dimanche 19 février 2012 - par Frida

Consommer, encore et toujours, à en mourir...

 

Documentaire. Le refrain est connu, mais il n’est jamais mauvais de se le faire répéter : l’avènement de la consommation de masse a profondément transformé le rapport de l’humain aux objets, aux désirs, aux autres, à l’envie,à` l’environnement... Moins libre, plus individualiste, plus angoissé et surtout destructeur aveugle de ressources naturelles, le consommateur est passé en près de 50 ans de l’état de moteur d’une économie en mutation à celui de tare inquiétante dans un système dont la redéfinition serait aujourd’hui inévitable.,. Des fondements de l’American way of life (Le rêve américain), dans les années 1950 et 1960, à la consolidation de la propagande commerciale, dans les années 70, en passant par la vie de banlieue et le syndrome du voisin gonflable, la balade dans les méandres de nos travers et paradoxes humains est plus que fascinante avec ses assemblages de messages publicitaires d’époque, ses rencontres avec des penseurs de la modernité et ses petites vox populi où les citoyens-consommateurs prennent conscience, au milieu d’un centre commercial, de la futilité de leurs désirs. Il y est question de pollution, d’exploitation mondialisante, de l’affaissement des valeurs morales induit par le goût de la propriété, d’irrationnel, mais aussi des centaines de produits qu’un ménage moyen américain possède et dont la nomenclature, débitée en guise d’introduction de ce documentaire, est étourdissante. Il y a aussi des révélations troublantes : actuellement, les humains ont besoin de 1,2 Terre pour répondre à leurs besoins de consommation. Si la planète entière se mettait à vivre et à` consommer comme les Américains, dit Brockhoff, c’est de cinq Terre dont on aurait collectivement besoin. Et bien sûr, toutes ces révélations nous laissent perplexes. ... (lire la suite)

 



4 réactions


  • Jerome33 19 février 2012 18:17

    Merci Frida pour ce reportage très intéressant. J’espère que nous ouvrirons les yeux un jour sur nous mêmes et notre monde. J’ai beaucoup de doutes. Je vois tout le monde attendre l’étincelle pour commencer à se battre. Mais le pétard est encore mouillé. Nous avons toujours beaucoup trop à perdre. La précarisation de nos conditions nous pousse à une forme d’auto protection de nous même et de nos familles avec le repli sur soi qui s’en suit.

    Si un jour le système financier et politique tombe, je pense que nous reviendrons au rang d’animal prédateur. C’est vrai je suis pessimiste. Mais nous avons tout laissé faire pour que peu d’espoir ne subsiste.


  • epicure 19 février 2012 22:09

    Tiens, c’est bizarre mais ils parlent de périodes où l’enrichissement des classes supérieures a été encouragé : les années 1880, les années 1920, et les années 1980, 1990.
    20-40 ans après les deux premières périodes, on a ru des guerres mondiales....

    Enfin il y a toujours une confusion philosophique par rapport à la société de consommation.
    Tout le monde parle d’individualisme, masi le reportage met le doigt sur un point particulier : l’évolution des liens entre les gens entre les années 60 et les années 80.
    De la relation d’échange des années 60, du face à face, de l’envie d’égalité, les liens se sont distendus, l’individu est de plus en plus isolé.
    Dans les deux cas on est dans un cadre individualiste, c’est l’individu qui est son propre moteur (du moins théoriquement), masi dans les années 60 il est plus égalitaire, universel, alors que l’individualisme du consumérisme actuel est particulariste, c’est à dire qu’il est basé sur des différences séparées, chacun agit de son côté sans se soucier de ce qui se passe autour.
    Donc ce qui est en cause actuellement ce n’est pas l’individualisme, mais bien le particularisme qui sépare et isole les individus.

    Individualisme particulariste qui arrange les puissants car les individus isolés , séparés sont moins solidaires, et donc moins forts par rapport aux puissants.


  • amade_oups 19 février 2012 22:30

    Plus dure sera la chute 


  • franck2012* 19 février 2012 22:36

    Un documentaire typiquement anglo-saxon.

    On peut y chercher désespérément toute trace du politique. Y chercher une analyse du système capitaliste à travers médias dés-informateurs ( mis à part le publicitaire  smiley )

    En mettant l’accent sur l’individualisme on oublie qu’il a été encouragé dans le temps où on lui mentait effrontément sur l’état du monde.

    Cela continue avec l’écologie . La propagande du réchauffement anthropique ... les panneaux solaires au mercure, et les lampes basses consommation plus polluantes ...

    Je mets ce documentaire en exergue de l’autre sur l’obsolescence programmée .

    Mettre l’accent sur l’individu, c’est comme mettre la responsabilité de la catastrophe économique sur les grecs par exemple... c’est simplement de la merde *


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