jeudi 18 décembre 2014 - par Masque de mort

Sur les traces de la Déesse-mère

Le culte universel de la déesse-mère occupa la plus grande durée dans l’histoire du genre humain. 

 

Bien avant la naissance des Dieux, l’humanité était placée sous la protection de la Grande Mère universelle, créatrice des mondes, des éléments et des créatures qui la peuplaient. Matrice sacrée, la terre portait les mystères de toutes les gestations, et chaque élément se trouvait relié au Grand Tout, dans l’immense fraternité du vivant. Cette très longue culture de la Grande Mère fut attaquée en plusieurs vagues, à partir de la fin de l’âge du Bronze, par le nouvel ordre du Père dominant qui, après l’avoir démonisée, réussit à en effacer la mémoire, se faisant passer pour le Commencement. 

 

Bien que les religions patriarcales aient été particulièrement sévères lors de leur instauration, cependant pour être plus facilement adoptées, elles ont été contraintes d’assimiler les religions qui les ont précédées, sans faire complètement table-rase du passé.

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C’est à une relecture des grands mythes fondateurs que nous invite Françoise Gange, elle met en lumière le combat acharné que les héros du nouvel ordre patriarcal ont dû livrer à la très antique culture de la Grande Mère, pour imposer leurs Dieux, dans un panthéon jusque-là féminin. S’inscrivant dans la continuation de ce qui a fait le succès de Jésus et les femmes, Françoise Gange nous amène à retrouver ces chemins effacés vers notre mémoire la plus ancienne : on prendra conscience qu’il a existé d’autres systèmes culturels.

 

L’humanité, réconciliée avec ses deux moitiés, féminine et masculine, doit pouvoir avancer vers un nouvel âge du monde, dans le sens d’une sacralité retrouvée.

 

 

Matriarcat Récentisme

http://matricien.org/



14 réactions


  • gerfaut 18 décembre 2014 11:28

    Il n’ existe pas de représentation d’ homme sous forme d’ objet pendant la préhistoire, il n’ existe que des représentations de femmes. 


    Les fameuses vénus callipyges et autres.... Cela c’ est pour ceux qui croient que les femmes n’ était que des objets tirés par les cheveux par nos ancêtres soit-disant brutaux.

    • la mouche du coche 18 décembre 2014 19:31

      Ces vidéos sont interessantes mais il y a quand même un gros problème. Ces femmes nous vantent la déesse-mère et sa fertilité alors qu’elles ont l’air de lesbiennes en phase terminale (je pense à Mme Gange qui fait peur à regarder) Combien d’enfants ont eu ces femmes ? Je crains que ces interviews soient encore de l’entrisme lesbien pour justifier par l’histoire leur culture de mort à l’opposé de celle de la Déesse. Faisons attention donc.


    • Joe Chip Joe Chip 18 décembre 2014 20:51

      Oui et non :

      http://www.dinosoria.com/art_aurignacien.htm

      Les premières statuettes sont des représentations hybrides d’homme-animal, sans doute une allégorie de la virilité, l’homme tue l’animal et s’accapare symboliquement sa puissance.

      Il est de toutes façons difficile de tirer des conclusions vu le nombre d’artefacts préhistoriques qui sont parvenus à nous et l’absence de documents écrits. D’ailleurs la théorie de la Déesse-Mère est remise en question par certains anthropologues :

      L’anthropologue Alain Testart remet totalement en cause l’hypothèse de la Déesse Mère. Selon lui, cette dernière ne repose sur aucun indice sérieux. En premier lieu, la présence de représentations féminines (statuettes, peintures, etc.) ne signifie en rien l’existence d’un culte dédié à des divinités féminines. Les contre-exemples sont en effet très nombreux. Dans les arts d’Afrique et d’Océanie, ou même dans les sociétés industrialisées, les représentations de femmes plus ou moins dénudées abondent et ne sont le plus souvent pas liées à un tel culte. Alain Testart rappelle en outre que ce qui est symbolique n’est pas forcément religieux. Plus généralement, rien n’empêche d’affirmer que ces statuettes ont pu servir d’amulettes, d’ex-voto, de supports pédagogiques, d’instruments divinatoires ou encore de signes de richesse dans les sociétés dans lesquelles elles apparaissent.


    • gerfaut 18 décembre 2014 21:51

      En partant des faits, et je ne discute pas ici du culte de la déesse-mère-terre, on n’ a pas trouvé de représentations d’ hommes en tant que tel avec ses attributs virils simplement célébrés alors que l’ on a trouvé des représentations de femmes. Une statue d’ un homme mi-cheval ne célèbre pas tout à fait l’ homme lui même en tant qu’ homme. Mais cela viendra peut-être un jour.


      Bien plus tard, c’ est devenu le cas bien sûr notamment en Grèce avec par exemple les Hermès, ces statues même sommaires d’ homme debout avec le sexe en erection que l’ on mettait aux carrefours. Les carrefours étant des lieux d’ indécision qui faisaient peur aux Grecs, les statues apportaient leur protection divine. On peut dire ainsi que c’ était des statues tri-viales (trois voies)

    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 19 décembre 2014 00:57

      "Il est de toutes façons difficile de tirer des conclusions vu le nombre d’artefacts préhistoriques qui sont parvenus à nous et l’absence de documents écrits."


      Exactement ! Fonder une théorie de l’humanité sur 4 ou 5 statuettes retrouvées, ce ne serait pas sérieux. En fait, nous ne savons à peu près RIEN de la Préhistoire.

    • Mouvement Matricien Mouvement Matricien 21 décembre 2014 03:35

      Alain Testart est un menteur, tout comme son guru Claude Lévi Strauss. Le culte de la Déesse-Mère existe encore dans les sociétés matriarcales (de droit maternel) contemporaines, comme chez les Mosuo, les Khasi, ou les Minangkabau. Matriarcat n’a jamais signifié pouvoir aux femmes, mais que la propriété, le pouvoir réel, est aux mains des mères : enfants, maisons, terres, richesses... Les sociétés d’Afrique et d’Océanie ont conservé d’énormes vestiges de matriarcat. Testart prend pour exemple la déesse de Catal Hoyuk qu’il juge n’être qu’une poupée puisque trouvée dans une grange, alors que cette grosse dame assise sur un trône aux lions et en train d’accoucher, est le prototype pictural de Cybèle, la Magna Mater vénérée jusqu’à Rome.


  • Gollum Gollum 18 décembre 2014 14:35

    Bon j’ai pas encore tout visionné. Pour l’instant je n’ai pas appris grand chose que je ne savais déjà. En attendant j’ai trouvé ça : http://www.lepoint.fr/monde/homosexualite-la-face-cachee-du-pakistan-18-12-2014-1890816_24.php#xtor=RSS-221


    qui montre où mène le refoulement de la féminité. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça fait pas envie… smiley

    • childéric childéric 18 décembre 2014 15:52

      AHAH si cela est vrai ça confirme les dires des matriciens concernant l’homosexualité qui est omniprésente dans les société ultra-patriarcale comme en Grèce antique et à Rome, parait-il qu’en Iran il y a aussi beaucoup d’homo qui se cache : )


    • cathy30 cathy30 18 décembre 2014 15:57

      Oui l’homosexualité importante du maghreb est bien connu. D’ailleurs il y avait un fort tourisme lié à cela. 


    • Gollum Gollum 18 décembre 2014 16:14

      Oui l’homosexualité explose souvent quand il y a culte du masculin au détriment du féminin : Grèce antique, etc… Nazisme aussi, extrême droite en général.


  • Gollum Gollum 18 décembre 2014 16:18

    Bon je viens juste de finir mais il faut que je m’en aille. Pour ceux que cette problématique intéresse je conseille cet ouvrage : http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2082013510/ref=nosim/deliciousmons-22


    ainsi que le célèbre Métaphysique du sexe de Julius Évola. Et d’autres..

    Dans l’ouvrage de Van Lysebeth il évoque les chimpanzés qui seraient en analogie avec les patriarcats et les bonobos plutôt du côté opposé…

    Très pertinent. Mais bon, je file… Il y a beaucoup à dire. Je verrai demain.

  • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 19 décembre 2014 01:08

    L’émission avec Françoise Gange est vraiment trop lente intellectuellement, je ne peux plus supporter ce genre de choses. Il leur faut 10 minutes pour accoucher d’une banalité. Bon, c’est la télévision, c’est normal...


  • Ozi Ozimandias 19 décembre 2014 13:07

    Dans la représentation de la Déesse-Mère, voir également les nombreuses Vierges noires dans le sud de la France ayant pris la succession des anciennes déesses (Isis, Artémis, Belisama...) sous une forme christianisée.


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