samedi 22 novembre 2008 - par Serge A

Manuel Valls : "Nous ne nous laisserons pas voler cette victoire"

Martine Aubry remporterait la victoire pour une dizaine de voix devant Ségolène Royal (50,02% contre 49,98%). Mais l’ex candidate socialiste à la présidentielle ne reconnaît pas, pour l’instant, sa défaite, et appelle à un nouveau vote.

Manuel Valls, bras droit de Royal, a déclaré cette nuit : "Nous ne nous laisserons pas voler cette victoire".

"Ce qui est en train de se passer ce soir est scandaleux", a-t-il encore lancé, commentant la revendication de victoire du clan Aubry avant même la fin de tous les dépouillements.

Déjà une comparaison commence à se faire entre la bataille Royal-Aubry et celle qui opposait George W.Bush et Al Gore aux Etats-Unis en 2000 ; une élection américaine entachée d’irrégularités en Floride, et qui, au terme de nombreuses tergiversations, avait vu la victoire de Bush.

Certains, dans le clan Royal, pointent de possibles irrégularités dans les fédérations du Nord (celle d’Aubry) et de Seine-Maritime (celle de Fabius), les seules où Ségolène Royal n’enregistre pas une nette avancée.

Le mot de "tricherie" a été lâché. Martine Aubry pourra-t-elle sereinement prendre la tête du PS dans un tel climat de haine et de suspicion ? Même gagnante, elle sort très affaiblie de ce scrutin, qui, logiquement, compte tenu du jeu des alliances, devait lui offrir une très large victoire. Elle ne s’impose que pour 0,04 %, soit 42 voix.

C’est la guerre ce matin au PS. Une guerre dont on imagine mal une fin autre que l’implosion.




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