jeudi 28 octobre 2010 - par
Manifestation contre Jean-Marie Le Pen au CFJ
Jean-Marie Le Pen était, ce jeudi 28 octobre, l’invité du Centre de formation des journalistes (CFJ). Devant l’école, une manifestation visant à empêcher la venue du leader frontiste était organisée à l’initiative de SOS Racisme, du Mrap, et des syndicats de journalistes SNJ et CGT. La manifestation fut peu suivie, puisqu’on ne dénombra pas plus d’une vingtaine de militants rue du Louvre à Paris, devant l’entrée de l’école.
Dans un discours liminaire, Christophe Deloire, président du CFJ, a dû justifier son choix d’avoir invité le finaliste de la présidentielle de 2002...
Jean Robin, toujours soucieux de la liberté d’expression, était sur les lieux pour tenter de comprendre la tentative de censure des manifestants communistes. Le dialogue s’avéra impossible...
Le journal L’Humanité s’est indigné de l’invitation faite par le CFJ à Jean-Marie Le Pen. Le directeur de l’école, Christophe Deloire, lui a adressé un droit de réponse...
Jean-Marie Cavada, l’ancien présentateur de La marche du siècle devenu député européen (PPE), a également dit son opposition à l’initiative du CFJ : "En citoyen français et européen, je me suis toujours refusé à le recevoir, contrairement à Virieu, Elkabbach et consorts qui le faisaient soit pour faire de l’audience, soit par stratégie politique, dans le sillage de François Mitterrand. Ces tripatouillages n’avaient pas grand-chose à voir avec la vie démocratique, et le recevoir va à l’encontre des fondamentaux du journalisme : il parle contre les faits, notamment sur la guerre, ce qui est une tâche impardonnable ; il heurte la cohésion sociale et politique ; il est un anti-européen acharné qui ne se prive pas des émoluments du Parlement européen où il siège. Pour moi, ce n’est pas en le recevant au CFJ qu’on apprend à faire son métier mais en lisant, en se cultivant sur ce qu’il dit au lieu de le banaliser."
Que Cavada se rassure. Comme le rapporte les Inrocks : "A 12h30 , la rencontre s’achève. Une dernière cohue quand Jean-Marie Le Pen quitte la salle. Un seul applaudissement, celui de son garde du corps".