vendredi 15 janvier 2010 - par
Peillon pose un lapin à Arlette Chabot : il avait tout prémédité !
On apprend aujourd’hui qu’il avait l’aval de Martine Aubry...
C’est le moment fort du (pseudo) débat qu’organisait hier soir France 2 sur l’identité nationale : Arlette Chabot lit un communiqué du socialiste Vincent Peillon qui vient à l’instant de lui parvenir : l’ancien prof de philo annonce qu’il ne viendra pas, qu’il ne voulait pas tomber dans un piège, qu’il ne voulait pas venir en seconde partie de soirée, après Marine Le Pen. Il finit même par réclamer la démission de Madame Chabot.
La journaliste ne s’est pas faite prier pour dire combien elle était choquée par l’attitude de Peillon qui, le matin même, lui avait confirmé sa présence, en connaissant tout du déroulé de l’émission. Quant à la rédactrice en chef de l’émission Nathalie Saint-Cricq, elle parle aujourd’hui de "méthodes de voyou".
Ce matin, Vincent Peillon déclare que son coup d’éclat était préparé de longue date. Il voulait créer le scandale. Et, s’il a attendu le dernier moment pour annoncer son désistement, c’est qu’il ne voulait pas qu’un autre socialiste puisse venir le remplacer.
Cette attitude va laisser des traces. Regardez comment le matin même de l’émission, Peillon parlait à Guillaume Durand de la confrontation qu’il allait avoir avec Marine Le Pen et Eric Besson. L’homme ment bien (c’est à la 4e min) : "Il faut [y aller] bien entendu (...) J’y vais pour dire ce que j’ai à dire...".
Eric Besson enfonce le clou aujourd’hui : il affirme avoir gagné le match face à Marine Le Pen mais surtout accable Peillon qui, selon lui, "a eu peur" : "L’expérience prouve que c’est quelqu’un qui n’est pas très courageux, il s’est défilé au dernier moment. François Hollande, qui n’a pas toujours la dent gentille contrairement à sa réputation, nous disait toujours au PS +méfiez-vous de Vincent Peillon, c’est un serpent+. Hier soir, je me suis remémoré la formule de François Hollande".
"Vincent Peillon avait peur de montrer que sur les sujets que nous devions aborder -l’immigration, la régulation, le clivage droite-gauche- le PS n’a pas de doctrine, pas de proposition", a ajouté M. Besson.
"Vincent Peillon avait peur de montrer que sur les sujets que nous devions aborder -l’immigration, la régulation, le clivage droite-gauche- le PS n’a pas de doctrine, pas de proposition", a ajouté M. Besson.