« Allahu Akbar » : une centaine de lycéens musulmans s’en prend à un stand LGBTQIA+ en Belgique
Le choc des diversités à Genk, en Belgique : homos et trans d'un côté, jeunes adeptes du Coran de l'autre.
Students with a #LGBTQ stand and a flag at a high school in #Belgium in the city of #Genk needed to flee away, because Muslim youths "born and raised in the country" spit on the students and the flag shouting "allahu akbar" in force of intimidation. pic.twitter.com/bBWK3FS75p
— Sotiri Dimpinoudis (@sotiridi) May 12, 2023
Genk (Belgique) : une opération de sensibilisation à l’homophobie dans un lycée s’est soldée par une démonstration de force venant d’élèves musulmans hurlants « Allah Akbar » tout en crachant sur le drapeau LGBT https://t.co/CTVPwpFXML pic.twitter.com/AWxe6aRYpG
Publicité— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) May 13, 2023
Deux employés municipaux et un bénévole de l’association LGBTQIA+ OGWA (Ook Genks Wel Anders) ont été agressés par des étudiants de l’Atlas College Techniek & Innovatie à Genk jeudi. Ils étaient présents dans le cadre d’une action sur la diversité dans la société, sur le thème de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie (IDAHOT). La ville de Genk et l’école désapprouvent ce comportement et prennent des mesures.
Chaque année, le 17 mai, a lieu l’IDAHOT. À cette date, la communauté homosexuelle célèbre le fait qu’en 1990, l’Organisation mondiale de la santé a retiré l’homosexualité de la liste des troubles mentaux. De nombreuses actions sont également organisées dans notre pays à l’approche de l’IDAHOT et les villes arborent le drapeau arc-en-ciel. Mercredi, une telle action était prévue au Collège Atlas.
“Nous nous installons ensuite dans la cour de récréation pendant la pause, distribuant des tracts et des cœurs arc-en-ciel”, explique l’un des assiégés. “Tout le monde n’est pas toujours d’accord avec nous, mais hier, l’ambiance était très sinistre. Un groupe de jeunes s’est rassemblé autour de notre table et a commencé à nous huer”.
Bientôt, de plus en plus d’étudiants se sont rassemblés autour de la table et, selon le harcelé, ils étaient plus d’une centaine à un moment donné, lorsque la situation a dégénéré. “Ils n’arrêtaient pas de crier, de jeter des bouteilles et de cracher sur les coeurs arc-en-ciel. Nous avons été aidés par les enseignants présents dans la cour de récréation, qui nous ont soutenus jusqu’à ce que la cloche sonne. À ce moment-là, la plupart des jeunes sont retournés en classe et le calme est revenu.”
Condamnations
Du côté de l’administration municipale, la réaction des élèves est vivement condamnée. “Ce comportement me touche profondément, je suis déconcertée”, réagit l’échevine de la Cohabitation, Anniek Nagels (CD&V). “Genk est synonyme d’une société respectueuse, où chacun doit pouvoir être lui-même. Le bourgmestre Wim Dries (CD&V) a annoncé que la ville porterait plainte et consulterait le Collège Atlas.
L’école désapprouve également fortement ce comportement. “Nous sommes choqués par ce qui s’est passé hier, c’est totalement inacceptable”, déclare la directrice générale Christel Schepers. “Cela ne correspond pas à la chaleur que l’école représente. C’est pourquoi nous prenons des mesures. Nous entamerons un dialogue avec les élèves dans les semaines à venir et nous aborderons la question en collaboration avec la ville.