« Il ne faut pas blanchir les milices kurdes qui font régner la terreur dans le nord est de la Syrie »
Entretien du 10/10/2019 avec Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d'Orient. Il réagit au lancement d'une opération militaire turque contre la milice kurde en Syrie des YPG. Il évoque notamment les conséquences sur place pour la population civile.
11 réactions
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REMY Ronald
11 octobre 2019 14:37
Attristé d’écouter cette grossière contre-vérité du représentant de « SOS Chrétien d’Orient », paravent de l’extrême droite identitaire française pro-Poutine et faux nez propagandiste du régime criminel de Bachar El Assad.
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Régime dictatorial lui-même en conflit avec les djihadistes criminels de DAECH, Al Nostra et autres organisations terroristes islamistes soutenues par le pro-islamiste Erdogan. Cette « coopérative djihadiste » a pratiqué une sanglante épuration ethnique de sinistre mémoire après ses deux premières invasions illégales du Nord Syrien en 2016 et 2018 (vidéos d’enfants kurdes égorgés, de femmes kurdes torturées aux seins coupés, etc. Ces djihadistes armés par Erdogan adoraient s’exhiber autour de leurs victimes et diffuser leurs horribles vidéos. Une production vidéo dont l’existence est maintenant freinée voire niée par Erdogan et que, paradoxalement... l’Etat français vous interdit de télécharger pour les visionner ! Marine Le Pen s’était fait judiciairement taper sur les doigts pour avoir visionné et dénoncé ces vidéos).
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Bref une salle guerre bien dégueulasse dont les kurdes subissent une propagande médiatique négative massive en provenance des « 4 cavaliers de l’apocalypse syrien » : la Turquie, la Russie, l’Iran et le régime de Bachar El Assad.
En Syrie, vous n’avez plus aujourd’hui que trois choix
(et bientôt uniquement deux à cause du lamentable Donald Trump :
1) Soutenir le régime tortionnaire de Bachar El Assad (Attention : régime cependant laïc protégeant les minorités, y compris chrétiennes), avec l’aide militaire constante, massive et officielle de la démocrature Russe ainsi que l’aide militaire grandissante de la démocrature Iranienne (notamment les Peshmerga « gardiens de la révolution », que les israéliens bombardent sur le sol Syrien).
2) soutenir l’envahisseur pro-islamiste Erdogan qui réclame depuis le début l’éviction de Bachar El Assad et qui a de tous temps armé les criminels djihadistes (y compris DAECH). Il contrôle directement ou indirectement le Nord de la Syrie (la région d’Alzaz-Al Bab envahie en 2016 « opération Bouclier de l’Euphrate » pour gêner la jonction entre les forces russes à l’ouest en provenance d’Alep reconquise et les forces kurdes enfonçant les troupes de DAESCH à l’Ouest de l’Euphrate (carte n°1), la région de Afrine envahie en 2018 « opération Rameau d’olivier »(carte n°2), la région de Idlib où sont regroupés tous les opposants islamistes à Bachar El Assad. Erdogan bénéficie en 2019 de la redoutable protection des missiles sol-air S400 russes.
3) Soutenir l’intéressante expérience laïque kurde de collaboration inter ethnique et religieuse (y compris militaire) appliquée depuis 2012, suite à l’adoption de la nouvelle ligne politique sociale démocrate et non indépendantiste du PKK en 2005. Les FDS (regroupant les YPG kurdes, les milices arabes, syriaques, chrétiennes, etc.) sont maintenant reconnus et soutenus par la coalition internationale, dont la France et la Grande Bretagne. (Emmanuel Macron les avait reçus officiellement à l’Elysée en 2018).
NB1/ Sur l’ignoble fable de l’épuration ethnique kurde véhiculée par la sulfureuse association « SOS Chrétiens d’Orient » : Les kurdes ont au contraire recueilli les réfugiés et victimes des djihadistes. Exemple avec le sanctuaire kurde de la région d’Afrine, havre de paix au milieu d’un pays déchiré par la haine et la violence, avait même recueilli un nombre de réfugiés supérieur à sa propre population kurde ! Une collaboration remarquable que les régions sœur kurdes à l’Est de l’Euphrate ont imitée, délaissant progressivement les réflexes notoirement « guevaristes » voir « staliniens » d’autrefois, depuis la nouvelle ligne politique de 2005 des partisans PKK d’Öcalan (démocratie, socialisme, écologie et féminisme). Ce havre laïc de paix et de collaboration remarquable d’Afrine a été envahie, saccagée et ethniquement épurée par la soldatesque islamiste d’Erdogan en 2018, en toute impunité, sans que la communauté internationale ne lève le petit doigt (et encore moins cette sulfureuse officine d’extrême droite pro-Poutine bien camouflée « SOS Chrétiens d’Orient », faux nez de la propagande du régime Bachar El Assad).
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Quand est-ce que cette guerre syrienne prendra fin ?
Comment ?
Les conditions d’une paix crédible sont objectivement assez proches de celles proposées* par la direction autonome kurde. Mais ces conditions démocratiques (qui méritent d’être étudiées par la communauté internationale et l’ONU) n’intéressent évidemment ni Erdogan, ni Bachar, ni les islamistes, ni l’Iran.
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(NB2/ *Contrairement à la propagande des « 4 cavaliers de l’apocalypse syrien », les autonomistes kurdes réaffirment à l’instar de Öcalan et du PKK, son total rejet de toute partition du territoire syrien ou turc).
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REMY Ronald
11 octobre 2019 14:47
Oups. Belle erreur de clavier : Hezbollah et Spadaran (gardiens de la révolution) iraniens bombardé par les israéliens. Car les peshmerga sont kurdes. Évidence corrigée avec mea culpa.
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REMY Ronald
11 octobre 2019 22:59
@ahtupic
Laurent Fabius et son soutien public officiel à Al Nostra, quelle horreur ce mec !
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Un peu comme le honteux soutien officiel le 19 Mars 2018 du Ministre Jean-Yves le Drian apportée à l’invasion turque, pourtant unanimement condamnée par le Parlement Européen le 9 Février précédent (une unanimité pourtant très rare et difficile à obtenir). Cherchez l’erreur diplomatique chez nos ministres gaffeurs...
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Sans doute sévèrement sermonné à l’époque par Emmanuel Macron (qui avait reçu une délégation des autorités kurdes à l’Elysée le 29 Mars 2018), ce déplorable Ministre des Affaires Étrangères (hélas toujours en fonction) ne soutient plus la politique invasive d’Erdogan... -
V_Parlier
12 octobre 2019 22:05
@REMY Ronald
Bien qu’il y ait une bonne moitié de choses vraies dans ce que vous écrivez, vous vous emmelez les pieds dans le tapis avec votre si consensuel couplet sur le vilain Bachar, comme si le "retirer" aurait changé quelque chose. Et quand je lis "paravent de l’extrême droite identitaire française pro-Poutine", pfff... Moi ce que je vois surtout c’est que nous sommes gouvernés déjà depuis long temps par des paravents du néocolonialisme de la gauche bobo inféodée aux intérêts US. Comme quoi, chacun a ses préférences... -
REMY Ronald
12 octobre 2019 23:13
@V_Parlier
Vous avez raison.
L’aveugle et crétine politique extérieur de François Hollande aidant et armant des islamistes contre Bachar Al Assad a grandement terni l’image de la France. Il a été sanctionné par les français. Au point de ne même plus oser se présenter à la présidentielle suivante. Quant au PS, il a fait, avec le suffrage cumulé des Verts 6% (et pas mieux aux élections suivantes).
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La France a poursuivi dans ce même déshonneur diplomatique de janvier à mars 2018 sous la responsabilité du déplorable Ministre des Affaires Jean-Yves Le Drian.
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Heureusement, Emmanuel Macron (influencé par des écrits extérieurs à ce Ministère en péril et à LaREM sourde et aveugle) a subitement changé cette politique immorale vis-à-vis des kurdes :
en recevant officiellement la délégation de l’autorité autonome kurde le 29 Mars à l’Élysée et
en envoyant sur place un complément d’observateurs et formateurs (notamment à Mambij, médiatiquement menacé par Recep Erdogan d’être le prochain territoire envahis)
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Hijack ...
12 octobre 2019 19:59
Pourquoi Israël soutient la création d’un état kurde ?
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Ça ne sent pas bon, pour les kurdes ... mais tout dépend du choix qu’ils feront.
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panpan
13 octobre 2019 11:56
"’extrême droite identitaire française pro-Poutine et faux nez propagandiste du régime criminel de Bachar El Assad..."
Tous ça dans la même phrase ??
Moi je vois surtout le régime dictatorial et criminel de macron et ses sbires.