Ceux qui possèdent la monnaie veulent des esclaves
La réflexion pourrait être la même pour tous ceux qui croient au pouvoir de l'argent, eux-mêmes esclaves de l'argent. L'argent ne tient qu'au fait d'y croire. C'est la capacité économique d'associations de l'argent qui a été utilisée pour nous occuper avec les services, afin de créer un bordel libéral. La promesse de bonheur faite aux peuples et aux individus ne constitue-t-elle pas à l'instar des religions et des idéologies un opium qui les prive de leur liberté ? En les berçant avec la vieille chanson de l'abondance et du bien-être, le pouvoir démocratique aujourd'hui contraint les sujets politiques à abandonner leurs libertés publiques et privées au profit de l'automatisme des procédures et des techniques. Les nouvelles technologies ont largement contribué à installer ce système technicien qui récuse la démocratie, et favorise la marchandisation du vivant. Ces transformations sociales et culturelles ont considérablement accru les effets de violence de la quantification et de la marchandisation qui accompagnent la financiarisation du monde.