jeudi 16 septembre 2010 - par
Bruno Gollnisch bouté hors de Saint-Denis par 50 manifestants
Mobilisation contre la venue de Bruno Gollnisch à Saint-Denis (93) le jeudi 16 septembre 2010, dans l’après-midi, à l’appel de multiples organisation dont Alternative libertaire, la FASE, le MRAP, le NPA, le PCF, Ras l’Front, RESF, Union Solidaires Saint-Denis... Une cinquantaine de manifestants ont défilé avec le mot d’ordre "Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos !"
Le vice-président du Front national souhaitait lancer sa campagne pour la présidence du FN à la basilique de Saint-Denis, mais un responsable du site lui a signifié qu’il n’était pas autorisé à entrer dans l’édifice. La municipalité communiste de Saint-Denis, dirigée par Didier Paillard, a qualifié de "provocation" le choix de M. Gollnisch d’organiser une conférence de presse depuis cette ville où vit une importante population immigrée.
"M. Gollnisch et son idéologie sont indésirables à Saint-Denis", écrit la municipalité dans un communiqué. "Saint-Denis est une ville multiculturelle où vivent et travaillent des personnes de 130 nationalités différentes", souligne la mairie. Cette ville "cultive des valeurs de solidarité, d’égalité des droits, de tolérance et de respect aux antipodes des préjugés d’exclusion, de racisme et de haine véhiculés par le Front national", assure-t-elle.
Il est toujours singulier de voir ceux qui prétendent dénoncer le fascisme employer eux-mêmes (et eux seuls) des méthodes fascistes... Tous ces groupuscules d’extrême gauche semblent avoir bien du mal à admettre que nous vivons en démocratie et que chacun a le droit de s’exprimer, et d’aller et venir où il le souhaite. Il est scandaleux d’interdire l’accès d’une ville à un opposant politique.
Répondant au maire communiste de Saint-Denis, Gollnisch a contesté qu’il venait provoquer : "C’est la démarche légitime d’un élu français dans ce qui est le berceau de notre civilisation et de notre culture, dans ce qui est la nécropole des gens qui ont fait la France ou qui l’ont défendue, de Charles Martel jusqu’au siècle dernier."
"Je suis venu dans ce site nécropole de ceux qui ont fait la France, vandalisé par les révolutionnaires, la guerre, dans un endroit qui est conquis par l’immigration étrangère. Je suis venu ici en Seine-Saint-Denis, qui ne doit pas devenir le Kosovo de la Serbie", a déclaré Bruno Gollnisch à la presse.
Voici sa déclaration dans son intégralité, prononcée lors d’une conférence de presse. Quoi que l’on pense d’un homme politique, il est toujours préférable de le connaître que de prétendre le censurer.