement de faveur..." Mais justement bande de nazes, n’importe quel prisonnier à le droit à une libération conditionnelle !
Ah mais ouais, j’oubliais, il est de bon ton de faire du sarkozysme à tout va, les meurtrier il faut les pendre, les malades les enfermer, les communistes les éradiquer, les extremistes il faut les empécher de parler...
J’ai franchement honte de voir que vous vous présenter comme "média citoyen"... Bande d’apprenti journaleux ! Un peu d’objectivité ne vous ferait pas de mal !
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En effet ce reportage n’est pas objectif, comme tous les articles publiés dans les journaux sauf ce qui écrit par les pigistes de l’AFP. Mais ce reportage n’est pas surtout pas honnête, remplacer le nom de Cantat par celui de Dupont, celui de Trintignant par Durand et demandez vous plutôt si M Dupont mérite d’être relâché pour bonne conduite après avoir commis 4 ans auparavant, un homicide involontaire sur Mme Durand sous emprise d’alcool. La loi est la même pour tout citoyen français, si M Dupont est relâché, c’est que le juge à estimé qu’il à payer sa dette à la société et que continuer l’enfermement ne serait pas bénéfique à sa réintégration futur. Seul le juge est maître de ce dossier, vous et moi sommes des ignorants.
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Même si Cantat était Monsieur Tout-le-Monde, je ne serais pas pour une remise de peine . Or, il n’est PAS m. Tout-le-Monde, il est un symbole, et cette libération éventuelle est un test : battre sa femme à mort est-il un crime banal ? Je rappelle qu’en France une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint . Il est donc évident que l’enjeu dépasse la personne de Cantat :la question des femmes battues va-t-elle être enfin considérée comme un problème majeur ou reléguée au rang des malheureux faits divers ?
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" et Bertrand cantat est un poëte" chantait Wampas
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Le cas a été jugé... non ? Il a payé sa dette à la société. Je ne vois donc pas ce que l’opinion publique peut apporter à cette malheureuse affaire... L’institution judiciaire existe justement pour éviter les dérapages toujours possibles de l’opinion.
Par ailleurs, ce que Cantat a fait est terrible et je suis persuadé qu’il en portera le poids le reste de sa vie... Faut-il donc le punir encore et encore et encore... n’a-t-il pas payé ?
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Dans une société qui très largement et naivement à mon sens, idéalise la femme et joue en permanence sur cet affectif ; ces réactions ne m’étonnent pas. Si à l’inverse marie Trintignant avait tué son ami, est ce que la majorité n’aurait pas penché en faveur de sa libération anticipée ? Libération qui comme le rappellait le premier commentaire n’a de toute façon rien d’un traitement de faveur.
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C’est marrant ça au fait ; la plupart des commentaires ici sont en faveur de sa libération ( même si votés en négatifs ) or notre reporter n’a trouvé(e) qu’une seule personne à intéroger qui soit pour, contre une dizaine contre. Bonjour l’objectivité !
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Viviane Monnier, directrice du foyer pour femmes battues Louise Labé, explique que sa libération serait une banalisation de la violence.
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Alors ça c’est une belle, une énorme connerie ! C’est pas parce que monsieur Cantat est libéré que je vais commencer à frapper ma copine. Faut sortir de votre référenciel ultra féministe à la noix ; tous les mecs sont pas des salauds.
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Bien évidemment, Bertrand Cantat ne doit en aucun cas bénéficier d’un régime de faveur parce qu’il s’agit d’une star,... ni de défaveur.
Le chef d’accusation qui est retenu par les "fans" de la libération conditionnelle anticipée consiste en des coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Et d’argumenter en déclarant à juste titre qu’il doit être traité comme n’importe quel justiciable et non comme un symbole des violences subies quotidiennement par les femmes.
Personnellement, je suis d’avis que le caractère involontaire, accidentel s’arrête au moment où les coups cessent d’être administrés à la victime et que l’homicide devient volontaire dès lors qu’il ne fait pas appel aux secours durant une nuit entière.
Et si on invoque l’ingestion de substances style drogues ou alcool, je rappellerai qu’en matière de circulation routière, il s’agirait d’une circonstance agravante. Dès lors, pourquoi décréter que ce qui est agravant dans une branche relative aux conséquences d’un type de violence, la violence routière, ne l’est plus quand on se trouve dans le cadre des conséquences de la violence à mains nues et plus particulièrement de la non -assistance qui s’ensuivit.
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Pourquoi Bertrand Cantat ne devrait-il pas sortir de prison ? Parce qu’il est plus célèbre que l’alcoolo-fumeur Rmiste qui frappe La "copine" qu’il héberge ?
Est-ce parce que la "copine" en question, qui avait eu quatre enfants de quatre pères différents, appartenait à la jet-set de gauche qui a des relations ?
Des "amis" anonymes de Marie Trintignant ont failli faire brûler vifs l’épouse légitime et les enfants de Bertrand Cantat dans leur maison ? A-t-on fait des efforts pour retrouver ces criminels qui jouent les vengeurs contre des innocents ?
Est-ce que les bonnes âmes qui veulent voir Cantat rester en prison se soucient du préjudice que Marie Trintignant a fait subir à sa famille ? Est-ce qu’ils se soucient du préjudice que cette famille subit tant qu’il est maintenu en prison ?
Une femme de quarante ans, même si elle est instable, ne peut pas ignorer les risques que comporte la copulation avec un homme qu’elle sait violent. Surtout si elle le nargue.
Aucune contrainte d’ordre matériel n’obligeait Marie Trintignant à continuer à partager la chambre de Cantat.
Nadine Trintignant ferait mieux de se montrer discrète au lieu de rappeler en permanence sa responsabilité de mère dans le comportement et la mort de sa fille.
vraitravailleur
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Parce qu’il est plus célèbre et parce qu’il est responsable du décès d’un membre de la jet-set de gauche, Bertrand Cantat doit-il être davantage pénalisé que l’alcoolo-fumeur RMIste qui frappe la "copine" qu’il héberge, "copine" qui meurt "accidentellement" en se cognant la tête contre la baignoire de l’HLM ?
Des "amis" anonymes de Marie Trintignant ont essayé de faire brûler vifs l’épouse légitime et les enfants de B. Cantat ? Les bonnes âmes qui crient vengeance pour Marie Trintignant, se soucient-elles d’eux ?
Une femme de quarante ans, comme Marie Trintignant, qui a eu quatre enfants de quatre pères différents, a assez d’expérience pour savoir les risques de la copulation avec un homme violent, surtout si elle le nargue.
Contrairement aux femmes du prolétariat, aucune contrainte matérielle n’obligeait Marie Trintignant à continuer à partager la même chambre que Cantat.
Au lieu de demander au groupe de pression suscité par Nadine Trintignant son avis sur le sort judiciaire du concubin provisoire de sa fille, il vaudrait mieux interroger Kristina Cantat, l’épouse du chanteur : souhaite-t-elle le voir ressortir de prison ?
vraitravailleur
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Bertrand Cantat sur le plan de la Loi est un citoyen comme tout le monde, et à ce titre il a droit aux mêmes traitements. La mort de Marie Trintignant n’a pas été préméditée, elle n’est donc pas volontaire. Bertand Cantat n’est pas plus assassin que vous et moi. Une soirée trop arrosée, des provocations qui prennent une dimension insupportable dans ce contexte d’alcool, et voilà le drame. Bertand Cantat n’était sans doute pas en mesure physique et mentale d’assister son amie dans l’immédiat. Moi je suis tout à fait pour sa libération. Même libéré il va payer au fond de lui-même tout le reste de sa vie cet acte irréparable, c’est humain. C’est un crime passionnel comme il s’en passe malheureusement trop souvent. Mais à quoi servirait son maintien en prison quand d’autres ayant fait les mêmes bétises sont libérés à mi-peine. Pourquoi deux poids et deux mesures ?
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Bien entendu, qu’il faut libérer Bertrand Cantat.
Quatre ans de prison, pour avoir massacré une femme à coups de poings et à coups de pied, c’est déjà beaucoup trop !
Pour un individu ordinaire, gagne-petit et pousse-mégots, je ne dis pas, mais pour un show-bizeux friqué, habitué à un grand standing, il faut penser que les années de prison, comptent triple, quadruple, quintuple.
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Au dela du débat sur la légitimité de la libération de Cantat, qui, au gré des constructions intellectuelles, en font une victime ou un boureau, je me pose la question de la pénibilité de la peine d une icone francaise dans les prisons francaises. Ce qui rend la prison pénible, au dela de l absence de liberté et l ennui, c est surtout la nécessité de s adapter à un milieu carceral et au regard des autres prisonniers.
Un prisonnier lambda ayant tué sa femme à coups de poings aura toutes les chances de propoquer le mépris de sa nouvelle communauté et son séjour en sera d autant plus pénible. Cantat, parce qu il est une figure publique, n échappe t il pas à cette règle ? Son status public ne lui confère t il pas, même au regard de ses geoliers, un crédit de sympathie l exonérant de l effort d adaptation ?
Pour que la peine soit juste, il aurait fallu qu il la purge dans le pays où le crime a eu lieu, où il était un parfait inconnu. Le rapatrier en France constituait déjà un allégement de pénibilité, et donc de peine.
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Mais foutez-lui la peine à M. Cantat. Il a payé sa peine civique, sa peine psychique, quant-à elle, il la portera toute sa vie. Je ne dis pas que ce qu’il a fait est pardonnable, mais je pense que le laisser 5 ans, 10 ans, 20 ans en prison ne raménera pas la femme qu’il a tué. Je pense que la souffrance qu’il vit depuis ce drame est suffisamment douloureux pour lui sans que nous, pauvres citoyens, en rajoutions une couche. Nous ne sommes pas aptes à juger cette situation, laissons les professionnels le faire. J’espère que Bertrand Cantat puisse avoir un minimum de paix dans les mois et les années qui suivront et qu’il saura retrouver une certaine dignité.
Valérie, fan de l’artiste qui ne souhaite pas juger l’homme.