Présidentielle : Macron déjà vainqueur par forfait(s)
Tout indique que le théâtre politicard va offrir une représentation écrite d'avance et guère haletante. Ni vaudeville ni boulevard avec portes qui claquent, rebondissements et coups de théâtre, mais plutôt une variation sur Beckett qui pourrait s'intituler "En attendant Macron".
Rémi de "Juste milieu" évoque le conditionnement de l'opinion par des sondages savamment utilisés, le soutien guère discret des médias, et surtout un bilan du quinquennat finissant, et ô combien agité, qu'il sera difficile d'analyser avec objectivité et franchise sans écorner l'image du candidat sortant coiffé de son képi de "Chef de guerre". L'opposant quelque peu âpre sera vite accusé de porter atteinte à "l'union sacrée", le bulldozer électoral et totem d'immunité de Macron.
Alors..."Macron 2", une inexorable fatalité ? et en quoi cette éventualité ne serait pas qu'une mauvaise nouvelle.. ? j'y reviens juste après la vidéo.
Rien ne peut exclure l'hypothèse d'une catastrophe électorale pour le président sortant après une campagne calamiteuse semée d'imprévus et d'embûches. Les ennuis en couveuse ne manquent pas, et si d'aventure un opposant consulte dans un dictionnaire le sens du mot "opposition" il pourrait y avoir une prise de conscience presque inespérée et du grabuge. De toute manière l'institut NB se mouille (le doigt) pour annoncer au premier tour un score largement inférieur aux prophéties issues de la nébuleuse sondagière officielle que certains prennent encore avec une touchante ferveur pour parole d'évangile.
Jupiter daignera peut-être faire campagne dans l'entre-deux tours pour vaincre sans péril et avec la force de frappe de tous ses précieux soutiens un(e) adversaire poids plume qui représente tout sauf une alternance réelle et crédible.
Un président sortant contesté et détesté sera reconduit par forfait, en l'espèce l'absence d'un(e) candidat(e) capable de renverser la table en mettant les mains dans le cambouis de toutes les turpitudes inhérentes au quinquennat macroniste...et par forfaits, ces petites et discrètes manigances et manipulations de l'opinion publique, en particulier la subtile instrumentalisation de l'actualité internationale, ces innombrables pêchés pas mignons autour des officines étrangères introduites dans les rouages de l'Etat aux frais du contribuable, liste loin d'être exhaustive.
Un second quinquennat, "pas qu'une mauvaise nouvelle" ? oui, parce que les électeurs, moins acteurs que figurants, l'auront mauvaise. Parce que l'analyse du bilan se fera fatalement, à posteriori, avec le bruit des batteries de casseroles. Parce que Macron sera en roue libre, sans réélection à l'horizon. Parce qu'une nouvelle vague de covid flotte déjà dans l'actualité ces jours-ci et que les français sont infiniment plus nombreux à être vaccinés (au figuré) contre le virus de la peur et de la désinformation et qu'ils n'accepteront plus ces restrictions absurdes de leurs libertés qui s'annoncent encore plus féroces. Parce que les Ursula, les Klaus, les Albert, les Olaf, les Joe, les McKinsey et d'autres continueront d'appliquer leurs projets, ils seront eux aussi en roue libre et dépasseront le seuil de tolérance et d'acceptation du peuple de France.
Vous allez m'apostropher : "L'institut NB est en plein délire, son doigt mouillé capte moins le sens de l'Histoire que le vent illusoire et fantasmagorique d'une révolte digne de ce nom...et puis, tant que les frigidaires sont pleins les moutons domestiqués ne sortiront pas de leur canapé etc..."
Justement ! la crise économique arrive avec ses bruits de bottes et va les vider, les frigidaires comme les compartiments freezer. Le candidat Macron promet d'amortir le choc mais le président réélu va saigner la bête. Ces gens là n'ont pas la sensibilité et l'instinct qui permettent de sentir la respiration et l'humeur d'un peuple, un peuple qu'ils méprisent comme du bétail, ils sont hors sol et conditionnés pour aller trop loin. Ils ne peuvent pas s'en empêcher. Tant qu'ils gagnent ils jouent. Et ils iront trop loin.
J'en ai la conviction : un éventuel ou problable second quinquennat de Macron entrera dans l'Histoire parce qu'il aura l'inattendue caractéristique de ne pas durer cinq ans.