vendredi 14 septembre 2018 - par Miona

P. Béchade : un scandale financier européen... La Deutsche Bank c’est Lehman Brothers au cube !

La banque allemande hyper-systémique Deutsche Bank semble connaître de grosses difficultés... Mais pas de panique ! Too big to fail ! (Trop grosse pour faire faillite !) telle est la devise de l'oligarchie financière !

Et on n'est pas vraiment à un scandale près dans ce Brave New World de la finance...

 

Cet Euro-scandale passé inaperçu. P Béchade sur la Deutsche Bank : c'est Lehman Brothers au cube ! (Publications Agora, 11 septembre 2018, 3:44)

Les confidences de Philippe Béchade sur la politique financière des grandes banques allemandes en difficultés... Un scandale européen du monde de la finance qui continue de passer inaperçu.

« Les caisses d'épargne allemandes ont une sorte de privilège : elles ne sont pas supervisées par la BCE... »

« Si ça se passe mal à la Deutsche Bank, il n'y a aucun pays au monde qui a les moyens de sauver cette banque... »

« Les pertes que pourrait subir la Deutsche Bank : c'est Lehman Brothers au cube ! »

 

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Le cas alarmant de la Deutsche Bank avait déjà été traité sur la chaîne Grand Angle en juin 2018.

ALARMANT : Les faibles réserves de sécurité de la Deutsche Bank ! (Grand Angle, 6 juin 2018, 11:53)

La Deutsche Bank inquiète de nouveau les marchés suite à un abaissement de sa note de confiance par l'agence Standard & Poor (S&P) et a une mise sous surveillance par les autorités américaines (la FED et FDIC).

Le Blog : http://www.grandangle2017.fr

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Egalement sur le sujet de la Deutsche Bank et des banques systémiques : 

 

Deutsche Bank va-t-elle devenir une holding ? (La Tribune, 13 septembre 2018)

« Selon des sources proches du dossier citées par Reuters et Bloomberg, l'établissement bancaire allemand envisagerait de se réorganiser en trois différentes entités  : la banque d'investissement, la banque de détail et la gestion d'actifs. Une réunion entre le directoire et le conseil de surveillance du groupe est prévue ce vendredi 14 septembre à Hambourg pour discuter de cette éventualité. »

« Selon des sources de Bloomberg, le passage à cette structure se heurterait toutefois à des difficultés réglementaires. »

« Deutsche Bank a vu sa capitalisation fondre de près de 30% en un an, en-dessous de 20 milliards d'euros. »

HNA prévoit de sortir du capital de Deutsche Bank (Reuters, 7 septembre 2018)

« Le conglomérat chinois HNA prévoit de céder sa participation dans Deutsche Bank, dans le cadre de son programme de réduction de ses investissements à l’étranger, rapporte vendredi le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier. »

« Selon des données Reuters, HNA détient 7,64% de Deutsche Bank, ce qui en fait le premier actionnaire de la banque allemande »

NB : Wang Jian, le cofondateur et coprésident de HNA, est mort accidentellement en France cet été...

Ces 28 banques systémiques en situation de créer un cataclysme financier mondial (AgoraVox, 1er août 2015)

« 28 banques définies par le G20 à Cannes en 2011 comme étant systémiques, c’est-à-dire ayant la possibilité si elles font faillite de créer un krach mondial, pas simplement financier mais aussi économique. Ces banques sont de taille tout à fait gigantesque. (...) Le total des bilans de toutes ces banques est équivalent au total de la dette publique mondiale.
Donc des Etats faibles, endettés, face à une force phénoménale...
 
Il s’agit d’un oligopole qui occupe des positions dominantes sur les plus grands marchés de la finance globalisée ; par exemple ils occupent des positions dominantes sur le marché des changes (5 d’entre eux détiennent 51% des transactions sur le marché des changes), mais aussi sur les marchés obligataires, sur les marchés interbancaires, sur les marchés des produits dérivés... on retrouve toujours ces 28 banques dans des positions extrèmement dominantes sur ces marchés.
 
Ces banques dominent ces marchés mais aussi s’entendent entre elles, ont des comportement collusifs de façon régulière. C’est pour ça que cet oligopole est devenu aujourd’hui extrèmement dangereux pour la planète.
 
Manipulations en bande organisée sur des grands marchés (libor, marché des changes et bien d’autres).
 
Les amendes récentes ne dissuadent pas ce comportement collusif.
 
Les Etats sont otages du système financier.
 
Ces grandes banques ont été à l’origine de la crise financière de 2008...
Tous ces prêts toxiques se sont transformés en dette publique...
 
On a des politiques restrictives parce que les Etats ne maîtrisent pas leur monnaie, ne sont plus souverains en matière monétaire.
Les régulateurs financiers ont imposé aux banques des mesures presque superficielles. On a demandé aux banques de relever légèrement leurs capitaux propres (...) mais ce relèvement a été tout à fait minime...
 
On n’a pas cherché avec des lois de séparation à isoler leurs activités financières des activités de crédit. Fondamentalement ces logiques financières sont dangereuses à cause de l’énormité de ces produits financiers particuliers qu’on appelle des produits dérivés, qui ont été à l’origine de la précédente crise... »
 


19 réactions


  • La mouche du coche 14 septembre 2018 13:18

    Tiens ? L’auteure s’attaque à une entreprise européenne. Oserait-elle s’attaquer aux entreprises de ses maîtres américains ? On a compris pour qui elle travaille. smiley


    • Miona Miona 14 septembre 2018 13:55

       ( ^_^) En s’abaissant au niveau de la mouche, on pourrait lui signifier notre étonnement de voir un fan de l’UPR accourir pour défendre un membre éminent de l’oligarchie financière européenne... ce modeste lobby pilotant (entre autre) la BCE et l’Union européenne (qui devrait donc être combattu farouchement par une mouche UPRiste), sous tutelle américaine (of course) smiley


  • zygzornifle zygzornifle 14 septembre 2018 17:26

    des potes a Macron-Rothschild en difficultés ? Pas grave on va ratisser dans la classe moyenne et se taper quelques pauvres au passage .... 


  • Clocel Clocel 14 septembre 2018 18:08
    La Deutsche bank n’avait déjà pas passé les stress-tests bidons, c’est pas nouveau comme info.

    Virtuellement elle est morte...

    Allez regarder d’un peu près les chiffres du Crédit Agricole, c’est "hilarant" !

  • pele mele pele mele 14 septembre 2018 18:19
    Depuis le clash de 2008 la Deutsche Bank aurait dû sombrer 100 fois....

    Depuis que Merkel est au pouvoir, elle ment, par contre les grands travaux structurel se développent à un rythme soutenu....
    Qui finance quoi ?
    D’où viendra le tsunami ?( Des travaux partout, des milliers de Km de piste cyclables sans vélo, des bâtiments neufs, des anciennes structures rénovées )
    Quasiment tous les trottoirs en autobloquant.

    Par contre la Russie est dans les starting-blocks.... !

    Quant aux US, c’est la planche à billet qui tourne depuis 2008, donc normalement c’est banqueroute.... ! 

    Ceci dit quand un plouc comme Attali dit fermement," une dette ça se paye".. !
    On peut estimer qu’il parle pour que la planète toute entière soit obligé de financer à vie les cananéens.
     smiley
       

    • wendigo wendigo 15 septembre 2018 05:52

      @pele mele

       Non, attali a raison, mais ne dit pas toute la portée de ses propos, car en effet une dette ça se paye, par l’emprunteur si la dette est raisonnable, mais si elle est indigne et relève de l’usure, alors dans ce cas, c’est le créancier qui va la payer et en général, l’histoire nous a toujours démontré que c’est de sa vie qu’il s’acquitte de la chose. Vous croyez vraiment à une recrudescence de suicide chez les banquiers des années 30 ? Non en général, des emprunteurs insatisfaits venaient signifier leur mécontentement.
      Vous connaissez le dicton qui dit "si on vous doit 1 million l’emprunteur a un problème, mais si on vous doit 1 milliard, alors c’est vous qui avez un problème" ...... le problème des usuriers internationaux, c’est 241 000 milliards et oui quelqu’un payera bien la facture, mais pas forcément celui que l’on croit !


    • harry stot 15 septembre 2018 23:06

      @wendigo
      Les dettes souveraines ne sont pas faites pour etre remboursées mais pour piller les nations.


    • Et Hop ! 16 septembre 2018 10:05

      @harry stot : Il n’y a pas de dette souveraine, c’est une expression inventée par les banquiers internationaux pour donner du poids à leurs créances douteuses.

      Un État souverain est par définition souverain pour répudier ses dettes si il le décide, une banque n’est qu’une société privée régie par le droit commercial, elle n’a rien de souverain.


    • Et Hop ! 16 septembre 2018 10:08

      @pele mele : " Ceci dit quand un plouc comme Attali dit fermement," une dette ça se paye".. ! "

      Attali est un usurier, il parle comme tout usurier, une dette ça se paye, il ne va pas dire le contraire, c’est le point de vue du créancier.


  • Miona Miona 14 septembre 2018 20:42

    • wendigo wendigo 15 septembre 2018 05:55

      @Miona

       Ha bon vous me soulagez .... les banquiers sont devenus des grands enfants responsables, c’est bien ils font enfin pipi tout seul.
      Bon, ben c’est ce que nous pourront juger sur pièce sous peu !


  • Jean Keim Jean Keim 14 septembre 2018 22:53

    Je ne peux pas croire que des gens pensent encore qu’une banque puisse être d’une nationalité particulière, les banques appartiennent à la finance, Deutch Bank, CA, la banque du Vatican etc., toutes ne sont que des enseignes, des noms sur des vitrines, à l’instar de ces marques qui appartiennent à un même groupe, nous devons nous réveillez... 


    • Et Hop ! 16 septembre 2018 10:12

      @Jean Keim : Une banque n’est qu’une société commerciale, immatriculée dans le greffe du tribunal de commerce d’un pays, rien de plus.


    • Jean Keim Jean Keim 16 septembre 2018 14:22

      @Et Hop !
      Une autre façon de présenter la chose, seulement un cran au-dessus des banques se trouve la finance, pour elle les banques sont un outil, un levier pour faire basculer le monde dans leur giron.


    • Et Hop ! 17 septembre 2018 14:51

      @Jean Keim : " un cran au-dessus des banques se trouve la finance "

      Ouais, au-dessus c’est le Soleil, c’est-à-dire qui et quoi exactement, soyez plus précis. Des hommes ? 

      La Finance, combien de divisions ? 

      Qu’est-ce qui empêche un gouvernement de pays souverain de faire comme faisaient nos rois à la fin de périodes de régences, de pendre le ministre des finances et ses complices, de répudier les emprunts abusivement souscrits par l’État et de remettre en vigueur l’interdiction de l’usure, de la spéculation et de la cavalerie ?

      Pourquoi Fouquet a été mis en prison à votre avis ?

      Punir ceux qui ont été les instigateurs de ce système, confisquer toutes les fortunes d’origine financière, remettre dans nos codes les lois qui interdisaient la spéculation, l’usure et la cavalerie, nationaliser pour 1 EU toutes les banques en faillite, puis les (re) transformer en banques mutuelles et coopératives qui ne paieront plus de dividendes à des actionnaires et qui seraont (à nouveau) dédiées à un seul secteur économique.


    • Jean Keim Jean Keim 18 septembre 2018 09:17

      @Et Hop !
      Interrogez-vous sur les mécanismes de la monnaie, globalement les banques prêtent plus d’argent qu’elles n’en possèdent en propre, alors elles empruntent à des marchés financiers qui créent cet argent ex nihilo par qq. clics sur un ordinateur.

      L’argent qui circule dans le monde est presque à 100 % de l’argent-dette, et la bonne question est : qui est à la tête de tout cela, à qui appartiennent les banques centrales (FED, BCE, Banque centrale de chaque état, Banque de France) ? Elles se donnent une apparence d’institutions publiques, dans les faits elles sont régies par des intérêts privés : la Finance puisqu’il faut bien leur donner un nom.

      Ainsi les qq. états qui se mettent hors de ce circuit (Lybie, Syrie, Iran, Irak, Russie, Hongrie, ...) ont des gros problèmes avec les autorités mondiales dirigées par les USA, alors combien de division ? Et bien toute la puissance militaire américaine, rien que cela !

      Tout état qui voudrait s’extraire de ce circuit sera soumis à une telle pression économique, et s’il le faut militaire, que pratiquement aucun n’ose franchir le pas, c’est comparable à un pays qui au temps de Rome voulait quitter la pax romana pour retrouver sa liberté, les légions sans état d’âme le faisait rentrer dans l’empire et exécutaient pour l’exemple qq. milliers de malheureux.

      Il y a bien un maître du monde c’est la finance, son objectif est de posséder le monde, son arme est les banques (dans les faits c’est comme s’il n’y en avait qu’une), ses munitions sont le fric, l’objectif est probablement globalement atteint.

      Comment changer tout cela, sûrement pas en ruant dans les brancards, c’est sans espoir, seul un changement des consciences pourrait amener un changement de civilisation, un changement véritable ne peut consister en remplaçant des idées par d’autres idées mais en percevant que le monde actuel est le résultat de nombreuses idées, parmi celles-ci on peut citer le pouvoir, la politique, la religion, l’argent-fric et le prêt, la guerre, le nationalisme, etc..


    • Jean Keim Jean Keim 18 septembre 2018 09:22

      Comment la Finance tient le monde en coupe réglée ? Et bien lisez le commentaire de BA ci-après, c’est un bon résumé.


  • BA 15 septembre 2018 09:55

    L’économie, c’est du pipeau.


    Aujourd’hui, l’économie, c’est des bulles de dettes, et rien d’autre.


    Toute l’économie mondiale repose sur de gigantesques bulles de dettes.


    Mais il n’y a pas que la dette publique qui gonfle comme une gigantesque bulle de savon. Il y a aussi la dette privée.


    Aux Etats-Unis, la dette privée atteint des proportions délirantes. Dette immobilière, dette automobile, dette étudiante, dette des cartes de crédit, … la dette privée dépasse les 13 293 milliards de dollars ! Record historique battu !


    Samedi 15 septembre 2018 :


    Dix ans après Lehman Brothers, la dette des ménages américains explose.


    L’endettement des ménages outre-Atlantique dépasse les 13.293 milliards de dollars et ne cesse d’enfler, porté par une économie vigoureuse. Mais une décennie après la crise des subprimes, certains observateurs s’en inquiètent.


    Il y a dix ans éclatait la bulle des crédits immobiliers « subprime », avec pour point culminant la faillite de la banque new-yorkaise Lehman Brothers, précipitant l’économie mondiale dans l’une des pires crises financières de son histoire. Depuis, l’appétit des ménages américains pour le crédit n’a pas diminué, bien au contraire.


    D’après un récent rapport de la Fed de New York, la dette totale des ménages outre-Atlantique a augmenté de 82 milliards de dollars au deuxième trimestre pour atteindre 13.293 milliards. Un niveau qui se situe au-dessus du précédent sommet de 12.680 milliards de dollars enregistré…au troisième trimestre 2008.


    Cette situation, qui semble logique au regard du mode de consommation américain et de la vigueur de l’économie outre-Atlantique, inquiète toutefois certains observateurs qui voient se former des bulles susceptibles d’exploser. Explications.


    La dette immobilière


    L’immobilier avait été le point de départ de la crise de 2008. L’effondrement des prix dans ce secteur, couplé à une remontée des taux directeurs, avait poussé les ménages fragiles au défaut sur leur crédit hypothécaire. La dévalorisation des actifs adossés à ces prêts immobiliers à risque avait ensuite plombé les comptes des banques, précipitant la plupart des économies mondiales dans une crise profonde. Aujourd’hui, la dette immobilière des ménages américains est plus élevée que jamais, à 9000 milliards de dollars. Mais le danger semble écarté, selon la Fed. Le taux de défaillance des prêts hypothécaires n’atteint plus que 1,1%. « Le marché immobilier s’est assaini depuis la crise de 2008. Les banques sont plus regardantes », explique au Figaro Vincent Juvyns, stratégiste chez JP Morgan AM.


    • La dette automobile


    C’est l’un des postes d’endettement qui inquiète le plus les analystes. Les encours totaux de ces prêts aux États-Unis s’élèvent à 1240 milliards de dollars. Et ils sont en progression constante depuis six ans, constate la Fed. Sur le seul deuxième trimestre, ils ont augmenté de 9 milliards de dollars. « Depuis la crise, il y a eu différents plans pour soutenir le secteur. On a sans doute un peu forcé l’achat, sans être très regardant sur le profil des emprunteurs », note Vincent Juvyns. Des prêts automobiles ont ainsi été octroyés à des ménages peu solvables. Ils portent d’ailleurs un nom : les « subprime auto loans »... Dans une note alarmiste publiée l’an dernier, la Fed constatait que « les prêts subprime sont accordés de façon disproportionnée par les sociétés de financement automobile, et leur part a doublé depuis 2011 ». L’encours de cette dette à risque s’établit maintenant à environ 300 milliards de dollars, soit environ 25% des encours totaux des prêts automobiles. La Fed chiffre à plus de 23 millions le nombre de consommateurs détenant ces emprunts à risque.


    Plus inquiétant encore : ces ménages ont de plus en plus de mal à rembourser leur dette. « Depuis 2011, le taux global de défaillance des prêts consentis par les sociétés de financement automobile s’est considérablement détérioré », déplore la Réserve fédérale. Or, comme pour l’immobilier en 2008, ces prêts à risque sont titrisés et redistribués aux investisseurs à travers divers instruments financiers. Ce qui fait craindre le pire à de nombreux observateurs...« Il s’agit d’un domaine d’endettement des ménages que nous surveillons depuis un certain temps déjà, et que nous continuerons de surveiller », prévient la Fed. « Le danger existe et il est connu des investisseurs. C’est un risque assumé », concède-t-on chez JP Morgan.


    • La dette étudiante


    Emprunter pour étudier constitue la norme pour les Américains. Mais à 1410 milliards de dollars, la dette qu’ils ont contractée à ce jour atteint des sommets de plus en plus inquiétants. Son niveau ne cesse de grimper, tiré vers le haut par des frais d’inscriptions en augmentation. Aujourd’hui, les jeunes actifs américains débutent leur vie avec un crédit d’environ 30.000 dollars à rembourser. Un fardeau dont ils peinent souvent à se débarrasser. Outre-Atlantique, certains retraités n’ont même pas encore fini de rembourser leur prêt étudiant ! La pression est telle que, selon le think-tank, Urban Institute, plus d’un million de détenteurs d’un prêt étudiant font défaut chaque année. Et d’ici 2023, près de 40% de ces emprunteurs seront en défaut de paiement. En mars dernier, Jerôme Powell, patron de la Fed, affirmait que la multiplication de ces défauts pouvait à terme freiner l’économie américaine. Mais pas de quoi déclencher une crise systémique pour autant, assure JP Morgan. « La dette étudiante représente seulement 10% du volume de crédit des ménages. Ce n’est pas assez fort pour déclencher une crise comme en 2008. Mais on peut quand même s’alarmer de sa dimension. Cela ajoute du tourment à une génération déjà en difficulté. Des mesures doivent être prises pour rendre cette dette soutenable », affirme Vincent Juvyns.


    • La dette des cartes de crédit


    Les Américains restent très attachés à leur carte de crédit. L’encours global des dettes qui y sont liées atteint 829 milliards de dollars, un chiffre en progression de 14 milliards sur le seul deuxième trimestre de 2018. Selon une récente étude du comparateur CardHub, les ménages détenteurs de ce type de carte sont en moyenne endettés à hauteur de 8332 dollars. Un niveau jugé « insoutenable ». Le taux de défaut sur cette dette est d’ailleurs en augmentation. « Il y a une détérioration sur ce front, constate Vincent Juvyns, mais il faudrait une récession économique avec un taux de chômage en hausse et des revenus en baisse pour que cela devienne inquiétant. Or, aujourd’hui, c’est l’inverse ».


    Pas de panique mais...


    D’après Vincent Juvyns, l’endettement global des ménages américains ne représenterait à ce stade pas de danger immédiat. « La charge de la dette a baissé avec les taux bas. Et le patrimoine des ménages américains est à un niveau historique. Leur capacité de remboursement est élevée. Dans les prochains mois, nous avons du mal à imaginer qu’il y aura une récession aux États-Unis qui serait susceptible d’inverser cette situation », explique-t-il. Mais il l’admet : « en cas de retournement de cycle, il faudra pouvoir se retourner. Et il faut bien se rendre compte que la dette ne peut pas croître ad vitam aeternam ».


    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/09/15/20002-20180915ARTFIG00010-dix-ans-apres-lehman-brothers-la-dette-des-menages-americains-explose.php#xtor=AL-201



    • Jean Keim Jean Keim 18 septembre 2018 09:29

      @BA
      Le tableau que vous présentez est édifiant.

      Vous écrivez au début : « Aujourd’hui, l’économie, c’est des bulles de dettes, et rien d’autre. »

      Il y a pourtant autre chose, le mécanisme des dettes est le moyen pour la Finance de posséder le monde, c’est évident à la condition de ne pas perdre de vue que la Finance c’est qq. hommes.


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