dimanche 24 octobre 2010 - par Serge A

Georges Frêche : l’homme qui faisait de la politique pour les "cons"

Le président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, est mort dimanche après-midi 24 octobre, à Montpellier. A 72 ans, il a été victime d’une crise cardiaque.
 
Truculent, il n’hésitait pas à dire devant ses étudiants sa conception de la politique : "la politique c’est une affaire de tripes, pas de tête", et sa façon de faire campagne, en flattant les "cons". "J’ai toujours été élu par une majorité de cons", reconnaissait-il. Cette petite leçon politique peut certes choquer, mais elle est surtout fort lucide sur notre démocratie.
 
Personnage controversé, soupçonné de racisme, il était l’invité de Laurent Ruquier en 2007. Frêche avait créé la polémique en 2006 avec une sortie sur les Harkis, puis en critiquant l’équipe de France de football, jugeant qu’il y avait trop de "black".
 
Lâché par le Parti socialiste, il avait néanmoins remporté haut la main les élections régionales, allant jusqu’à réclamer une minute de silence pour les partis traditionnels, PS et UMP, et n’omettant pas de lancer une dernière pique à sa meilleure ennemie : Martine Aubry.
 


15 réactions


  • romaeterna 24 octobre 2010 22:35

    Triste !
    J’aime bien les grandes gueules car au moins elles font bouger les choses et réfléchir !
    Grâce à des gens comme lui le PS était obligé de bouger ses grosses fesses !


    • 65beve 25 octobre 2010 15:53

      Ces chênes qu’on abat ,
      ces glands qui tombent......


  • DIVA DIVA 25 octobre 2010 00:20

    Un souhait qui est allé se perdre en route ...


  • thaumaetopea 25 octobre 2010 00:24

    J’aimais bien ce monsieur il sentait un peu l’anisette aussi... il avait un peu la langue dans la poche revolver mais bon... il a du un peu forcer sur la charcuterie...
    Madame Hermione Michu, concierge au n°12.


  • extralucide 25 octobre 2010 01:02

    Au revoir Jojo, je t’aimais bien. T’avais pas la langue de bois, toi.


  • totof totof 25 octobre 2010 01:13

    Ha, pour ça, c’était un grand politique. Voici un petit extrait mort de rire de ses conceptions. Une grande leçon de politique. Il n’a pas forcément tort sur tout d’ailleurs ("j’ai toujours été élu par une majorité de cons")... Mort de rire !
    Non mais vraiment, à quoi ça rime d’aller voter...


    • totof totof 27 octobre 2010 01:23

      Ha ben je vois que l’auteur, Serge A, a beaucoup aimé mon lien !


  • manon des bourses 25 octobre 2010 01:22

    c est une certaine france qui s en va , une certaine classe politique ( grand orateur )ainsi qu une longue page de la politique regionale mais a lire les medias dont vox tout ce qu on retient sur freche ce sont ces petites phrases et polemiques , c est symptomatique du fonctionnement mediatique


  • totof totof 25 octobre 2010 01:25

    Voici un lien plus complet sur ce petit cours bien excellent.


  • clapassaire 25 octobre 2010 09:12

    La question que les journalistes évitent de poser : pourquoi tant d’électeurs du LR ont-ils voté pour GF malgré une campagne nationale de dénigrement systéma


  • Yvance77 Yvance77 25 octobre 2010 10:16

    J’attends l’hommage de momo, ca va valoir son pesant d’or smiley


  • TAGADA TAGADA 25 octobre 2010 10:54

    On peut tromper plusieurs fois une personne
    On peut tromper une fois plusieurs personnes
    Mais on ne peut pas tromper mille fois mille personnes.
    Si FRÊCHE a eu le soutien du peuple du LANGUDOC ROUSSILLON ce n’est certainement pas pour rien. Il a fait de Montpellier une grande ville, une SURDOUEE.
    Il voulait faire de même avec la région.
    Intellectuellement, il "tuait" ses adversaires.
    Il laisse une emprunte, une image, qui de SHANGAÎ à ROME en passant par LONDRES, honore sa mémoire.
    ADESSIAS mon Frère ! 

     


  • bill grodé 25 octobre 2010 11:30

    Si je suis pafaitement d’accord avec le concert de louanges - c’était un grand bonhomme - , je trouve le titre mensonger.
    Il faisait de la politique pour sa ville, sa région, ses concitoyens.
    C’est pour se faire élire qu’il s’adressait aux cons : il pensait que les cons sont largement majoritaires et qu’on ne pouvait se passer de leurs voix.
    Statistiquement, c’est incontestable !


  • Silver 25 octobre 2010 13:22

    Il osait péter tout haut ce que les autres pètent tout bas en sachant bien que péter ça fait rire les imbéciles et indigne les bégueules. Mais tout était question de stratégie politique !

    Toutefois, ses talents de pétoman n’expliquent pas à eux seuls ses résultats électoraux.

    Plus sérieusement, ces propos soulèvent une question de fond au sujet de la démocratie actuelle : est-il normal de donner le pouvoir au peuple si ce dernier est en même tant abruti et flatté par le bas via les médias et le consumérisme ?

    Dans une démocratie, le peuple à qui on donne le pouvoir doit être tiré vers le haut et non vers le bas, sinon c’est dangereux pour l’avenir de tous !


    • extralucide 25 octobre 2010 17:50

      Oui, le meilleur exemple n’est pas Frêche, mais Sarkozy. En plus tirer vers le bas, vu sa taille, c’est encore mieux


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