samedi 12 octobre 2019 - par mat-hac

Offensive turque : « Moscou s’inquiète avant tout de l’intégrité territoriale syrienne »

Entretien du 11/10/2019 avec Hassan Maged, fondateur de D&S Consulting. Il était invité sur le plateau de RT France pour commenter l'offensive turque en Syrie contre la milice kurde du YPG. La communauté internationale craint que cette opération ne provoque une résurgence du groupe Etat islamique.



6 réactions


  • Parrhesia 12 octobre 2019 20:00

    Cette priorité dans l’inquiétude montre avant tout que Moscou sait parfaitement juger des situations par ordre d’importance !

    Ah ! Si seulement Paris et les Français savaient en faire autant !!!


    • louis 12 octobre 2019 21:39

      @Parrhesia
      Erdogan n’est qu’un pion dans le jeu entre Moscou et Washington et je ne pense pas que Poutine envisage de l’amener a dame , surtout qu’il doit garder entre autres , dans un coin de sa mémoire l’affaire de l’avion abattu par les Turcs .


  • sls0 sls0 12 octobre 2019 20:04

    Bonne analyse.

    Ma remarque est peut être biaisée du fait que je pense la même chose.

    Une fois que les militaires présents en Syrie sans autorisation seront partis ça ne pourra qu’aller mieux.


  • maQiavel maQiavel 13 octobre 2019 13:03

    L’impératif stratégique de la Russie était d’éviter un effondrement de l’appareil d’Etat syrien. Cependant, les objectifs de Moscou ne se marient pas totalement avec ceux de Damas : le gouvernement syrien entend restaurer son autorité par la force militaire si nécessaire alors que Moscou considère que la guerre ne peut être gagnée militairement et ne veut pas s’enliser dans un conflit couteux dans le contexte de guerre économique que lui livre le bloc américano-occidental. Il s’en suit que Moscou, craignant une réédition du piège afghan, cherche une sortie diplomatique au conflit, pousse à la négociation et s’accommoderait d’un schéma institutionnel constitué d’ un appareil d’Etat solide mais exerçant sa souveraineté sur un territoire limité, et à sa périphérie, des zones autonomes organisées selon les principes d’ une constitution fédérale, alors que Damas rechigne à ce genre de compromis et cherche avant tout à reprendre possession de l’ensemble du territoire national en écrasant les dissidents. Il y’a à ce niveau-là des tensions entre Moscou et Damas, ce dernier n’hésitant pas à se servir de Téhéran pour réduire l’influence russe dans la résolution du conflit.

    Dans ce jeu complexe et paradoxal qui se joue sur l’échiquier syrien, d’un côté la Russie occupe la position médiane qui est la seule susceptible de faire consentir à tous les acteurs une solution négociée, mais de l’autre elle n’est pas en mesure d’imposer une verticale disciplinaire à ces acteurs, une sorte d’empêtrement règne dans cette guerre et la diplomatie russe reconnaît ouvertement qu’elle ne peut pas proposer un règlement du conflit qui satisfasse tout le monde. En fonction des développements sur le terrain, la position de Moscou pourrait devenir intenable.


  • crab2011 13 octobre 2019 18:51


    Les fake news pires ennemis de l’histoire sont les facteurs à l’origine des principaux dénis de la nature. Suite  :

    https://laicite-moderne.blogspot.com/2019/10/la-revolution-en-marche.html


  • Le Monde part en couilles Vraidrapo 14 octobre 2019 09:12

    Inutile de vous affronter, Maison blanche et Kremlin sont complices, dans une certaine mesure, comme jadis, les nobles de province pour maintenir les serfs dans leur condition...

    C’est leur ADN d’Arriviste, ils ne peuvent pas penser autrement... la démocratie aux calendes grecques !


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