dimanche 25 juillet 2010 - par
Mobilisation contre la lapidation de Sakineh devant l’ambassade d’Iran
La LDIF (Ligue du Droit International des Femmes) et le MPCT (Mouvement pour la Paix et Contre le Terrorisme) organisait le 24 juillet 2010 à 14h une remise de lettre à l’ambassade d’Iran pour demander que Sakineh ne soit ni lapidée ni pendue. Enquête & Débat était la seule équipe journalistique présente.
Etaient présents devant l’Ambassade d’Iran en solidarité avec Sakineh : des membres de la LICRA, d’UMP Jeunesse, de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, de la Coalition Internationale Contre les Crimes d’honneur, de Femmes en Noir et de la rédaction de Riposte Laïque.
Au-delà de la France, des militants des droits de l’homme se sont rassemblés samedi dans 32 pays, du Brésil à l’Allemagne en passant par les Etats-Unis, pour dénoncer la condamnation à mort pour adultère de Sakineh Mohammadi Ashtiani, une Iranienne de 43 ans.
Emprisonnée depuis près de cinq ans pour avoir eu une relation “illicite” avec deux hommes après la mort de son mari, Sakineh n’aurait avoué qu’après avoir reçu 99 coups de fouet puis elle s’est rétractée, selon son avocat.
Sakineh Mohammadi-Ashtiani a été reconnue coupable de "complicité" dans le meurtre de son mari car elle se trouvait dans la maison au moment des faits et connaissait l’homme qui a tué son époux. Mais après que ses enfants l’ont pardonnée dans l’affaire du meurtre de leur père, elle a été accusée d’adultère avec le meurtrier.
Elle a d’abord été condamnée par les tribunaux islamiques à être lapidée. Selon l’usage, la condamnée est enserrée des pieds à la tête dans un drap blanc, enterrée dans le sable jusqu’aux épaules puis lapidée à mort à l’aide de larges pierres lancées par les bourreaux.
Grâce à une mobilisation internationale, ses deux enfants espèrent maintenant lui épargner la mort, cette fois, par pendaison…
Selon la porte-parole de l’ONG Iran Solidarity, Maryam Namazie, plus d’une centaine de personnes ont été lapidées depuis 31 ans en Iran. Et selon Amnesty International, au moins huit autres femmes et trois hommes courent le risque d’être lapidés en Iran.