Fin des 35 heures : Raffarin corrige Devedjian
Les responsables de l’UMP marquent les dix ans des 35 heures en affichant leurs divergences sur le sujet, l’appel de Patrick Devedjian à la fin de la durée légale du travail étant immédiatement démenti par Jean-Pierre Raffarin.
Le secrétaire général du principal parti de la majorité présidentielle a demandé que le dispositif fixant à 35 heures le seuil de déclenchement des heures supplémentaires soit remplacé dès cette année par une négociation entreprise par entreprise.
"L’UMP demande avec force le démantèlement définitif du dispositif des 35 heures", a dit Patrick Devedjian lors d’un point de presse. "Nous souhaitons que (...) l’on arrive enfin à ce que la durée du travail soit contractuelle."
"Ce que nous voulons, c’est que la durée du travail soit fixée entreprise par entreprise par la négociation sociale" et non branche par branche, a-t-il ajouté.
Prié de dire si cela signifiait la fin de la durée légale du travail en France, il a répondu : "Oui (...) Ça cessera d’être un système national."
Mais Jean-Pierre Raffarin, vice-président de l’UMP, a ensuite expliqué l’inverse. "Il est clair que nous ne voulons pas toucher à la durée légale du travail", a-t-il dit sur LCI.
"Ce que veut dire Patrick Devedjian, ce n’est pas de donner aux partenaires sociaux, entreprise par entreprise, la liberté de discuter la durée légale, mais de discuter les heures supplémentaires", a expliqué l’ancien Premier ministre.
"Ce n’est pas un ’couac’, c’était une imprécision. Mais voilà qui est clair, j’ai précisé", a-t-il ajouté.
Une vidéo et un texte d’Infocom-net