mardi 27 décembre 2011 - par maQiavel

Opération scorpion : la résistance armée du peuple congolais

La république démocratique du Congo, deuxième plus vaste pays d’Afrique, pays le plus peuplé de la francophonie devant la France, connu pour ses immenses richesses minières et qualifié de scandale géologique est à la croisée des chemins.

 

Des élections présidentielles se sont déroulées le 28 novembre dernier et se sont révélées être une fraude électorale à ciel ouvert.

 

Depuis la réélection contestée de Joseph Kabila, laquais de ses parrains occidentaux, se déroulent arrestations arbitraires d’opposants politiques et violences policières contre les manifestants.

 

Si la RDC connaît depuis 1996 un état de guerre permanent, c’est surtout à cause de ses ressources minières convoités par les pays limitrophes mais surtout par les grandes puissances comme les Etats-Unis, la France, l’Angleterre, la Chine ou le Canada.

 

Dans le contexte actuel de crise économique mondiale, le contrôle des matières premières est fondamental.

 

Le président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama, a décidé de maintenir la République Démocratique du Congo sous haute surveillance. Les services de la Maison Blanche l’ont fait savoir aux médias dans une déclaration datée du mardi 25 octobre 2011.

 

Déjà, par le décret n°13413 du 27 octobre 2006, l’ancien locataire de la Maison Blanche George W. Bush avait déclaré « urgence nationale » pour les USA la situation sécuritaire qui prévalait en République Démocratique du Congo, considérée comme une « menace inhabituelle et extraordinaire pour la politique étrangère des Etats-Unis ».

 

Le président américain n’a, en réalité, fait que reconduire une option déjà levée en 2006 par son prédécesseur, George W. Bush.

 

De hauts fonctionnaires de l’administration Obama ont fait les mois passés des navettes entre Washington et Kinshasa.


Il a été prévu la mise en place d’une structure devant veiller à la « commercialisation responsable » des minerais.

 

Il a également été décidé la mise en place d’un réseau militaire en Afrique centrale visant officiellement à combattre la LRA (une rébellion ougandaise).

 

Les élites américaines essayent en réalité de garder la mainmise sur les minerais en RDC pour sa sécurité intérieure face à la voracité chinoise.

 

Les richesses naturelles de ce pays sont sa malédiction : tous les observateurs de la région des Grands Lacs soulignent que les guerres dans les Grands Lacs sont des guerres de mines. Deux Canadiens, dans leur ouvrage « Noir Canada, pillages et corruption en Afrique », ont démontré que les multinationales domiciliées au Canada et dans Iles Vierges ont financé et soutenu la guerre d’agression menée contre la RDC par le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda pour le contrôle des mines.

 

Un carnage d’une violence inouïe, très peu médiatisé en Occident.

 

 

 

Pourtant, malgré la publication de quatre rapports des Nations unies sur les pillages de richesses de la République Démocratique du Congo (RDC), aucune société multinationale ou aucun pays pilleur n’est inquiété ni traduit en justice.

 

Le chaos est une stratégie et selon plusieurs observateurs, il existe un plan, celui de la balkanisation de ce grand pays, afin de mieux contrôler ses ressources naturelles.

 

Les élections sont donc l’une de ces opportunités pour réaliser ce dessein obscur : c’est-à-dire, pousser les Congolais à l’erreur selon la fameuse technique de domination action-réaction-solution avec des élections chaotiques avant de prendre acte de « leur incapacité de se comporter en toute responsabilité », de « gérer leur pays ». Puisque l’Afrique ne doit pas demeurer éternellement instable à cause d’une RDC toujours instable, les faiseurs de guerre et de paix décideront en conséquence.

 

Cependant, le peuple congolais a décidé de réagir. Après quinze années de chaos, de guerres de massacres, de viols et de pillages ayant fait plus de six millions de morts, les congolais ont décidé d’en finir avec cette tragédie.

 

 L’éternel opposant et nationaliste congolais Etienne Tshisekedi, arrivé officiellement second lors de la présidentiel alors que sa cote de popularité est sans équivalent dans ce grand pays, ne baisse pas les bras et a décidé de mettre le cap sur le schéma ivoirien : il s’est autoproclamé président de la république et a prêté serment . le vendredi 23 décembre dans sa résidence un événement mémorable.

 

Mais Thisekedi n’est pas Ouattara, servile satrape du nouvel ordre mondial, c’est un patriote et un populiste, il ne faut donc pas s’attendre à voir l’Empire lui prêter main forte, au contraire, il ne l’a jamais voulu à la tête du pays.

 

Une organisation dénommée "LA RESISTANCE DUPEUPLE CONGOLAIS" (RPC) qui n’est pas un groupe armée mais une résistance populaire s’est constituée.

 

Cette organisation en appelle au patriotisme de tous les militaires et policiers congolais et les exhorte à se rallier à la résistance afin de remettre le pouvoir au nouveau président Etienne Tshisekedi.

 

Les combattants-résistants doivent se tenir prêt pour mener des opérations éclaires sous le nom de code « SCORPION » afin de contraindre les compagnies d’extraction de minérais à renégocier avec le pouvoir du président Tshisekedi.

 

La RPC donne un ultimatum de 2 semaines afin que toutes ces sociétés arrêtent leurs activités en attendant des négociations avec le nouveau pouvoir en RD Congo. Passé ce délai, les combattants-résistants pourraient à tout moment opérer clandestinement sur les différents sites et aérodromes afin de stopper les affrètements d’avions qui transportent les minerais congolais sans aucun contrôle.

 

Le même ultimatum s’adresse aux compagnies pétrolières.

 

 

Soutenons la révolte du peuple congolais face à la gouvernance globale de l’Empire !


Sources :

- Le potentiel

- Kongotimes



5 réactions


  • maQiavel machiavel1983 27 décembre 2011 13:58

    Les populations africaines, notamment congolaise ont toujours été considéré par les élites occidentales comme de vulgaire insectes ( car non consommateur ) foulant de leur pied, une terre riche en matière premières et un insecte gênant, ça s’ écrase.
    J’espère que cette révolte armée secouant dans les entrailles de l’ Afrique débouchera sur une véritable révolution continentale.


  • l'argentin l’argentin 27 décembre 2011 17:40

    Merci Machiavel pour ces témoignages qui me font penser au nouveau véritable clivage du 21eme siècle : le nord contre le sud. Il est évident que tous ces siècles d’exploitation se finiront mal. L’Amérique du sud, l’ Afrique, l’ Asie se réveillent doucement et il est d’autant plus important de sortir de cette Europe racialiste qui nous empêche d’avoir une véritable politique de coopération juste et durable envers des pays que l’on a trop longtemps exploités et dont on a même parfois fabriqués les frontières. Le respect ça se gagne et on en es bien loin peuple de France !


    • maQiavel machiavel1983 27 décembre 2011 20:04

      @L’argentin
      Je ne pense pas que le clivage soit celui du nord contre celui du sud.
      Je m’ explique : c’est vrai que le pillage des ressources dans les pays du sud servent aux consommateurs du nord, mais le consommateur du nord n’ est qu ’ un esclave aliéné par la société de consommation, et cette aliénation est le fait de l’ industrie publicitaire du consentement et d’ une ingénierie sociale terrifiante.
      J’ aurai du mal à en vouloir à un instituteur de vouloir acheter un Iphone fabriqué grâce au colton pillé en RDC , vu l’ abrutissement général consumériste, il serait à peine capable de placer la RDC sur une carte.

      Thomas Sankara disait : " les masses populaires en Europe ne sont pas opposés aux masses populaires en Afrique, mais ceux qui exploitent l’Afrique sont les même qui exploitent l’Europe.Nous avons un ennemi commun."

      Il ne s’agit donc pas d’ opposer les masses populaires entre elles, il ne s’ agit pas d’ une lutte des peuples mais d’ une lutte des classes.
      La principales classes responsables de ces razzias, c’est l’ hyperclasse financière mondialisée qui a travers des instruments comme le FMI et la banque mondiale met ces pays à genoux et qui financent les seigneurs de guerres locaux ;
      Il ne faut pas oublier les potentats locaux traitres à leurs pays et à leurs peuples qui sont en première ligne.
      On a donc les insectes du sud qui se font écraser pour que les esclaves du nord continuent de consommer.
      Il serait intéressant que l’ esclave s’allie à l’ insecte contre leurs maitres respectifs.


    • Sandeman Sandeman 28 décembre 2011 00:53

      Mouhaha...Ben Shirak... Super menteur a encore frappé ! Le box des accusés d’une cour martiale pour faits de haute trahison : c’est la seule place que mérite ce satrape. http://youtu.be/dCGI2XOyEXI

      Feu Omar Bongo (1935-2009) en rit dans son cercueil.


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