vendredi 29 juin 2018 - par mat-hac

Des méthodes managériales pour renforcer la subordination des salariés

Xerfi Canal a reçu Danièle Linhart, sociologue du travail, pour parler des méthodes managériales pour renforcer la subordination des salariés.



9 réactions


  • beo111 beo111 29 juin 2018 22:23

    Mouais je travaille dans l’informatique et je trouve que les méthodes agiles/scrum c’est carrément bien. Ça permet à la direction de savoir où on en est, et à nous travailleurs d’avoir un cadre clair : c’est le client qu’il faut satisfaire et pas le manager, qui, il est vrai, ne sert plus à grand chose, la plupart du temps juste à nous faire chier.

    Le scrum master est là pour fournir des indicateurs à la direction et pour fournir aux productifs les outils, le cadre pour atteindre les objectifs du sprint. Ces objectifs sont les objectifs de l’équipe, c’est pas individuel. Du coup le scrum master est au service de la direction, mais aussi au service de son équipe, et pas l’inverse.


    • Belenos Belenos 30 juin 2018 00:25

      @beo111
      "Le scrum master" 

      On dirait le nom d’un sextoy. 

       smiley

    • beo111 beo111 30 juin 2018 07:48

      @Belenos

      Et pourtant "scrum" ça veut dire "mêlée", donc on est plutôt dans le champs sémantique de la partouze, euh pardon du rugby. Mais c’est vrai qu’il faudrait trouver un équivalent en français, je sais pas, le premier truc qui me vient à l’esprit, le mêlestre.

      Sinon sur le fond je ne suis pas d’accord avec l’intervenante. L’entreprise appartient au capital, mais faut pas avoir peur de l’argent, donc autant virer les intermédiaires (les "manager") entre la direction et le travailleur.

      Attention juste que ce n’est pas possible dans tous les types d’entreprises/d’équipe.


    • Belenos Belenos 30 juin 2018 21:03

      @Zatara

      C’est pas mal aussi en rajoutant "ot" après le "r" ; 


    • beo111 beo111 1er juillet 2018 00:12

      @Belenos, Zatara,

      Créer un mot ne s’improvise pas, vous aurez sans doute remarqué que mon premier jet ajoutait à la racine "mêlée" le suffixe "estre" que l’on retrouve dans "bourgmestre", et d’une certaine manière dans "maître", puisque l’accent circonflexe est souvent la trace d’un "s" qui était présent auparavant dans le mot, l’exemple le plus souvent cité est le substantif "forêt" qui va donner en adjectif "forestier".

      Donc le maître de la mêlée peut très bien être le mêlestre, même si semble-t-il l’Académie a décidé de faire la chasse aux chapeaux chinois, donc on peut simplifier en mélestre.

      Alors enlever le "r", pourquoi pas, l’avantage c’est que cela augmente le ratio voyelle/consonne du mot, donc l’appareil vocal humain aura besoin de moins d’énergie pour le prononcer, vu que la prononciation des voyelles demande moins d’énergie que celle des consones. 

      Et il est important que l’humain du troisième millénaire utilise moins d’énergie pour prononcer ce qu’il dit, comme ça il peut utiliser plus d’énergie à réfléchir à ce qu’il va dire.

      Mais ce n’est pas le seul critère. Il faut voir aussi ce qu’apporte le "r" d’un point de vue symbolique et en termes de vibration. Le "r" on le retrouve dans "rigeur", "respect", "robustesse", "rugueux", "rage", "rapeux", et surtout un autre mot que j’ai sur la langue mais que je n’arrive pas à trouver, ah si, le voilà, il s’agit de "rusticité".

      Le "r" se forme dans la gorge, et il faut réfléchir longuement pour savoir si cet ingrédient a sa place dans le mot qui traduira "scrum master". Sachant que prononcer ou même penser à un mot c’est en fait invoquer l’idée qui se cache derrière ce mot.

      Alors, quelle est l’idée de "scrum master" ?

      Je n’ai jamais joué un tel rôle (j’ai toujours été grouillot de base, et je suis très bien comme ça) mais je peux vous dire de quoi il retourne. Dans les méthodes agiles, la mêlée quotidienne, appelée improprement "stand-up meeting" est le moment où les membres de l’équipe racontent chacun à leur tour où ils en sont avec leurs tâches en cours. Le scrum master n’a d’autre rôle ici que celui de modérateur ou de facilitateur. Il doit faire en sorte que cette cérémonie ne soit pas trop longue, donc calmer les ardeurs des grands bavards, et il y en a, surtout en informatique, car à trop passer sa journée devant un ordinateur, parler à des humains c’est sympa aussi.

      D’ailleurs le rôle de scrum master est avant tout de planifier et d’animer les cérémonies, il n’y a pas forcément besoin de charisme pour cela, mais les occasions sont nombreuses :

      - la revue de backlog (à traduire aussi, il s’agit d’une liste ordonnées de tâches à réaliser dans le moyen long terme)

      - le planning poker, où les membres de l’équipe évaluent le temps nécessaire à réaliser les tâches insécables.

      - la démo à la fin de chaque sprint, et les autres cérémonies liées au sprint en cours (revue d’itération, point d’itération, etc.)

      Le scrum master a aussi un rôle de support pour les membres de son équipe, et il doit maintenir les indicateurs de vélocité de l’équipe et d’avancement du projet, afin d’avoir des données objectives à fournir lorsque le client ou la direction veut savoir où on en est et quelles sont les projections réalistes.

      Mais l’étude sémantique du mot n’est pas suffisante, il faut comprendre qu’il va être prononcé au sein de phrases avec d’autres mots, et qu’il va donc devoir s’insérer harmonieusement dans la prosodie des mots et des tournures les plus fréquentes dans son voisinage.

      Vous l’aurez compris, il y a encore beaucoup à dire sur le sujet, et ceux que cela intéresse pourront parcourir la centaine de pages que j’ai traduites sur la création de la langue internationale espéranto, ma grande passion smiley


    • Belenos Belenos 1er juillet 2018 02:27

      @beo111
      "Créer un mot ne s’improvise pas"

      Pourquoi pas ? Peut-être que certains mots sont nés d’un coup de génie, très spontanément. Mais le problème ici est celui de la traduction d’un mot qui sonne éventuellement bien en anglais (quoi que dans ce cas j’en doute à cause de la proximité avec "scum" : http://context.reverso.net/traduction/anglais-francais/scum) mais qui accroche ou qui produit un effet comique en français. C’est la traduction (et non la création) qui ne s’improvise guère. Même le mot "mêlée" au départ ne colle pas du tout en français avec l’idée d’un groupe de travail ou d’une équipe collaboratrice. On pourrait peut-être plutôt partir de "l’équipage", par exemple. On aurait ainsi un "maître d’équipage" bien plus élégant en français qu’un "scru(to)m master" évoquant en français un dominateur homo en cuir clouté dans un donjon SM spécialiste de la torture du scrotum (les couilles) ou le gluant "scum master" de Zatara,  smiley


    • Belenos Belenos 1er juillet 2018 02:40

      Pour ceux qui ne pigent rien à nos histoires de scrum master :

      https://www.unow.fr/blog/le-coin-des-experts/role-scrum-master-4-points/


    • beo111 beo111 2 juillet 2018 08:20

      @Belenos

      Et que pensez-vous du "cum master", le maître éjaculateur ?

      Plus sérieusement j’ai un peu de mal avec les mots ou avec les découvertes scientifiques qui apparaissent lors d’un éclair de génie, très spontanément. Je pense que cette croyance est réservée aux matérialistes, c’est comme si on essayait de faire croire en la création spontanée des ordiphones par exemple, que ces derniers ne seraient pas le produit de long travaux de R&D avant d’être assemblés dans des usines par des chinois et des robots.


    • Belenos Belenos 2 juillet 2018 08:53

      @beo111
      "j’ai un peu de mal avec les mots ou avec les découvertes scientifiques qui apparaissent lors d’un éclair de génie."

      Trouver un mot, un titre, un nom, ce n’est pas une découverte scientifique. Le mot ne peut pas venir en plusieurs parties, pas plus qu’un enfant ne peut naître en plusieurs parties.  smiley


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