samedi 25 janvier 2020 - par Zorba

Zineb El Rhazoui au Sénat : "Je ne crains pas de dire que les Frères Musulmans sont aujourd’hui aux portes du pouvoir en France"

Auditionnée, jeudi 23 janvier 2020, par la commission d’enquête sénatoriale sur la radicalisation islamiste, la journaliste Zineb El Rhazoui a fortement critiqué l’Association musulmane pour un islam de France (AMIF), « infiltrée » selon elle par l’organisation Les Frères musulmans. « L’AMIF comme instance représentative de l’Islam de France va générer quelque chose d’ingérable », a-t-elle estimé.

Mise en place en octobre dernier, après l’attentat de la préfecture de police de Paris, la commission d’enquête sénatoriale sur la radicalisation islamiste auditionnait la journaliste et essayiste Zineb El Rhazoui, ancienne collaboratrice de Charlie Hebdo. La jeune femme est connue pour ses positions très critiques à l’encontre de l’Islam.

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Zineb El Rhazoui a dénoncé « une infiltration » des Frères musulmans dans la société française et dans les plus hautes instances de l’État, n'hésitant pas à affirmer : « Je ne crains pas de le dire  : les Frères musulmans sont aux portes du pouvoir. »

Après un exposé sur l’histoire de la pensée « frériste », la journaliste a critiqué l’Association musulmane pour un islam de France (AMIF), une structure portée par l’ancien banquier et essayiste Hakim El Karoui et l’imam de Bordeaux Tarek Oubrou, et qui a pour but de voir émerger un islam indépendant financièrement et théologiquement.

« Appointer l’AMIF comme instance représentative de ce qu’ils appellent l’islam de France va générer quelque chose d’ingérable », a déclaré Zineb, qui n’a cessé durant son audition de rappeler les liens des membres de l’AMIF avec les Frères musulmans, qui appliquent, selon elle, la charia spécialement dédiée aux minorités musulmanes en Occident.

La journaliste a effectué cette grave mise en garde :

« Que dit cette charia ? Infiltrons, formons des élites, ne braquons pas forcément sur le voile. Les choses se feront par étapes (…) Le plus important c’est de marquer de l’empreinte de l’islam, toutes les institutions (…) de former des élites qui placent l’idéologie de l’islamisme au-dessus des valeurs républicaines tout en intégrant ses valeurs républicaines. »

« Je pense que ce serait une très grosse erreur historique de livrer les Français de confession musulmane à l’AMIF », a-t-elle ajouté, avant de qualifier cette association de « clergé adoubé par la République qui pourra émettre des fatwas ».




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