mardi 5 mai 2015 - par
Bref. Larbin avec les amis des États-Unis, caniches hargneux avec les pays non-alignés. Tristement habituel. A gauche comme à droite. « A droite des voyous, à gauche des médiocres », comme disait Debray...
Thierry Mandon (PS) pas trop mécontent de la démocratie saoudienne...
Invité de i-Télé le 4 mai dans la soirée, Thierry Mandon, secrétaire d’État à la Réforme de l’État et à la Simplification, a eu bien sûr à commenter la guerre des Le Pen... mais là n’est pas l’intéressant. L’intéressant, ce sont quelques secondes à peine (à partir de 4’10), lors desquelles on l’interroge sur les contrats mirobolants que Hollande est allé signer en Arabie saoudite. On lui demande si le président de la République ne devrait pas parler à ses hôtes fortunés de leur usage intensif de la peine de mort (en effet, on dénombre déjà 38 exécutions depuis le début de l’année 2015... ce qui constitue un rythme jamais atteint).
Réponse de l’humaniste de gauche du politicien cynique :
T. Madon : Brrrrh....... [le presque ministre manque de s’étouffer]
Journaliste : Ça vous gêne comme question ?
T. M. : Non mais je suis pas certain qu’il soit là-bas pour se livrer à des opérations de politique intérieure. Que l’Arabie saoudite ait des progrès à faire en matière démocratique, en tout cas tel que nous l’entendons, c’est probablement le cas oui...
Journaliste : On va revenir sur la politique intérieure Thierry Mandon...
Le sujet gênant fut vite évacué. Thierry Mandon ose donc nous dire que l’Arabie saoudite n’a des progrès à faire (et encore, il n’en est pas très sûr...) que dans l’optique de la démocratie telle que nous l’entendons ; autrement dit, qu’elle pourrait être une démocratie d’un autre genre, alternatif, qui sait ? De quoi donner une nouvelle piste de réflexion à Étienne Chouard, après Athènes, la Suisse ou les sociétés de corsaires ?
T. Madon : Brrrrh....... [le presque ministre manque de s’étouffer]
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Journaliste : Ça vous gêne comme question ?
T. M. : Non mais je suis pas certain qu’il soit là-bas pour se livrer à des opérations de politique intérieure. Que l’Arabie saoudite ait des progrès à faire en matière démocratique, en tout cas tel que nous l’entendons, c’est probablement le cas oui...
Journaliste : On va revenir sur la politique intérieure Thierry Mandon...
Le sujet gênant fut vite évacué. Thierry Mandon ose donc nous dire que l’Arabie saoudite n’a des progrès à faire (et encore, il n’en est pas très sûr...) que dans l’optique de la démocratie telle que nous l’entendons ; autrement dit, qu’elle pourrait être une démocratie d’un autre genre, alternatif, qui sait ? De quoi donner une nouvelle piste de réflexion à Étienne Chouard, après Athènes, la Suisse ou les sociétés de corsaires ?
Rappelons que ce pays est l’un des royaumes les plus archaïques du monde, où l’on pratique entre autres joyeusetés des exécutions au sabre sur la place publique, où l’on fait fouetter un blogueur un peu trop libre, que l’on emprisonne interminablement et qu’on finira même peut-être par tuer. Rappelons encore que ce pays est couramment cité comme étant le principal sponsor du terrorisme jihadiste depuis le 11-Septembre.
François Hollande n’a évidemment pas eu un mot pour les 38 condamnés à mort, lui qui (avec tant d’autres) n’a pas de mots assez durs pour la Russie de Poutine, ou hier encore pour l’Iran et le Venezuela de Chavez... qui ne seraient pas assez démocratiques, qui seraient d’horribles dictatures, ne respectant pas les droits de l’homme, etc., alors que l’Arabie saoudite, finalement, c’est pas si mal quoi...
Bref. Larbin avec les amis des États-Unis, caniches hargneux avec les pays non-alignés. Tristement habituel. A gauche comme à droite. « A droite des voyous, à gauche des médiocres », comme disait Debray...