Didier Porte découvre le profil libéral-libertaire
Dans sa dernière chronique pour Arrêt sur Images, Didier Porte découvre intuitivement le profil libéral-libertaire en décryptant le traitement des sujets économiques sur Canal + (la chaîne bobo par excellence comme il le dit), à savoir par le biais de chroniqueurs comme Jean-Michel Aphatie ou Marc Fiorentino, dont on connaît les positions libérales sans équivoque. Il le découvre car on doute, à l'écouter, qu'il soit au fait de tout l'arrière-plan intellectuel qui vient conforter son analyse empirique : il évoque en effet un profil analysé très tôt par Michel Clouscard, avant d'être abondamment repris par Alain Soral ou Jean-Claude Michéa. Libéral sur le plan économique, le bobo-type sera indéfectiblement libertaire sur les sujets de société, ce que Didier Porte retrouve sur Canal + par exemple avec Thierry Ardisson (3:40), un cas archétypal à cet égard. Bref, quand Didier Porte fait du Soral sans le savoir, il faut avouer que c'est assez amusant.
Pour un résumé de la thèse de la fusion des libéraux et les libertaires, on peut renvoyer à cette fameuse intervention de Michel Clouscard dans un numéro d’Apostrophes où il venait défendre son livre Le Capitalisme de la Séduction face à un certain Jacques Séguéla.
Cette thèse de Michel Clouscard a été reprise, je le disais, par Alain Soral ; on peut même dire qu’elle est au centre de sa pensée et de son mouvement Egalité & Réconciliation, ce qu’il exposait brièvement à Oskar Freysinger lors d’un débat organisé par Enquête & Débat :