Marine Tondelier trop complaisante avec le rap misogyne et ordurier "No Pasarán" ?
Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, et l'une des têtes d'affiche du Nouveau Font populaire, était l'invitée de BFMTV hier soir, de même que Gabriel Attal et Jordan Bardella. Durant les jours qui ont précédé, elle n'a cessé de se plaindre de ce que Jordan Bardella ne souhaitait pas débattre avec elle, préférant un adversaire du groupe dominant du NFP, à savoir LFI. Son angle d'attaque : "il ne veut pas débattre avec moi car je suis une femme". On s'attendrait donc à ce que Marine Tondelier soit une fervente féministe, toujours prête à dénoncer le plus fermement du monde les violences faites aux femmes. Bizarrement, hier soir, ce ne fut pas le cas...
Marine Tondelier sur le morceau "No Pasarán" : "Les codes du rap sont comme ça : c'est violent pour les femmes. Les personnes qui chantent sont des artistes, ils ne se présentent pas à une élection" #FACEABFM pic.twitter.com/BNT6T3yCiO
— BFMTV (@BFMTV) July 3, 2024
Interrogée sur le rap anti-RN ultra-violent et misogyne "No Pasarán", elle répondit que tels étaient les codes du rap, et que, certes, les propos pouvaient être déplaisants, qu'elle ne les appréciait pas elle-même, mais que ces rappeurs étaient des artistes et non des candidats aux élections, et qu'il fallait plutôt s'intéresser aux propos de ces derniers.
Rappel des paroles misogynes de ce morceau : "Marine et Marion les putes, un coup de bâton sur ces chiennes en rut" ou "Tout c'que j'sais, c'est qu'on vote pas Marine et baise la mère à Bardella". Qu'aurait-elle dit si des rappeurs d'extrême droite, demandant de faire barrage au NFP, l'avaient traitée de pute, de chienne en rut, et appelé à baiser sa mère ? Que ces rappeurs sont des artistes, et que l'art c'est sacré ? On peut en douter.
Quelques réactions navrées sur X :
La violence contre les femmes ? Bah c'est comme ça. Disruptive la nouvelle nouvelle gauche.
— sebmusset (@sebmusset) July 4, 2024
On a assisté à beaucoup de naufrage en direct de
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l'extrême-gauche antisémite, mais je crois qu'on tient un truc avec la Tondelier.— Kana (@KanameVirgo) July 3, 2024
Absence consternante de courage moral et intellectuel. Les mots peuvent tuer et la culture (avec des « « ici) n’excuse pas tout ! Et si ces propos orduriers, homophobes, misogynes, antisémites et anti républicains étaient le fait de l’ext-droite ? Irresponsable… (Bravo à A de M).
— Frédéric Encel (@FredericEncel) July 4, 2024
Il n'y a pas de misogynie éthique. Il n'y a pas d'apologie du viol excusable. Će ne sont pas des artistes. Ce sont des masculinistes faisant la promotion des violences contre les femmes. Votre déclaration est une violence supplémentaire pour les survivantes @marinetondelier
— I. Betty Lachgar ♀️ ? (@IbtissameBetty) July 4, 2024
"Les codes du deal de drogue c'est la guerre de territoire et les règlements de compte. C'est violent. Mais ils ne se présentent pas à une élection"
— Infos Citoyennes ?? (@InfoCitoyenFR) July 3, 2024
L’indignation à géométrie variable…quand la politique prend le dessus sur les valeurs. j’espérais un mieux de quelqu’un qui a défendu la condition féminine.
— Crunchy Baguette (@CrunchyBaguett1) July 3, 2024
L’apologie du viol et le discours déshumanisant des femmes (ou des hommes) c’est NON, quels que soient les auteurs de telles paroles et quelles que soient les personnes visées.
Aucune excuse de « codes du rap », pas plus que pour des sommités du cinéma, par exemple. #Metoo— Clara-Doïna Schmelck (@ClaraSchmelck) July 3, 2024