mercredi 28 mars 2018 - par La France Réveillée

Skripal : François Asselineau dénonce les expulsions de diplomates russes par l’Occident (INTERVIEW)

François Asselineau, président de l’UPR, a estimé sur le plateau de RT France que la décision des pays occidentaux d’expulser des diplomates russes constituait une violation de la convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques.

Invité sur le plateau de RT France le 27 mars, le président de l’Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau, est revenu sur les expulsions coordonnées de diplomates russes décidées par de nombreux pays occidentaux suite à l'empoisonnement par un neurotoxique de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal sur le sol britannique,

 

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Dénonçant l’absence d’« une visite de médecins assermentés internationaux » pour examiner la victime, François Asselineau a notamment accusé les pays occidentaux de ne pas respecter la convention sur l’interdiction des armes chimiques : « Lorsqu’un Etat est soupçonné d’avoir utilisé des armes chimiques, celui qui le soupçonne doit lui demander des comptes ; cela doit passer par le conseil exécutif [de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques] ; ensuite l’Etat à dix jour pour lui répondre, c’est l’article 9 de la convention. »

 

On ne prend pas des mesures aussi graves avec la deuxième puissance nucléaire au monde

Le président de parti pro-Frexit s'est également indigné : « Le Royaume-Uni a décidé tout de suite que c’était la Russie [qui était responsable de l'empoisonnement], sans avoir de preuves. » Une accusation qu’il a mise en parallèle avec celle proférée par l’ancien secrétaire d’Etat américain Colin Powell à l'encontre les autorités irakiennes, soupçonnées de détenir des armes de destructions massives en 2003 sur la base d'éléments fallacieux. Des accusations sur lesquelles les Etats-Unis s'étaient basés pour envahir l'Irak, avec le soutien militaire notamment du Royaume-Uni. « On ne prend pas des mesures aussi graves avec la deuxième puissance nucléaire au monde », a ajouté François Asselineau à propos des expulsions de diplomates russes liées à l'actuelle affaire Skripal.

Je trouve honteux le parallèle implicite du ministre britannique entre Vladimir Poutine et Adolph Hitler [...] je demande au gouvernement français de dénoncer cette provocation

Enfin, le président de l’UPR a déploré la volonté de certains pays occidentaux (le Royaume-Uni et l'Islande) de boycotter diplomatiquement la Coupe du Monde de football qui aura lieu en Russie l'été prochain. Il a également marqué sa réprobation vis-à-vis de la dernière déclaration outrancière du ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson. Ce dernier avait comparé cet événement sportif... aux Jeux olympiques de Berlin de 1936. « Je trouve honteux le parallèle implicite du ministre britannique entre Vladimir Poutine et Aldoph Hitler [...] je demande au gouvernement français de dénoncer cette provocation », a-t-il conclu. 



6 réactions


  • Les pays n’ont pas participé à la campagne d’expulsions de diplomates russes :

    Cette semaine, plus de vingt pays dont de nombreux états membres de l’UE ont annoncé l’expulsion de diplomates russes dans le cadre de l’affaire Skripal. Toutefois, il y a des pays qui n’ont pas rejoint ce flashmob qualifié par Moscou de provocation.

     

    Lancée par le Royaume-Uni, la campagne d’expulsions de diplomates russes à la suite de l’empoisonnement de l’ex-agent double Sergueï Skripal au Royaume-Uni dure depuis deux jours. Certains pays se sont prononcés contre cette méthode de communication avec la Russie ou se sont abstenus.

     

    Autriche

    Vienne a pris la décision de ne pas procéder à des expulsions. Le chancelier Sebastian Kurz a noté que l’Autriche était un pays neutre et souhaitait dialoguer avec la Russie.

    « Il faut poursuivre le dialogue surtout en ces temps difficiles. L’expulsion des diplomates doit être décidée par chaque État au niveau bilatéral. Les pays de l’UE ont pris des décisions différentes. Nous avons décidé de ne pas prendre cette mesure », a déclaré mardi la ministre autrichienne des Affaires étrangères Karin Kneissl sur les ondes de radio Ö1.

     

    Slovénie

    La Slovénie s’est prononcée contre l’expulsion de membres des missions diplomatiques russes.

    « Le Premier ministre par intérim Miro Cerar a déclaré que Ljubljana n’expulserait aucun diplomate et ne prendra pas d’autres mesures » dans le cadre de l’affaire Skripal, a annoncé lundi le site Delo.

     

    Slovaquie

    Le ministère slovaque des Affaires étrangères a convoqué mardi l’ambassadeur de Russie Alexeï Fedotov pour lui annoncer que Bratislava n’avait pas l’intention d’expulser des diplomates avant la fin de l’enquête sur l’empoisonnement de Sergueï Skripal.

    « Nos partenaires slovaques ont déclaré qu’ils agissaient dans un esprit de solidarité européenne, mais qu’ils n’allaient pas prendre de mesures concrètes avant la fin de l’enquête », a indiqué un représentant de l’ambassade de Russie en Slovaquie.

     

    Luxembourg

    Le chef de la diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn a annoncé mardi que son pays n’expulserait pas de diplomates russes.

     ?« En ce qui concerne le Luxembourg, nous comptons un nombre très limité de diplomates russes et, malgré tous nos efforts, on ne peut pas prouver qu’un espion ou une personne travaille contre les intérêts luxembourgeois », a expliqué M.Asselborn sur les ondes de la radio RTL.

    Il a noté que le Luxembourg était « à 100 % solidaire avec la Grande-Bretagne ».

     

    Israël

    L’État hébreu a pris ses distances vis-à-vis de l’action coordonnée des pays ayant décidé d’expulser des diplomates russes après l’empoisonnement de l’ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia.

    Israël préfère appliquer sa politique de non-participation aux campagnes antirusses de l’Occident pour ne pas exposer la coopération bilatérale en matière de sécurité nationale, a déclaré à Sputnik l’ex-ambassadeur israélien à Moscou Zvi Magen.

     

    Chypre

    Selon le porte-parole du gouvernement chypriote Prodromos Prodromou, Nicosie n’expulsera pas de diplomate russe dans le cadre de la campagne actuelle.

    « Chypre se trouve parmi les pays qui ne prendront pas de telles mesures. C’était aussi la position de Chypre au COREPER, que nous sommes en accord [avec les conclusions et décisions de l’UE, ndlr], mais que notre pays n’est pas en mesure de prendre des mesures contre les pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies », a indiqué M.Prodromu cité par les médias.

     

    Bosnie-Herzégovine

    « Nous n’allons certainement pas prendre des mesures comme l’expulsion de diplomates », a déclaré mardi le ministre bosniaque des Affaires étrangères du pays, Igor Crnadak, d’après les médias locaux.

     ?Il a noté que les pays membres de l’UE n’étaient pas unanimes concernant la décision d’expulser des diplomates russes.

    Selon M.Crnadak, les institutions bosniaques suivaient de près l’évolution de cette affaire, mais qu’elles n’avaient pas de demandes officielles d’adopter des sanctions.

     

    Bulgarie

    Sofia ne compte pas expulser des diplomates russes, a annoncé lundi le ministère bulgare des Affaires étrangères à la radio nationale BNR. Mardi, le gouvernement bulgare a annoncé avoir rappelé son ambassadeur à Moscou pour consultations.

     

    Malte

    Malte ne figure pas non plus parmi les pays qui expulsent des diplomates russes.

    Selon le porte-parole du gouvernement maltais Kurt Farrugia, la mission diplomatique de ce pays en Russie est « trop petite » et cette mesure, qui entraînera une réaction symétrique de la part de Moscou, risque de « mettre fin aux relations diplomatiques » entre les deux pays.

     

     ?Turquie

    Ankara s’est montré ferme en refusant d’expulser des diplomates ou de prendre d’autres mesures contre Moscou malgré la campagne d’expulsions initiée par le Royaume-Uni et appuyée par les États-Unis.

    « La Turquie et la Russie ont actuellement de bonnes relations. Dans cette optique, la Turquie n’envisage pas de prendre des décisions contre la Russie », a indiqué lundi le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag devant les journalistes après une réunion du gouvernement.

     

    Nouvelle-Zélande

    La Nouvelle-Zélande a déclaré qu’elle n’arrivait pas à trouver des espions russes pour les expulser. La Première ministre néozélandaise Jacinda Ardern et le ministre des Affaires étrangères Winston Peters ont fait des déclarations en ce sens.

    « Alors que d’autres pays ont annoncé qu’ils expulsaient des agents de renseignement russes non déclarés, nos responsables ont indiqué qu’il n’y avait personne ici en Nouvelle-Zélande qui correspond à ce profil. S’il y en avait, nous aurions déjà pris des mesures », a déclaré Mme Ardern.

     

    Portugal

    Les autorités portugaises ont déclaré avoir « pris note » de la position conjointe de plusieurs pays européens et du Royaume-Uni qui expulsent des diplomates russes, sans toutefois exprimer leur propre position à ce sujet, ont annoncé les médias portugais.

    Selon le ministre portugais des Affaires étrangères Augusto Santos Silva, le gouvernement du pays réfléchit sur la décision à prendre sur l’affaire Skripal, pour défendre « les intérêts nationaux, européens et de l’OTAN », mais aussi pour faire preuve d’« autonomie, de prudence et de fermeté ».

     

    Grèce

    Les autorités grecques n’ont pas encore pris de décision concernant l’expulsion de diplomates russes en lien avec l’attaque de Salisbury du 4 mars.

     

    Monténégro

    Le Monténégro se prononcera mardi ou mercredi sur les mesures à prendre à l’égard des diplomates russes sur fond de l’affaire Skripal, a déclaré le Premier ministre de la république Dusko Markovic. Intervenant mardi devant les journalistes à Bar, le Premier ministre n’a pas pu bien indiquer la ville britannique où ont été retrouvés l’ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille. Toutefois, il a rappelé que le Monténégro avait des engagements vis-à-vis de l’OTAN en tant que candidat à l’adhésion.

    Un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d’un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d’être derrière l’empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d’expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.


  • wendigo wendigo 29 mars 2018 08:37


     A regarder tout ce merdier, je me demande si toute cette montée de mayonnaise ne serait pas en fait, une magouille entre l’ue et teresa may (pas l’actrice de porno, non l’autre) afin de trouver une raison et une cause pour faire annuler le brexit .
    Et si la raison de toute cette exhibition de démence n’était rien de plus qu’une nouvelle magouille à la con bas de gamme comme l’ue sait nous en pondre régulièrement !


    • quid damned quid damned 29 mars 2018 10:19

      @wendigo

      C’est probablement un des paramètres. Quoiqu’il en soit en cas de conflit OTAN / Russie, le brexit ne serait effectivement plus à l’ordre du jour. Mais des motifs ils en ont d’autres.


    • wendigo wendigo 29 mars 2018 13:15

      @quid damned

       Ouais comme trouver le moyens de retirer la Russie du conseil de sécurité et ainsi avoir les coudées franches pour s’occuper de la syrie !


  • maQiavel maQiavel 29 mars 2018 12:04

    « La Commission européenne va présenter mercredi un plan d’actions pour créer un « Schengen militaire » afin de faciliter les transports de troupes et de matériel au sein de l’UE.
    « Nous avons besoin d’un espace Schengen militaire. Les Russes ont une totale liberté de mouvement au sein de leur territoire. Nous devons pouvoir nous déplacer aussi rapidement, sinon plus vite, pour masser des forces contre un potentiel ennemi afin d’être dissuasifs », a soutenu récemment le général américain Ben Hodges, ancien commandant des forces américaines en Europe ».

    https://www.24heures.ch/monde/defense-ue-schengen-militaire/story/17226542


  • Hijack ... Hijack ... 29 mars 2018 17:26

    L’ex Empire britannique, voyant l’oncle Sam défaillir, tente de reprendre le dessus, non pas contrôler le monde, mais pour provoquer le clash --- dont ils ne retireront aucun bénef, mais obéiront à qui de droit ... voir l’histoire des coqs de Ron Chaya, très explicative.


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