Réformer le système des parrainages ?
Jacques Pélissard, prédident de l’AMF et Marianne Buhler, porte parole de Cap 21, donnent leur point de vue sur la réforme des parrainages pour BFM TV.
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Selon « Le Courrier des Maires » paru fin 2006, seulement 1 maire sur 3 était prêt à parrainer un candidat et 1 maire sur 10 un « petit candidat ». Cela ne fait pas beaucoup : environ 5.000 maires étaient donc prêts fin 2006 à accorder leur signature. Le paradoxe est que 42 % des maires pensaient, à cette même date, que ce serait mauvais pour la démocratie que J.M. Le Pen ne puisse se présenter. Ma position est que tout courant de pensée dans une démocratie a le droit d’être représenté, même si l’on ne partage pas les idées du candidat. « Je ne partage pas vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer » disait Voltaire. On comprend aisément que la plupart des maires sans étiquette (dans les petites communes notamment) n’aient pas envie de prendre position publiquement en faveur de telle ou telle personne de peur de se mettre à dos une partie de leur électorat qui les a élu sur un programme et non sur une étiquette politique. Le principe de mettre une limite au nombre de candidats qui se présentent est tout à fait saine, car, effectivement, trop de candidats tentent de se présenter aux élections présidentielles. Par contre, je pense que le Conseil Constitutionnel n’est pas allé assez loin dans sa décision de ne publier qu’une partie des parrainages. Il faudrait que cette liste de parrainages ne soit pas publiée, mais soit bien vérifiée par cet organe.
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Selon « Le Courrier des Maires » paru fin 2006, seulement 1 maire sur 3 était prêt à parrainer un candidat et 1 maire sur 10 un « petit candidat ».
Cela ne fait pas beaucoup : environ 5.000 maires étaient donc prêts fin 2006 à accorder leur signature. Le paradoxe est que 42 % des maires pensaient, à cette même date, que ce serait mauvais pour la démocratie que J.M. Le Pen ne puisse se présenter.
Ma position est que tout courant de pensée dans une démocratie a le droit d’être représenté, même si l’on ne partage pas les idées du candidat. « Je ne partage pas vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer » disait Voltaire.
On comprend aisément que la plupart des maires sans étiquette (dans les petites communes notamment) n’aient pas envie de prendre position publiquement en faveur de telle ou telle personne de peur de se mettre à dos une partie de leur électorat qui les a élu sur un programme et non sur une étiquette politique.
Le principe de mettre une limite au nombre de candidats qui se présentent est tout à fait saine, car, effectivement, trop de candidats tentent de se présenter aux élections présidentielles. Par contre, je pense que le Conseil Constitutionnel n’est pas allé assez loin dans sa décision de ne publier qu’une partie des parrainages. Il faudrait que cette liste de parrainages ne soit pas publiée, mais soit bien vérifiée par cet organe.
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