lundi 23 mars 2009 - par Olivier

Adjani s’explique sur la Journée de la jupe

La Journée de la jupe, film de Jean-Paul Lilienfeld, sort le 25 mars au cinéma. Diffusé en avant-première sur Arte vendredi ce long-métrage évoque le pétage de plomb d’une prof dans un collège de ZEP. Il signe le grand retour d’Isabelle Adjanisur les écrans. Invitée sur le JT de France 2, dimanche soir, elle revient sur son absence. Sans langue de bois !

« Le travail de l’actrice c’est de jouer et pas de se préoccuper de l’opinion qu’on a d’elle ». Formidable Isabelle Adjani. Interviewée par Laurent Delahousse hier soir sur le JT de France 2 l’actrice, impériale, a répondu aux questions (de journalistes) du journaliste. Ses réponses, au contraire, sont simples, évidentes, naturelles, pas celles d’une star capricieuse, rôle auquel, dès le début de cet entretien, son intervieweur souhaitait la cantonner.

Vendredi soir, la Journée de la jupe a fédéré 2.245.000 spectateurs (9,6% de part de marché). Pour la chaîne culturelle franco-allemande Arte c’est le record de l’année. Un pari réussit aussi. Selon son réalisateur, Jean-Paul Lilienfeld, les diffuseurs auraient jugé l’histoire « trop sensible, trop touchy ». La télévision, elle, n’a pas hésité. En une semaine, Arte a donc décidé de diffuser la Journée de la jupe. C’est sans doute grâce à ce record d’audience que 50 copies seront visibles dès mercredi dans la France entière.

De l’avis de certains critiques il s’agit-là du meilleur film de Jean-Paul Lilienfield. « Avec cette prise d’otages dans un collège de ZEP, il enquille bien sûr les clichés, mais ceux-ci sont aussi avant tout des réalités, et surtout, il décide de les traiter avec un ton presque inconscient, ironique et dilettante », souligne ecranlarge.com qui regrette toutefois qu’en deuxième partie, « le film retourne sa veste et s’autodétruise, du genre « c’est bon, fini de rigoler, c’est du sérieux, c’est du lourd ».

Dès lors qu’Isabelle Adjani se voit accoler d’un passé, d’une identité et finalement d’une justification, La journée de la jupe se transforme en démonstration socialisante, démagogique et un peu vaine.

En effet, en prof de français, laïque et dépressive, elle est moins un personnage qu’une idée de la France. Le message qu’elle fait passer entre confrontations et contradictions n’est pas nouveau, mais la manière de le faire un peu plus.

Pourquoi alors faut-il que le film retourne sa veste et s’autodétruise, du genre « c’est bon, fini de rigoler, c’est du sérieux, c’est du lourd ». Dès lors qu’Isabelle Adjani se voit accoler d’un passé, d’une identité et finalement d’une justification, La journée de la jupe se transforme en démonstration socialisante, démagogique et un peu vaine."

Il faut souligner l’extraordinaire prestation de Isabelle Adjani, prof de français énervée, au bord puis en plein dans la crise de nerf. Elle tient son rôle à bout de bras. Le reste du casting est plutôt bien vu avec un Denis Podalydès apparemment improbable dans le rôle d’un flic du Raid et un Jackie Berroyer en proviseur couard.

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18 réactions


  • (---.---.163.130) 23 mars 2009 15:16

    delahousse a la manie d’esayer d’humilier les personnes qu’il interview. il est puant.


  • lola (---.---.195.235) 23 mars 2009 15:22

    Sacrée Zazza !

    Elle ne me manque pas du tout !

    D’ailleurs j’ignorais qu’elle était encore dans le circuit !

    Elle est aussi inutile qu’un " livre " d’Attali !


  • (---.---.253.119) 23 mars 2009 16:45

    Journée de la jupe où elle ne doit plus rentrée. Je sais c’est facile mais c’est comme ça, je m’inquiète de voir Adjani dans cet état et je me demande ce qui se passe, je ne suis pas aussi hypocrite que les journalistes de la presse audiovisuelle qui sont à plat ventre devant les puissants, alors que la presse écrite, elle, n’est qu’à genoux, patience ça viendra, question d’habitude. salut


  • gazi borat (---.---.136.201) 23 mars 2009 18:31

    Au fait,

    c’est pour quand, la journée du porte-jarretelles ?

    Gazi B.


  • Cascabel (---.---.33.155) 23 mars 2009 19:53

    Et la journée de la burka ? smiley

    Tous, hommes et femmes, dans un sac à patates ce jour là ! Et pour paraphraser Sarko : la burka ce n’est pas un choix, c’est une obligation !


    • gazi borat (---.---.164.192) 24 mars 2009 07:55

      Bofff...

      gAZi b.


  • Iceman75 (---.---.34.17) 23 mars 2009 21:33

    Il faudrait moins parler d’Adjani et plus du film car elle a le bonheur de ne pas tirer la couverture à elle justement, de ne pas trop en faire dans un film qui fait le choix de concentrer beaucoup de sujets mais là aussi sans trop en dire pour laisser le spectateur juge, ou au moins faire qu’il se pose des questions. car de réponse unique il n’y a point et c’est là la force du film. A voir même si certains ont dévoilé la fin dans d’autres articles. La fin n’est pas le problème, justement.


  • Nicolas S (---.---.36.173) 23 mars 2009 23:29

    quelle petasse !!!


    • Nicolas S (---.---.36.173) 23 mars 2009 23:30

      a gazi machin : ca me botterais vachement la journée du porte jarettelle , triste grenouille de mosquée !! smiley


    • farkanscheltabres (---.---.205.111) 24 mars 2009 04:37

      Quel blaireau !


    • gazi borat (---.---.164.192) 24 mars 2009 07:51

      Journée du porte-jarretelles.

      Je vous trouve bien puritains..

      D’autant plus qu’à la fin du téléfilm, toutes les élèves viennent en jupes à l’enterrement de la prof de français.

      En porte-jarretelles, elles auraient donné plus d’allure à la scène finale.

      Peut-être préférez vous le look "bonne soeur" ?

      Remarquez, ce n’est pas très éloigné des standards talibans..

      gAZi b.


  • Marc Dorcel (---.---.150.82) 24 mars 2009 06:57

    CE FILM EST UNE ESCROQUERIE RACISTE !!!!!!

    S’IL Y A TANT DE PROBLÈMES DANS L’ÉDUCATION NATIONALE , LES PROFESSEURS NE VOTERAIENT PAS EN MAJORITÉ POUR LE PARTI SOCIALISTE CONNU POUR SES POSITIONS PRO-RACAILLES

    CERTAINS PROFS SONT DANS TOUS LES MANIFS DES SANS-PAPIERS .

    À MOINS ,QU’ILS FASSENT DE L’ANTIRACISME DE FAÇADE , POUR SAUVER LEUR RETRAITE ET LEURS ACQUIS SOCIAUX .DANS CE CAS , ILS DOIVENT SE REMETTRE EN QUESTION smiley


    • gazi borat (---.---.164.192) 24 mars 2009 07:54

      wAOw !

      Vous êtes le vrai Marc Dorcel ?

      Le producteur de films X ?

      Et pourquoi ne lanceriez vous pas une version érotique du téléfilm, avec Isabelle A. en maîtresse dominatrice ?

      A voir les fantasmes que suscite ce navet, le succès de votre production est assuré !

      gAZi b.


    • zolex (---.---.94.226) 24 mars 2009 12:23

      c’est quoi les "POSITIONS PRO-RACAILLES" du PS....les sans-papiers ?


  • Pierrot (---.---.23.48) 24 mars 2009 12:40

    Film remarquable et bien joué. Le scénario pourrait devenir réaliste un jour, hélas.


  • blah (---.---.66.253) 24 mars 2009 13:22

    "Pourquoi alors faut-il que le film retourne sa veste et s’autodétruise"

    parce que sinon le film ne serait pas passé sur arte, aurait été trainé dans la boue, qualifié de film fasciste etc...


  • walkmindz (---.---.228.13) 25 mars 2009 00:33

    Avant, Maintenant, Après - Les ZEP Nous pourrions tous solennellement pleurer sur le cadavre de l’éducation nationale et ériger une stèle en l’honneur du professeur inconnu. Nous pourrions encore retranscrire la lutte du corps enseignant pour l’instruction des plus indigents. Nous pourrions analyser les rouages en forme de réformes et les coupes budgétaires qui sabotent jours après jours le brio de ces professeurs philanthropes et passionnés. Nous pourrions... Tant de choses, excepté que l’école est un concept surfait et ses employés complètement anachroniques. La suite ici : http://souklaye.wordpress.com/2009/03/24/avant-maintenant-apres---les-zep/


  • (---.---.227.146) 11 avril 2009 00:14

    Ce film est bien trop brouillon surtout après 40 minutes et je ne comprends pas comment il a été classé trois étoiles. J’ai aussi une déception au début du film. On ne voit pas assez en quoi le quotidien de la professeur de français est douloureux avant que ne commence la prise d’otages.


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