Vend nucléaire à dictateur sur le retour
Les bons comptes font les bons amis. Ce vieux dicton populaire s’applique aussi sur la scène internationale. Prenez un hyperprésident en vogue et un dictateur en perdition, mélangez et vous trouvez l’affaire Sarkozy-Khadafi. Pour honorer son image et celle de sa femme, Nicolas Sarkozy accélère un processus de libération des infirmières bulgares déjà bien entamé et en bonne voie. Cela assure à l’un l’honneur qu’il avait déjà acquis devant les caméras en "sauvant" des enfants d’une prise d’otage et à l’autre la possibilité de revenir sur la scène internationale. Le lendemain, des accords sont signés. Pour vendre quoi ? Des avions militaires et du nucléaire civil. Un commerce propre qui n’a, selon Nicolas Sarkozy, aucun lien avec l’affaire des infirmières. "Il n’y a aucun lien. (...) Le seul, c’est que si les infirmières n’avaient pas été relâchées, je ne serais pas venu", a-t-il déclaré. Ce n’est pas ce que croit le réseau "Sortir du nucléaire" qui dénonçait déjà hier un marchandage malsain. Tout ça me donne envie de conclure sur un autre dicton populaire : Plus c’est gros, plus ça passe !