lundi 11 février 2019 - par maQiavel

Politicailleries électoralistes : le RN, LFI et l’euro

Voici une vidéo de Michel Drac sur le positionnement des partis dit « populiste » sur la question de l’euro. Commençons par dire qu’il ne s’agit pas là d’une analyse profonde sur l’euro, ses origines, son fonctionnement , ses conséquences , son bilan , ses perspectives d’avenir , cela a déjà été abordé dans plusieurs vidéos sur la chaine de Michel Drac. C’est une analyse de surface qui permet de décrypter les postures et les tactiques électoralistes du RN et de LFI, ce qui n’est pas sans intérêt puisqu’une large majorité de Français croit encore au système électoraliste tel qu’il se présente dans notre régime. 

 

Concernant la stratégie de communication de la part du système médiatique institutionnel qui essayerait d’affaiblir le RN et LFI en prétendant que ces partis seraient euro-compatibles, un désaccord avec Michel Drac :

-S’il est vrai que les électorats de RN et de LFI ont une forte concentration de personnes à revenus modestes et très modestes qui se recrute dans les zones qui ont été le plus touchées par l’impact de l’euro , l’adhésion de ces personnes au RN se fait principalement pour des motifs identitaires et sécuritaires alors que leur adhésion à LFI se fait principalement pour des raisons sociales et écologiques. On me signifiera qu’il existe un lien de causalité entre les questions migratoires, socio-écologiques et la monnaie européenne car l’euro n’est pas simplement une monnaie mais un principe de gouvernement mais je répondrai que ces électorats n’en ont pas forcément conscience. Une communication qui ne ferait pas mention de la sortie de l’euro n’aurait donc pas de conséquences dramatiques sur les bases électorales de ces mouvements. 

-De plus, les classes dirigeantes ne veulent pas détruire ou affaiblir le RN, bien au contraire : un RN fort est la garantie de la continuation de leurs politiques puisque ce parti, s’il parvient à faire de gros scores lors des premiers tours, serait dans l’incapacité de battre des pingouins aux seconds tours. Un RN systématiquement au second tour serait la garantie de la perpétuation des politiques actuelles.

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Il existe bien une évolution du discours de ces deux partis vis-à-vis de l’euro et elle s’explique principalement par le rapport très paradoxal qu’ont les Français avec cette monnaie qui sera décrit dans cet article avec deux études à l’appui : un sondage de l'institut Elabe paru en mai 2018 et un autre sondage Ipsos-Sopra Steria pour « Le Monde » paru en décembre 2018. Mis à part cette objection, je rejoindrai globalement l’avis de Drac à quelques exceptions près.

Les Français jugent sévèrement l’euro …

Plus des trois quarts des personnes jugent que l’euro a eu un impact négatif sur le pouvoir d’achat. La tendance est encore plus massive quand on évoque la hausse des prix (82 %).

La quasi-totalité (98 %) des sympathisants du RN trouvent que leur propre pouvoir d’achat s’est dégradé depuis la mise en place de l’euro. C’est bien plus que les sympathisants de La France insoumise (LFI, 76 %) ou des Républicains (LR, 71 %), alors que seuls 45 % des proches de La République en Marche (LRM) sont de cet avis. Il est donc peu surprenant que seule une minorité de Français (37 %) estime que l’euro a joué un rôle protecteur dans la crise financière de 2008.

Il existe donc, selon ces sondages, un large consensus sur les effets nuisibles de l’euro au sein de la population française. Compte tenu d’un tel jugement négatif, on pourrait s’imaginer qu’une majorité de citoyens basculerait dans l’euroscepticisme, voire militerait pour un retour au franc.

… mais ils ne veulent pas en sortir

 

Eh bien non.

Ils ne sont que 33 % à se déclarer favorables à la sortie de la France de la zone euro (un pourcentage néanmoins en croissance, puisqu’ils étaient 28 % à le souhaiter en 2014).

 

Près de 75 % des sympathisants RN est pour une sortie, contre seulement 40 % de ceux qui soutiennent LFI. Le soutien à l’euro est fort du côté des sympathisants PS, LR ou LRM, tous au-delà de 80 %. Le clivage est aussi social : 75% des membres des classes jouissant des plus hauts revenus sont contre la sortie de l'euro, quand 46% des personnes relevant des classes populaires se prononcent pour un Frexit. Et pratiquement la moitié des non-diplômés (46 %) et des ouvriers (49 %) plaideraient pour cette option. 59 % des personnes sondées s’inquiètent de la montée des europhobes sur le continent.

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Infographie Le Monde

Les Français jugent donc sévèrement le bilan de l’euro, mais ne veulent pas en sortir. Chez les personnes âgées, ce paradoxe atteint des sommets car si l’insatisfaction grandit avec l'âge atteignant les 78% chez les plus de 65 ans, le soutien à l’euro est massif chez les retraités (75 %).


 

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Peur et dissonance cognitive

Comment expliquer ces résultats ?

D’abord, quand bien même les Français jugent que le bilan de l’euro est négatif, un changement d'étalon monnétaire serait pour eux encore plus complexe à gérer et probablement encore plus néfaste. Il faut rappeler que la France est sixième au classement des pays où l'on épargne le plus au monde , l’essentiel est constitué de dépôts et d’assurances-vie, une structure compatible avec les principaux motifs d’épargne des Français que sont la précaution et la vieillesse. La sortie de l’euro, le retour au franc, les dévaluations et l’inflation sont perçus comme des dangers mortels qui auront pour conséquence une dévalorisation de cette épargne. Qu’importent les analyses d’économistes tempérant cette crainte, ce ressenti existe : la sortie de l’euro fait peur.

Ensuite, les difficultés induites par l’euro se heurtent à une communion autour du concept d’Union européenne. En effet, 70% des interrogés se déclarent favorables au principe d'une union entre plusieurs pays européens dans le but de mettre en place des politiques communes. 30% lui sont opposés. C'est parmi les plus aisés que l'Union européenne fait le plus d'heureux avec 85% d'opinions favorables. Le pourcentage décroît légèrement au sein des classes moyennes avec 71%. Le score tombe à 59% parmi les classes populaires. Plus de trois quarts des Français considèrent que l’euro a un impact très positif de sur les possibilités de se déplacer en Europe et sur la cohésion des pays de la zone euro. Une opinion qui recoupe celle, plus large, sur les bienfaits de l’UE. Cependant, malgré cet élan proeuropéen, les Français ne semblent pas désireux d’aller beaucoup plus loin : pas d’Europe fédérale dans leur esprit, mais une Europe des Etats. Seulement 25 % des personnes sondées souhaitent donner plus de pouvoir aux institutions de l’UE. 

Infographie Le Monde

 

Conclusion

 

Au regard de ce tableau, il ne faut pas avoir fait Saint-Cyr pour comprendre que déclarer vouloir sortir de l’UE et de l’euro est un suicide électoral. C’est la raison pour laquelle la grande majorité des partis politiques s'inscrivent en faux contre la perspective d'un Frexit. C’est ainsi que la stratégie de communication de ces partis se résume par la phrase « Une autre Europe ». Il est toujours question de la démocratiser, de la socialiser, de la rendre souveraine, comme pour faire écho au jugement négatif qu’ont les Français vis-à-vis des politiques européennes mais il n’est jamais question d’en sortir explicitement pour ne pas les effrayer. Peu importe que ces promesses de modifications de l’UE soient irréalisables, d’une part les promesses ne valent que pour ceux qui les écoutent et d’autre part, les programmes dans notre régime ne valent rien puisque le candidat élu n’a aucune obligation de respecter le sien une fois élu. 

On comprend ainsi le rétropédalage du RN à ce sujet : son électorat le plus populaire est majoritairement pour une sortie de l’UE et de l’euro cependant il vote principalement pour des questions identitaires et sécuritaires, l’abandon de la sortie de l’euro n’aura donc aucune conséquence tant qu’il continuera de communiquer sur les symboles culturels. De l’autre côté, sans la sortie de l’euro dans son programme, le RN pourrait enfin séduire la bourgeoisie conservatrice qui n’a qu’un verni identitaire et qui vote avant tout pour préserver son épargne : même les bastions de « La manif pour tous » ont voté pour Emmanuel Macron qui est pourtant pour les réformes sociétales à laquelle elle s'oppose. On comprend aussi le rétropédalage de LFI dont l’électorat est clivé sur la sortie de l’euro. En termes de communication, le Frexit est un boulet. Il n’est donc pas étonnant que le RN et LFI veuille s’en débarrasser.

Certains cyber-militants doivent s’agiter sur les starting block : qu’en est-il de l’UPR ? Il a été reproché à Michel Drac dans l’espace commentaire sous la vidéo le fait de ne pas avoir évoqué le cas de l’UPR et sa réponse est on ne peut plus claire :



31 réactions


  • Mahler 11 février 2019 10:30

    Bon article, au fond les français n’adhèrent pas vraiment au projet européen. Ils en ont une vision fantasmagoriques(c’est la paix, on est unis c’est cool) tout en étant éloigné des réalités des autres pays européens, les français se fichent de ce qui se passent chez leur voisin ni si telle politique est applicable. On est pour l’UE mais lors des élections présidentielles ça devient vraiment franco français où on pense que le candidat peut tout et on ne pense qu’à son programme. L’autre forme d’adhésion, le plus répandue, c’est la peur. Peur de ce qui arriverait en cas de sortie. Un projet qui fonctionne uniquement sur la peur, n’est pas un projet viable.

    Sinon j’ai été surpris que Drac puisse penser que le Fn est vraiment anti euro. Pour la FI c’est pire, jamais mélenchon ne voudra en sortir. L’UE(et donc l’euro) c’est le "bébé" de son mentor Mitterrand, auquel Mélenchon voue un culte son borne. Il faut vraiment s’illusionner pour croire qu’il veuille en sortir. C’est un peu comme si en 1924 Lénine suite à la tournure qu’avait pris la Révolution aurait dit "on fait demi tour, le libéralisme y’a que ça qui marche". Y’a des tendances anti UE/euro dans la Fi, mais elles ne sont pas majoritaires et surtout elles ne peuvent franchement s’exprimer avec le petit Timonier qui dirige son parti comme une vraie secte.


    • maQiavel maQiavel 11 février 2019 14:04

      @Mahler

      Oh que si , les projets qui fonctionnent sur la peur sont très viables au contraire , c’est comme ça que les Etats se sont construit et c’est comme ça qu’ils se maintiennent.

       

      Pour ce qui est de la sortie ou le maintien dans l’euro, moi en ce qui me concerne, je ne dis jamais « untel est pro-euro » ou « untel est anti-euro ». Simplement parce qu’on ne peut pas tenir compte des discours et des programmes des politiciens, ils peuvent dire et défendre une chose et en penser une autre. La seule façon de juger un politicien de façon pertinente, c’est en observant les actes qu’il pose lorsqu’il arrive au pouvoir. Mais s’il n’exerce pas le pouvoir, je considère que tous les discours et promesses relèvent de la posture et de la com.

      Donc, je ne me pose même pas la question de savoir si JLM ou MLP sont vraiment anti euro puisque je ne peux pas sonder leurs cœurs. Par contre, je peux constater une évolution de leur posture et elle s’explique selon moi par des considérations électoralistes terre à terre. Et je pense que c’est en ces termes là aussi que Michel Drac fait son analyse, la posture FI et RN est pour lui anti-euro , cela ne veut pas dire que les cadres de ces partis veuillent vraiment en sortir dans leur fort intérieur , on n’en sait rien ça , à moins de les connaitre personnellement …

      D’ailleurs, si j’étais un politicien avec une réelle chance d’accéder au pouvoir , je ne dirai jamais que je veux sortir de l’euro et je ne mettrait jamais le Frexit dans mon programme quand bien même ce serait mon objectif.


    • mat-hac mat-hac 11 février 2019 14:05

      La Route Nationale veut créer des billets pour les riches et l’un soumis ne veut pas sortir de l’UE.


    • Le corbeau de Port-Real Le corbeau de Port-Real 11 février 2019 14:53

      @mat-hac

      Et toi tu as l’humour d’un pilier de bar après trois ricards ou d’un membre du Jamel Comedy Club.


    • Le corbeau de Port-Real Le corbeau de Port-Real 11 février 2019 16:33

      @maQiavel

      Bon papier qui prend en compte les enseignements de la présidentielle, les analyses de l’électorat et actualise la nouvelle configuration politique par rapport à l’UE/euro.

       

      « si j’étais un politicien avec une réelle chance d’accéder au pouvoir , je ne dirai jamais que je veux sortir de l’euro et je ne mettrait jamais le Frexit dans mon programme quand bien même ce serait mon objectif. »

      Je constate que tu es devenu un adepte de notre célèbre Petyr ’Littlefinger’ Baelish. J’ai souvenir que tu t’étais rangé dans le camp du frexit d’Asselineau avant le premier tour (si ma mémoire est bonne). 


    • Julot_Fr 11 février 2019 16:37

      @Mahler
      On ne peut esperer avoir le soutien des Francais pour sortir de l’UE sans leur avoir expliquer que l’UE se fait a leur depend.
      Il faudra aussi leur expliquer comment ne pas disintegrer leur epargne en sortant de l’UE pour qu’il puisse considerer l’idee de la sortie.

      @Machiavel
      La peur n’a pas suffit a garder les Anglais dans l’UE car M Farrage leur a explique a quoi et a qui sert l’UE.
      Ce n’est qu’une question de temps avant que les moutons se fassent secouer le derriere


    • maQiavel maQiavel 11 février 2019 17:15

      @Le corbeau de Port-Real

      Non, je n’ai pas changé d’avis depuis la présidentielle. Si on m’avait mis une arme sur la tempe pour voter, j’aurais mis le bulletin Asselineau dans l’urne sans aucune hésitation. Mais FA n’avait de toute façon aucune chance de l’emporter, je voyais sa campagne comme une plaidoyer contre l’euro sur les chaines publiques, ce qui est de toute façon une bonne chose de ma perspective car sur le fond il a raison.

       

      Ça ne change rien au fait qu’un candidat avec de réelles chances de l’emporter ne devrait pas dire être pour la sortie de l’UE ou de l’euro, déjà parce qu’il se suiciderait électoralement, et ensuite parce que, même dans le cas ou il emporterait, le lendemain de son élection, le pays serait plongé dans le chaos. Pour réussir, la sortie de l’euro doit être planifiée dans le secret comme une opération commando, ce n’est pas quelque chose qu’on peut annoncer à l’avance.


    • maQiavel maQiavel 11 février 2019 17:18

      @Julot_Fr
      La grande différence entre le Brexit et le Frexit , c’est l’euro. Ca change totalement la configuration. 
      Proposer un changement d’étalon monétaire soudain dans une société qui épargne , ça fait terriblement peur. 


    • CoolDude 11 février 2019 17:20

      @maQiavel

      Ça ne change rien au fait qu’un candidat avec de réelles chances de l’emporter ne devrait pas dire être pour la sortie de l’UE ou de l’euro, déjà parce qu’il se suiciderait électoralement, et ensuite parce que, même dans le cas ou il emporterait, le lendemain de son élection, le pays serait plongé dans le chaos. Pour réussir, la sortie de l’euro doit être planifiée dans le secret comme une opération commando, ce n’est pas quelque chose qu’on peut annoncer à l’avance.

       ???


    • maQiavel maQiavel 11 février 2019 17:36

      @CoolDude

      Pour faire bref, si un candidat ouvertement Frexit l’emportait, le lendemain de son élection, le pays connaitrait la plus importante fuite de capitaux de son existence. Au même moment, il subirait des attaques spéculatives sur la dette avec une hausse brutale des spreads sur les taux d’intérêt. A côté de cela, il y’a d’autres paramètres qui sortent du cadre financier qui entrent en compte mais cette seule combinaison suffirait à plonger le pays dans le chaos.

       

      C’est pourquoi, pour éviter ce scénario catastrophe, avant d’envisager une sortie de l’euro , il faut mettre en place un système de répression financière qui se résume par la réintroduction du contrôle des capitaux , la prise de contrôle de la banque de France et la fixation des taux d’intérêt.

       

      Au moment de l’annonce de la sortie de l’euro, il faut que les instruments techniques soient déjà prêts. Ça peut prendre des mois de préparation. C’est pourquoi annoncer une sortie de l’euro dans son programme n’est pas pertinent. Il faut envisager le truc comme une opération militaire et on ne donne pas son plan de bataille à l’ennemi.


    • CoolDude 11 février 2019 17:48

      @maQiavel

      Ça, c’est pour ceux qui pensent qu’un Frexit serait négatif économiquement parlant pour la France... Donc pour un "Européiste Francais".

      Mais quand on n’ai pas un "EF"... Et que l’on pense plutôt serait positif pour la France et négatif pour l’Europe.

      Exemple : le Brexit, ça n’a pas l’air si catastrophique que ça dans les faits.


    • maQiavel maQiavel 11 février 2019 18:02

      @CoolDude
      Encore une fois , la différence entre Brexit et Frexit , c’est la monnaie. 
      Le fait est que pour les détenteurs de capitaux , la sortie de l’euro serait mauvaise pour leur épargne. La question n’est pas de savoir s’ils ont tort ou raison mais de prévoir les effets que cette croyance va avoir : ils vont la faire sortir rapidement leurs capitaux. Même raisonnement pour les marchés qui vont lancer des attaques spéculatives. Avant d’envisager un Frexit , il faut anticiper sur ces dangers et se donner les moyens de les juguler. C’est possible mais ça se prépare. 


    • Mahler 11 février 2019 18:20

      @maQiavel
      Non justement ce n’est pas viable, cela fonctionne certes, du moins ça tient mais ça n’emporte aucune adhésion, aucune ferveur, si cela doit tenir sur le bâton plutôt que la carotte, cela montre la carence du projet. D’ailleurs tous les système tenant sur la peur finissent généralement par s’écraser ou si ils sont encore vivants sont dans de grandes difficultés. L’URSS s’est écroulée, la Corée du nord est économiquement archaïque, le confort de la population laisse à désirer etc. Les Etats peuvent se construire comme ça, mais sur la durée ce n’est pas valable car ils empêchent les énergies vives de construire, de s’épanouir. Si tous les Etats et les populations étaient ultra enthousiastes à l’UE, le projet aurait avancé depuis longtemps, on serait dans une Europe fédérale, voir carrément une europe jacobine. Le fait qu’elle n’emporte pas une vraie adhésion donne la situation actuelle.


    • Mahler 11 février 2019 18:24

      @maQiavel
      Ah oui et pour le cas Mélenchon, même si on ne peut sonder les cœurs, beaucoup d’indices, de déclaration, le parcours, les affinités, l’idéologie etc sont de bons vecteurs pour savoir où tend un individu en politique. De plus vu la censure qui a longtemps sévi de la part de Mélenchon sur cette question de la sortie de l’UE/euro dans son parti, montre bien qu’il est loin d’y être favorable, cela dépasse de loin la seule question électorale. Toute façon, justement, les électeurs de mélenchon sont en moyenne des gens issus des classes moyennes(beaucoup de profs, de fonctionnaires etc) donc des gens qui y sont en grande partie hostile.


  • Mahler 11 février 2019 10:32

    Sinon pour l’éventail FN, faudrait peut être pas que les médias tirent trop sur la corde, un jour la situation sera si mauvaise en france que les français pourraient sauter le pas. Il est vrai que tant que les le Pen dirige la baraque cela risque d’être dur (ils ne veulent pas le pouvoir, seulement diriger le parti comme une entreprise) mais si un type à la Salvini en prenait la tête, pas sur que l’épouvantail dure éternellement.


    • Le corbeau de Port-Real Le corbeau de Port-Real 11 février 2019 14:38

      @Mahler
      Ne t’en fait pas, cela va arriver, nous travaillons pour cela.


    • Julot_Fr 11 février 2019 17:33

      @Mahler
      A propos de la dedemonisation, Alain Soral met en evidence un fait interessant : les memes acteurs (goldanell & finkelkraut) qui ont mis en place SOS racisme dans les annees 80 (pour eviter l’admission de l’echec de la politique migratoire, demoniser la droite et permettre a la gauche de prendre le pouvoir (pour mettre en place austerite, privatiser...)) sont actuellement en train de promouvoir le "national zionism" qui serait le copier coller de la politique d’ishrael en palestine. Ca se voit deja en Autriche, Belgique et Hollande ou les nationalismes sont toleres a condition de soutenir Ishrael.. En France, ca se ferait avec LePen et son inclusion a la droite (avec le retour Sarko ?).. Dans ce contexte, on comprend mieux la de-demonisation de LePen... Encore faudrait-il la coopter comme opposition controllee... pour ce faire, des proces en serie et une strangulation financiaire peuvent aider nos maitres a obtenir le resultat souhaiter.. Ce serait aussi dans ce contexte que s’incrirait l’attaque anti islam par Semour..
      Pas de bol pour eux, les GJ arrivent et perturbent leur plans en mettant en evidence que l’islamisation francaise n’est pas le principal probleme.


    • Mahler 11 février 2019 18:32

      @Julot_Fr
      "Pas de bol pour eux, les GJ arrivent et perturbent leur plans en mettant en evidence que l’islamisation francaise n’est pas le principal probleme." Le fait que ce ne soit pas à l’heure actuelle le principal problème ne veut pas dire que ça n’en soit pas un important. Pourquoi pas traiter plusieurs sujets importants en même temps ? Mais toute façon l’islam en tant que problème va vite apparaître obsolète face aux problèmes migratoires venus de l’Afrique noir à cause de la grande démographie qui ne cesse de croître. Tous ne sont pas musulmans, y’a des chrétiens. Et ces problèmes migratoires vont rendre caduques à mon avis la question de l’islam en france.


    • Julot_Fr 11 février 2019 19:03

      @Mahler
      le probleme numero 1 est qu’on se fait succer jusqu’a la moelle par l’elite qui controle les banques et la dette (et donc tout le reste), Je mets en evidence le fait que la de-demonsation de LePen est vraissemblablement voulue par nos maitres :
      1. La macronie etant finie, les parasites doivent trouver un nouveau corps.
      2. Il s’agit de rendre LePen compatable avec la droite => associer RN + droite et reprendre le pouvoir avec cette nouvelle coalition des droites.

      Notes :
      . on voit la de-demonisation de LePen par sa mediatisation chez Ardisson, son renoncement a la sortie de l’EU et de l’euro
      . on est d’accord que l’immigration va detruire la France si elle continue
      . Vraissemblablement, Melanchon aussi est rendu compatible au cas ou il semble un meilleurs cooptage que LePen => lui aussi laisse tomber la sortie de l’EU..


  • joelim joelim 11 février 2019 10:48

    Entièrement d’accord avec l’article. La question centrale pour moi est pourquoi les français (en général) ne font-ils pas l’effort de comprendre l’économie (compétitivité selon la monnaie, etc.). Plusieurs possibilités :

    1. ils sont trop cons et le savent
    2. ils sont trop cons et ne le savent pas
    3. parce que le sujet est intrinsèquement difficile
    4. par flemmardise et n’ayant pas compris que c’est important pour eux
    5. par manque de supports pédagogiques adaptés
    6. parce que les médias du régime leur expliquent à longueur d’année qu’ils sont trop cons pour ça mais que ce n’est pas forcément vrai
    7. parce que les médias du régime utilisent leur temps de cerveau disponible avec des résultats sportifs et des interviews d’artistes-bobos
    8. parce qu’une ingéniérie sociale adaptée a été depuis longtemps mise-en-oeuvre avec succès (c’est logique vu l’importance de la chose pour la pérénnité des butins des truandeurs fiscaux et autres profiteurs indus du néolibéralisme)
    9. parce que discuter économie avec famille et collègues revient à discuter politique et que de nombreuses chausses-trappes, incompréhensions et intox risquent d’envenimer la discussion voire même la relation
    10. parce que les ultra-riches ont réussi à faire de l’économie une religion, celle de l’euro, sans lequel tout serait foutu de chez foutu grâce à la peur des spéculateurs qui peuvent détruire les bas-de-laine de toute une vie et ça c’est du concret pour les gens du commun

    Que les points 5 et 6 soient valables ou pas, ils me semblent le seul espoir.


  • av88 av88 11 février 2019 11:23

    Il y en a qui ne font pas dans la "stratégie politique" ce sont l’UPR et le PRCF.

    Pour le premier : sortie de l’Euro, L’UE, l’Otan.

    Pour le second : sortie de l’Euro, l’UE, l’Otan, le Capitalisme ;


    • maQiavel maQiavel 11 février 2019 13:43

      @av88
      Ce n’est pas pour rien qu’électoralement , ça n’ira pas très loin. 


  • Le corbeau de Port-Real Le corbeau de Port-Real 11 février 2019 14:46

    Maintenant que nous avons envoyé Philippot en frontal sur le frexit avec notre maître à tous pour le partage des miettes, Marine a fini par nous écouter. 


  • Qamarad Qamarad 11 février 2019 15:40

    Très bon résumé. Le rappel est toujours profitable.

    De toute façon comme je l’écrivais déjà l’année dernière, il est désormais souhaitable que l’euro se casse la gueule sans parti "populiste" (entre guillemets) au pouvoir. Les deux sujets majeurs sont la question européenne et l’immigration dans le débat français. Dans le cas d’une sortie confuse de la zone euro ou d’une trop longue période à redéfinir le projet en cas de crise systémique, les GJ devront en profiter pour frapper un grand coup. Les autorités auront un tel discrédit et le contexte sera plus propice pour que nos revendications passent. Un coup de RIC pour un moratoire sur l’immigration pour une durée de 30 ans. Pour le reste, il faudra que le camp national soit près à aller aux responsabilités afin que nous mettions en place une politique de souveraineté intelligente et de déploiement de puissance. 


  • Hijack ... Hijack ... 11 février 2019 18:31

    Je passe ...

     smiley
    Il semble que Drac a enfin trouvé moyen de sortir du lot ...
    la pensée par la ... "farceounette" !

    J’ai dit ça ... et j’ai rien dit.


  • eau_du eau_du 11 février 2019 20:40

    Bonjour,

    .

    Pour Marine Le Pen, l’euro est « un boulet » mais en sortir n’est « plus une priorité »
    https://www.ouest-france.fr/politique/marine-le-pen/pour-marine-le-pen-l-euro-est-un-boulet-pas-en-sortir-n-est-plus-une-priorite-6179077


  • VINASAT-2 VINASAT-2 12 février 2019 02:08

    Qu’en pensez-vous Marine le Pen impliqués dans l’affaire benalla putin les a tous acheté ces Guignols addict à l’argent public  ???? @MLP_officiel #GiletsJaunes #AffaireBenalla #conspiration #Putin #Corruption #ingérence #Russie #guerre #Nucléaire https://t.co/Y3RUSWNjTO


  • VINASAT-2 VINASAT-2 12 février 2019 02:08

    Qu’en pensez-vous Marine le Pen impliqués dans l’affaire benalla putin les a tous acheté ces Guignols addict à l’argent public  ???? @MLP_officiel #GiletsJaunes #AffaireBenalla #conspiration #Putin #Corruption #ingérence #Russie #guerre #Nucléaire https://t.co/Y3RUSWNjTO


  • ken_le_sourd-vivant ken_le_sous-vivant 12 février 2019 07:53

    La sortie de l’euro, le retour au franc, les dévaluations et l’inflation sont perçus comme des dangers mortels qui auront pour conséquence une dévalorisation de cette épargne.

    Et dans l’autre sens ? Ca aurait dû faire peur aux épargnants cette nouvelle monnaie début 2000 ! Va t’elle être solide ? Les prix vont ils augmenter ?

    De toute façon, la majorité régurgite la sainte parole télévisuelle. Si la télé disait le Frexit c’est fantastique les sondages seraient inversés.


    • maQiavel maQiavel 12 février 2019 12:05

      @ken_le_sous-vivant
      Vous avez raison , les médias font la pluie et le beau temps de l’opinion publique. 

      Une nuance néanmoins : l’entrée dans l’euro a été un processus long et lent alors que la sortie devra être rapide et brutale. Ce qui est plus brusque fait plus peur. 


  • Scalpa Scalpa 13 février 2019 23:00

    Ils ont fusillé le dernier poilu sorti de sa retranchée.


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