lundi 23 juillet 2007 - par Sophie Li

Journaliste, "une profession de gens qui ne foutent rien"

Philippe Trétiack, grand reporter au magazine Elle, lauréat du Prix Louis Hachette 2007 et auteur du livre Oui, vous pouvez devenir journaliste en 45 minutes chrono, livre une interview très critique sur le thème des médias. Les journalistes sont fainéants, ils travaillent pour la reconnaissance de leurs pairs et pas pour intéresser le lecteur, ils mentent allégrement ou enrobent la vérité pour vendre du papier, ils ne comprennent rien, ils façonnent tout selon leur angle prémâché, ils travaillent dans l’urgence... Bref, quand les médias se regardent le nombril, ils ne sont pas tendres. Une telle autocritique, ça fait du bien à entendre parfois. Surtout quand c’est dit avec un tel franc-parler.



3 réactions


  • levinch (---.---.125.34) 23 juillet 2007 20:38

    Je ne suis pas journaliste. J’en ai cependant rencontré plusieurs, qui souhaitaient faire un papier ou un reportage sur des sujets que je maitrisais puisqu’ils concernaient mon travail. A chaque fois je n’ai rencontré que des gens partiaux, méconnaisant le sujet, le survolant et enclins à la facilité. Pour moi il n’y a pas de bons journalistes : il n’y a que des incompétents écrivant sur rien.

    PS : Pour la dernière phrase c’est plus un mauvais raccourci ; j’espère vraiment qu’il y a des gens de valeurs chez les journalistes, des gens ayant une vraie déontlogie et une expertise acquise par le travail avant de traiter un sujet ; je n’en ai juste jamais rencontré ...


  • menemosyne1 (---.---.148.54) 29 juillet 2007 12:24

    Je crois que le sujet mérite d’être plus affiné. 1 - un journaliste est lié au statut de la presse dans son pays 2- correlation : si la presse est détenue par des affidés au pouvoir, le journaliste qui doit ’manger" et payer ses factures, devient peureux et se noie dans des cicrconvolutions papivores parce qu’il est comme nous toutes et tous... et c’est plus facile de se congratuler et entendre ce que disent les autres au moins on est protégé, paré. 3- un journaliste est libre dans un pays libre


  • PonG (---.---.223.13) 11 août 2007 02:15

    A lire sur le sujet : "Les petits soldats du journalisme" de François Ruffin (http://www.arenes.fr/livres/fiche-livre.php?numero_livre=52) qui décortique bien le problème et sa logique autant économique que sociologique.

    Dans la même veine, "Pas vu pas pris" de Pierre Carles (http://www.interdits.net/98-2000/carles.htm) qui vaut quand même le détour.

    Et puis évidemment l’indispensable http://www.acrimed.org/.

    P.S. : oui, je touche 25 cts d’euro par lien, faut bien vivre.


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