Situation en Israël et enjeux cachés de la guerre avec l’Iran
1. Aperçu des frappes iraniennes
Horaire : Les frappes ont commencé vers 03h30 heure locale (01h00 BST) le 13 juin 2025, en réponse aux frappes israéliennes sur l’Iran plus tôt ce jour-là.
Échelle : L’Iran a lancé environ 100 à 150 missiles balistiques en deux salves et plus de 100 drones visant le territoire israélien.
Cibles : Les frappes visaient des installations militaires, dont la base de Glilot près de Tel-Aviv (abritant le Mossad et l’Unité 8200), d’autres bases militaires et des zones civiles. Des explosions signalées à Tel-Aviv, Jérusalem, Ramat Gan et dans le sud d’Israël.
Interception : Le Dôme de fer, le système antimissile Arrow 4 et les forces alliées (États-Unis, Royaume-Uni) ont intercepté la majorité des projectiles. Environ 88 % des missiles et 92 % des drones ont été abattus.
2. Déclarations iraniennes
Guide suprême Ali Khamenei : A qualifié les frappes israéliennes de « déclaration de guerre » et affirmé qu’Israël « devrait s’attendre à une punition sévère ». Il a insisté pour ne pas exagérer ni minimiser l’attaque.
Ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi : A dénoncé les actions israéliennes comme des « actes d’agression » et une « déclaration de guerre », revendiquant le droit de l’Iran à défendre sa souveraineté « avec toute sa force et de la manière qu’il juge appropriée ». L’Iran a condamné les frappes comme une violation du droit international et tenu les États-Unis pour responsables en tant que principal soutien d’Israël.
Général Mohammad Pakpour (IRGC) : A promis d’ouvrir « les portes de l’enfer » en représailles, signalant une réponse militaire forte.
Président Massoud Pezeshkian : A déclaré que l’Iran ne cherche pas la guerre mais fournira une « réponse proportionnée » à l’agression israélienne au moment opportun.
Contexte de la riposte : L’Iran a présenté les frappes comme une légitime défense en réponse aux attaques israéliennes des 12-13 juin 2025, visant les installations nucléaires (Natanz, Fordow) et tuant des officiers militaires et scientifiques.
3. Évaluation des dommages
Pertes et dégâts israéliens :
Victimes : Entre 16 et plus de 40 blessés signalés, dont 2 graves, 1 modéré et 13 à 37 légers. Aucun décès israélien confirmé.
Dégâts matériels : Dommages minimes rapportés. Neuf sites d’impact de missiles confirmés à travers Israël, avec des impacts à Tel-Aviv et dans le sud. Un incendie de forêt déclenché par des éclats.
Bases militaires : Aucun dégât significatif aux installations clés comme la base de Glilot ou le site nucléaire de Dimona, bien que des impacts aient été signalés près de sites militaires. La base aérienne de Nevatim a subi des dommages mineurs mais reste opérationnelle.
Revendications iraniennes :
Les médias d’État et officiels iraniens ont minimisé les frappes israéliennes, affirmant des « dommages limités » aux systèmes radar et sites militaires à Téhéran, Khouzestan et Ilam.
L’Iran a rapporté quatre soldats et un civil tués lors des frappes israéliennes, avec des allégations non vérifiées de victimes civiles, y compris des enfants.
Revendications israéliennes :
Israël a revendiqué des dommages importants aux programmes nucléaire et balistique iraniens, avec des frappes sur Natanz et Fordow causant un recul estimé de 6 à 8 ans. Une fuite de Cs-137 aurait eu lieu à l’UCF d’Ispahan, et les installations de missiles de Parchin auraient été détruites.
La plupart du réseau de défense aérienne iranien, y compris les systèmes S-300, aurait été neutralisé, laissant Téhéran vulnérable à de futures frappes.
Vérification indépendante :
L’AIEA a signalé aucune augmentation des niveaux de radiation à Natanz, contredisant les allégations de dommages nucléaires significatifs.
Les analyses d’images satellites et open-source sont en attente, mais les premiers rapports suggèrent que l’infrastructure militaire iranienne a subi plus de dégâts que ce qui est officiellement admis.
4. Contexte et risques d’escalade
Déclencheur israélien : Les frappes iraniennes répondaient à l’opération israélienne des 12-13 juin 2025 (« Lion rugissant »), ciblant les sites nucléaires iraniens et tuant des figures clés comme des commandants du CGRI et des scientifiques nucléaires.
Dynamiques régionales : Les États-Unis ont appelé à la désescalade, le président Biden espérant que cela marque la fin des échanges directs.
Réponse iranienne potentielle : Les renseignements suggèrent que l’Iran pourrait planifier une riposte limitée, peut-être via des proxies en Irak, pour éviter une guerre totale.
Implication des alliés : Les forces américaines, britanniques et jordaniennes ont aidé à intercepter les projectiles iraniens, soulignant le soutien de la coalition à Israël.