Documentaire => La Mort est dans le pré !
Diffusé 17 avril 2012 sur France 2, "La mort est dans le pré", est un documentaire qui expose la situation, parfois dramatique, des agriculteurs français face aux pesticides.
"Quand on découvrira toute la vérité sur les dangers des pesticides, ce sera un scandale pire que celui du sang contaminé. Car les responsables savent ce qui se passe et ne font rien. C’est un grave problème de santé publique pour nous et pour les générations futures. Je n’ai pas de raisons de me taire."
C’est un film percutant dont personne ne sortira indemne.
Un problème de santé publique probablement équivalent à celui de l’amiante, dont les victimes ont enfin été reconnues après plusieurs décennies de combat et de mépris de la part des autorités compétentes, complices de l’industrie.
Ce drame, c’est celui vécu par les agriculteurs ou proches d’agriculteurs qui ont été au contact quotidien des pesticides, et qui contractent cancers, maladies neurologiques et autres saloperies susceptibles d’être fatales.
Comment en est-on arrivé là ? Chacun témoigne à la fois du manque total d’information des fournisseurs de produits, qui s’abstiennent bien d’alerter sur leur dangerosité, de l’inconscience durable des agriculteurs comme dans cette scène où les parents de Frédéric, également vignerons, parlent de l’aspersion des produits alors qu’ils étaient encore dans les vignes : « ça faisait l’effet d’une douche fraiche en plein été ».
Et puis il y a dans toutes les bouches la reconnaissance de ce foutu sens du silence qui règne chez les paysans. Le paysan est solidaire de son voisin pour les travaux, mais n’évoque jamais ni les problèmes d’argent, ni les problèmes personnels, ni même ceux de santé, fierté oblige.
Et dénoncer les pesticides est souvent perçu comme une forme de trahison face à quelque chose qui a permis à chacun d’augmenter ses rendements et de mieux vivre matériellement.
Mais voilà, la maladie est là et avec elle la prise de conscience d’une énorme duperie criminelle. Et la prise de conscience est telle que certains avouent ne plus donner à leur famille la production de leur récolte, se limitant à ce qui sort du potager privé cultivé en bio.
Désormais ces paysans interviewés ne se taisent plus et mènent un combat parfois désespéré : combat auprès de la Mutuelle Sociale Agricole pour faire reconnaître son cancer comme maladie professionnelle, combat contre les scientifiques stipendiés par l’industrie, combat pour changer de pratiques, un défi pour ceux que l’agro-industrie a coupés de tous leurs savoirs traditionnels.
Qu’est-ce qui a changé depuis ce reportage ? Pas grand chose je crois à part le futur GMT qui va rendre inutile toute action envers les multinationales.
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6 réactions
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medialter
4 juillet 2014 11:22
Je peine à croire ces fermiers qui invoquent leur naïveté alors que des produits comme le Roundup de Monsanto, utilisés massivement depuis 1990, étaient déjà connus pour être toxiques. J’habite à proximités d’exploitations d’immenses champs de pommiers, les paysans qui pulvérisent industriellement leurs pesticides sont protégés par une combinaison intégrale si hermétique qu’ont dirait des cosmonautes : et on voudrait nous faire croire qu’ils ne savent pas, alors qu’ils épandent par tonnes une telle merde qu’ils deviennent des Bibendums des champs ?
*Moi je crois plutôt, selon ce que je vois chez moi, qu’ils n’en ont rien à branler d’empoisonner la population, ces pommes là finiront dans la grande distribution alors que les paysans qui les commercialisent connaissent très bien la dangerosité de leur saloperie (ainsi que probablement tous les intermédiaires de la chaîne de vente).
*Les paysans qui sont maintenant gravement malades, et qui ont attendu de l’être pour commencer à faire de l’information, sont ceux qui ont certainement pris le moins de précaution. Les autres savent très bien et continuent de le faire, par simple finalité mercantile et par souci de rendement. J’espère qu’il y aura un Nuremberg de la paysannerie en plus des industries chimiques, sous leur air idiot ce sont de redoutables doigts crochus dès qu’il s’agit de pépètes, en toute connaissance de cause ils sont bel et bien dans l’assassinat à grande échelle (et pas qu’eux, mais je préfère m’arrêter là)
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Lisa Sion
4 juillet 2014 13:50
Dites donc monsieur " Moi je crois plutôt, selon ce que je vois chez moi " vous êtes contreproductif. La meilleure solution pour faire fortune est de vendre une molécule chimique, le prix du kilo est golhyatique, la matière efficace pour empoisonner tous les insectes et aucun agriculteur ne peut vérifier la formule exacte du produit épandu...d’ailleurs les plus naïfs ne portaient pas de combinaison et ne peuvent plus se plaindre puisqu’ils sont déjà morts. Par respect pour eux, soutenez au moins ceux qui dénoncent ce combat. La chimie est première industrie mondiale et son meilleur argument de vente est la contre propagande menée dans les médias vendus aux armuriers pour accuser les gouvernements réfractaires de posséder des armes chimiques...
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mmbbb
4 juillet 2014 22:52
cet article est un peu naif et larmoyant IL ne mentionne pas le syndicat FNSEA qui est responsable et a encourage le productivisme a la francaise et a couvert les différents scandales sanitaires dont la vache folle Dans le monde agricole c’est comme dans le cycliste entre poulidor et Anquetil , l’un savait qu’il ne tournait pas a l’eau minerale et est decede jeune Idem dans le monde agricole Les industriels paysans qui donnaient des farines animales n’en avaient rien a foutre de la condition d’elevage et du consommateur Il y eut un riverain qui a ete atteint de maladie parce sa maison entouree de champ de mais subissait des arrosages continues de pesticides Il temoignait sur la plateaux de canal + accompagne d’un medecin ayant fait les rares etudes sur les effets secondaires des pesticides Il vaut mieux habiter a la ville Comme bio est un abus de langage nous devrions dire " productions industrielles de produits alimentaires " Par ailleurs la France est le second pays utilisateur de pesticide derriere les USA Il faut cessez de nous prendre pour des beotiens l’information circule et peu etre recoupée
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edwig
4 juillet 2014 19:04
Je cite ce qu’on trouve sous la vidéo youtube et qui rejoint medialter...
" Le paysan est solidaire de son voisin pour les travaux, mais n’évoque jamais ni les problèmes d’argent, ni les problèmes personnels, ni même ceux de santé, fierté oblige. Et dénoncer les pesticides est souvent perçu comme une forme de trahison face à quelque chose qui a permis à chacun d’augmenter ses rendements et de mieux vivre matériellement. Mais voilà, la maladie est là et avec elle la prise de conscience d’une énorme duperie criminelle. Et la prise de conscience est telle que certains avouent ne plus donner à leur famille la production de leur récolte, se limitant à ce qui sort du potager privé cultivé en bio."
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lupus
4 juillet 2014 19:35
je soutiens ces pauvres bougres pris entre l’enclume de consommateur et le marteau de la grande distribution.
400 suicides en 2013 combien chez Orange ou Renault pour crier au scandale ?
Des insecticides des pesticides oui par tonnes sur notre nourriture pour qu’elle soit belle, sinon les corniauds n’achètent pas :" et pourquoi nous on sait pas faire des belles pommes ? les roumains eux ils savent " alors bouffez du pétrole par tonnes c’est le consommateur qui l’a demandé.
C’est de la faute à la grande distribution ? non. le consommateur adore, c’est beau y a de la musique, et pis si on y va pour des pommes on peut regarder les chaussettes à Jeannot aussi, c’est pratique . Y a du pétrole sur les pommes c’est dommage elles sont si belles. tiens bouffe ça tue les vers !
Les paysans ont voulus gagner des ronds, merde alors, les salops y font ça pour de l’argent ? atterrissage les blaireaux ce monde il est à votre image.-
mmbbb
5 juillet 2014 09:37
les agriculteurs ont ete trop individualistes et comme en France comme les PME PMI n’ont pas su s’associer face aux centrales d’achat des grandes surfaces J’ai quand meme vu dans les campagnes des maquignons discuter sur le prix d’achat d’une bete Ce genre d’intermediaire vit au detriment de l’agriculteur les jeunes agriculteurs se reproupent en GAEC et de jeunes agricultrices faisant de l’embouche ont cree un circuit court entre le consommateur et l’eleveur Vous passez sous silence les agriculteurs de la FNSEA un peu trop facile de larmoyer sur leur sort eux qui ont fait des campagnes de vastes plaines mornes Ils donnent de l’enssilage de mais fermente a leur vache laitiere c’est un tord boyaux et ca pu dans les campagnes meme dans les petites exploitations D’ailleurs la plupart ne mangent pas ce qu’ils produisent Mais je vous l’accorde le citadin bouffent de la merde et aime ca mais eternel probleme en economie qui cree l’offre qui cree la demande ?
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