mardi 5 octobre 2010 - par
Jean-François Copé, invité de Guillaume Durand
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Remaniement : Copé aurait-il une longueur d’avance ?
La rentrée est passablement compliquée pour la majorité : réforme des retraites qui a du mal à passer au sein de la population, affaire Woerth - Bettencourt qui continue a pourrir le climat politique, remaniement qui n’en finit plus de se faire attendre et du coup, de faire jaser ....
Jean François Copé, on le sait, a les dents longues. Son ambition est connue et il l’affiche sans complexe : il veut être président. C’est en attendant un poids lourd de la majorité actuelle et ses responsabilités de président de groupe UMP à l’Assemblée Nationale donnent à ses propositions un écho assez puissant.
Il passait ce matin sur Radio Classique sur invitation de Guillaume Durand. Ce dernier essaie tout d’abord de le brancher sur le sujet du nouveau dispositif politique et en particulier sur une éventuelle arrivée de Borloo à Matignon. Copé botte en touche, il a visiblement autre chose à dire.
En fait, M. Copé, loin d’être dans l’analyse et le commentaire de l’actualité politique, se livre à un exercice qu’on attend plus dans la bouche d’un candidat à la présidence : les idées et les propositions en matière de politique étrangère et économiques. Et Copé allie les deux d’une manière astucieuse en demandant à ce que la France et l’Allemagne mènent des politiques économiques bien plus étroitement liées. Il appelle aussi à l’ouverture de débats dans le pays sur tout un tas de sujets sociaux comme le chômage ou la retraite.
Jean-François Copé, invité de Guillaume Durand
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En clair, Jean François Copé est en train d’enjamber le remaniement de cet automne et essaie d’ouvrir une nouvelle séquence politique. Ses réflexions et ses propositions viennent en fait ouvrir la pré-campagne présidentielle au sein de l’UMP. Et en tirant le premier, M. Copé espère peut-être peser sur le débat et les orientations du futur candidat.
Alors quoi, veut-il écrire une partie de la future politique Sarkozienne si le président se représente ? Essaie-t-il de devenir le François Fillon du prochain quinquennat ?
Ou essaie-t-il, plus simplement de se positionner, lui, comme candidat ? Et dans ce cas, quand ? 2012 ? 2017 ? En tout cas, Jean François Copé n’est pas un homme qui agit sans un plan. Et là, il est en train de prendre une longueur d’avance.
Pas sûr que Nicolas Sarkozy apprécie. Mais pourra-t-il le flinguer ? Pas sûr non plus. Après tout, Chirac ne l’avait pas fait pour un certain ... Sarkozy Nicolas !