lundi 8 décembre 2008 - par Sophie Li

Peillon attaque Aubry : une "régression intellectuelle" au PS

Invité ce matin de Christophe Barbier sur LCI, Vincent Peillon a rué dans les brancards de la nouvelle direction du Parti socialiste.

Au surlendemain du conseil national du PS qui a laissé les royalistes sur la touche, il a stigmatisé un texte d’orientation avec des "fautes d’orthographe", et une "régression intellectuelle" sans "aucune proposition"...

Selon Peillon, le texte d’orientation de la nouvelle première secrétaire constitue "une régression intellectuelle comme on n’en a pas vu depuis des années au parti, qui ne s’est même pas rendu compte qu’Obama avait été élu et continue de critiquer le bushisme".

Il considère que le texte "ne fait aucune proposition" et "dès la première page comporte plusieurs fautes d’orthographe, oublie le thème de l’Education".

Autre coup de canon : "Un texte qui va de Gérard Filoche, l’aile la plus trotskiste du parti, à Michel Rocard et qui nous dit : entre Gérard Filoche et Michel Rocard, il n’y a pas de place pour Louis Mermaz, Louis Le Pensec, Vincent Peillon, François Rebsamen, Ségolène Royal, Julien Dray... Qu’est-ce que ça veut dire ? Ces méthodes doivent cesser !"

Enfin, Peillon critique fortement la composition de la nouvelle équipe dirigeante, qui, selon lui, a pratiqué un "coup de force" à l’égard des royalistes. "Martine Aubry elle-même dit : “J’ai proposé trois postes (sur 38) aux amis de Ségolène Royal”, en choisissant les noms. Trois sur 38, c’est beaucoup moins que 10%, pour un courant qui représente 30%. C’est une étrange conception de la démocratie. Si cela était vrai - moi je n’ai jamais eu ces propositions - c’est inacceptable, à un moment où le parti socialiste a besoin de se rassembler. Après le premier coup de force, celui du vote (...), c’est un deuxième coup de force : des gens qui représentent par le vote des militants 50 % plus 102 voix, sur lesquels l’histoire s’interrogera toujours, considèrent qu’ils peuvent prendre tous les pouvoirs."

Le bras droit de Ségolène Royal a encore remis discrètement en doute le résultat du scrutin et la victoire de Martine Aubry au poste de premier secrétaire. On risque de ne pas s’offrir que des douceurs à Noël du côté de la rue Solférino...



2 réactions


  • Jean Lasson 8 décembre 2008 21:39

    On peut faire confiance à la télé de Bouygues et à Christophe Barbier pour donner une tribune à ces séditieux (dont il semble bien que la mission soit d’effondrer le PS). Bof, ce n’est pas une grande perte, il était déjà inexistant, de toute façon.


  • kurochka 9 décembre 2008 14:12

    Et si Aubry avait proposé 30% des sièges au Royalistes, le parti aurait été encore plus divisé... A chaque défaite de Royal, elle crie victoire mais là j’avoue que je suis dépassé par sa conception de la "démocratie"... Pourquoi avec cette conception n’a t-elle pas demandé 47% de postes au gouvernement après sa défaite aux présidentielles ?

    Elle savait pertinemment avant le deuxième tour que Aubry été alliée aux "tout sauf Ségolène" comme Aubry doit évidemment contenter ses alliés avant ses adversaires, c’était "la victoire ou rien"... elle a perdu, he bien qu’elle se contente des miettes...


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