Mélenchon : revenir à la révolution urbaine de Dubedout
Le quartier de la Villeneuve était un laboratoire de la révolution urbaine aujourd’hui il est au centre des révoltes de banlieue en particulier depuis la mort d’un jeune durant l’été 2010.
La Villeneuve à l’origine, ce n’est pas une cité-dortoir, une de ces forêts de béton qui ont poussé au milieu de nulle part, totalement isolées du monde extérieur. A quelques minutes de tramway du centre-ville de Grenoble, cet assemblement de plusieurs quartiers bien distincts est lié à l’histoire de la politique de la ville grenobloise. Il fut en effet le « laboratoire social » voulu par le maire socialiste Hubert Dubedout, à la fin des années 1960. L’objectif était alors de mélanger des populations de catégories sociales différentes, en faisant cohabiter habitations à loyer modéré et logements accessibles à la propriété. Mais la mixité sociale n’a pas duré très longtemps, et le quartier a commencé à connaître les problèmes inhérents aux grands ensembles, qualifiés parfois de ghettos.
« Le principe était simple, dit Jean-Philippe Motte, chargé de l’urbanisme à la mairie de Grenoble : créer une ville globale, une anti-cité-dortoir où l’on pourrait vivre, mais aussi s’éduquer, se cultiver, devenir citoyen. L’idée forte d’Hubert Dubedout, le maire de l’époque, était le brassage social, la mixité. » Les appartements sont vastes, souvent en duplex. L’isolation est bonne. Les gens, au début, sont heureux. Le quartier est attractif et les logements manquent dans cette ville en pleine expansion. Autour du parc se bâtissent d’autres immeubles, de styles différents.
Cependant dans les années 80 la mixité sociale n’est plus respectée et on concentre les immigrés dans le quartier. Les classes moyennes quittent le quartier : arrivent les problèmes que nous connaissont aujourd’hui !
Mais cette expérience est une note d’espoir : il a des politiques urbaines qui fonctionnent.