Brice Couturier : L’art de relayer les pressions lobbyistes
"on a privé de leurs mandats, des élus juifs"
Comment légitimer une déclaration communautariste menaçante en question journalistique, sans aucune mise en perspective.
C’est le travail de l’inénarrable Brice Couturier, grand défenseur par ailleurs (vraiment ailleurs) de la laïcité (la laïcité selon BHL/Zemmour).
Extrait de cette intervention du Mardi 22 novembre 2011, vers 8h40, dans « les matins de France Culture ». Invité : José Bové qui tente en vain l’apaisement et qui parvient tout de même à s’échapper sans grâce de ces préoccupations antirépublicaines.
… le fond de l’affaire extrait d’un article de médiapart :
Le Comité représentatif des institutions juives de France (Crif) s’invite de façon inattendue dans la négociation entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts. Dans un éditorial intitulé « Les évincés » et publié sur le site du Crif, son président Richard Prasquier fait une lecture très personnelle de l’identité des élus socialistes amenés à céder leur siège, de plus ou moins bon gré, au profit de leurs alliés écologistes. Selon lui, « l’effet d’affichage des noms des évincés est désastreux ». Et Prasquier d’énumérer que l’accord a « abouti à l’éviction » de Serge Blisko, Tony Dreyfus, Danièle Hoffman-Rispal et Daniel Goldberg, autant de personnalités qui seraient, selon lui, « garantes dans leur histoire assumée personnelle et familiale d’une mémoire des persécutions ». Il poursuit : « Il est tentant de parler d’antisémitisme, certains l’ont déjà fait et je me garderai de les suivre. Je pense que nous n’en sommes pas là. »
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Contacté par Libération.fr, Serge Blisko, député PS de la 10e circonscription de Paris, pointe lui aussi un « effet d’optique troublant » et juge l’éditorial de Prasquier « mesuré et maîtrisé »
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Et le député PS d’assurer que cet « héritage culturel » leur donne « une sensibilité particulière sur des questions comme la mémoire ou le droit d’asile ».