mardi 14 janvier 2014 - par Frida

Liban. Les répercussions du conflit syrien sur le Liban, à l’heure de la radicalisation sunnites-chiites en Syrie

 

Le Liban bascule de plus en plus dans la crise. Le vide politique existant depuis mars 2013 avec un premier ministre et un gouvernement démissionnaire, l incapacité à organiser des élections y compris probablement au printemps prochain pour la présidence de la république, vulnérabilise le pays.

 

Plus d’un million de réfugiés syriens sont déjà sur le sol libanais et ce chiffre devrait doubler dans les prochains mois, en créant un véritable climat de tensions et d’explosions.
Enfin, Beyrouth est au cœur de l’ affrontement que se livrent les deux principales puissances de la région : l’Iran, chantre du chiisme et l’Arabie saoudite, défenseur de l’influence sunnite.

 

Joseph Bahout est enseignant et chercheur associé à Sciences Po Paris

 

Le royaume de Syrie il y a cent ans

Le Mandat français pour le Moyen-Orient... à partir de 1922  !

 

 

 
 
 
 
 
 
GEOPOLITIQUE DES CONFLITS. Conflit syrien : de la révolution arabe à la guerre civile. En Syrie, la réponse du pouvoir a été plutôt comparable aux révolutions tunisienne, égyptienne, libyenne, bahreïnie ou yéménite : le régime a réprimé les manifestationsen mobilisant l’appareil sécuritaire de l’État. Le cas syrien s’est dissocié des autres modèles de révolution arabe, il les a dépassés. Le scénario actuel est unique, complexe, et son issue incertaine
 
ALLIANCE GEOSTRATEGIQUE. Le régime n’a toujours pas les moyens de contrôler l’ensemble du territoire au vu de l’usure de ses forces armées, malgré des soutiens extérieurs non négligeables, alors que certains éléments de la rébellion deviennentle régime n’a toujours pas les moyens de contrôler l’ensemble du territoire au vu de de plus en plus puissants. Surtout, les fractures issues de la guerre civile semblent irréconciliables ou presque avec un maintien au pouvoir de Bachar el-Assad
 
LIBERATION. La relance de la déstabilisation au Moyen-Orient sera-t-elle le corollaire de l’accélération des événements en Syrie ? En l’absence d’une action internationale, le régime de Bachar accentuera la pression sur la rébellionqui bénéficiera de son côté d’une aide accrue des pays arabes terrifiés à la perspective d’un nouveau flot de réfugiés syriens dont le nombre atteint un niveau insupportable pour la Jordanie et le Liban
 
 
 
 
CERI- SCIENCES PO. La crise syrienne sonne-t-elle le glas du rêve turc de puissance au Moyen-Orient ? Outre l’importance des échanges entre les deux pays, la Syrie permet à Ankara d’accéder aux autres pays de la région, notamment l’Egypte, la Jordanie etnotamment l’Egypte, la Jordanie et les Etats du Golfe. Enfin, la Turquie tient surtout à protéger sa coopération avec Damas en matière de lutte contre les actions terroristes perpétrées par le PKK, mouvement irrédentiste kurde qui a bénéficié du soutien du régime syrien qui lui a fourni des soutiens logistiques sur le territoire syrien...
 
MONDIALISATION. La Turquie, à l’heure présente, édifie un « mur de la honte » sur sa frontière sud pour empêcher que ne débordent sur son propre sol les affrontements faisant rage en territoire syrien entre Kurdes et djihadistes internationalistesen lutte contre les forces régulières de Damas. Une construction donnant lieu à des émeutes de la part des communautés kurdes qui vont se trouver séparées de part et d’autre de la barrière. Colère faisant suite à celle des turcs alévis qui se sont soulevés dans les zones où affluent les réfugiés syriens, rebelles à l’autorité du régime baasiste syrien...
 
 
FRANCE TV INFO. L’EIIL, ce nouveau groupe qui terrorise le Proche et le Moyen-Orient. L’Etat islamique en Irak et au Levant, fort de plusieurs milliers de combattants, a repris le contrôle de la ville de Fallouja aux autorités irakiennesEt ce mouvement islamiste radical est aussi actif en Syrie et au Liban. Côté idéologique, l’organisation prône un jihadisme transnational et milite pour l’établissement de la charia (la loi islamique) dans toute la région. Le groupe souhaite "la chute des gouvernements et la remise en cause des Etats"
 
LE MONDE. Les ambitions régionales de l’Etat islamique en Irak et au Levant. Le groupe – connu sous l’appellation arabe « Da’ich » (Dawla islamiyya fi Iraq wa Chaam) – a imposé son autorité sur plusieurs localités et passages frontaliers du nord du paysTout à son projet de créer un Etat islamique à cheval sur le Liban, la Syrie et l’Irak, Da’ech, qui s’est imposé comme le groupe djihadiste le plus violent et le plus sectaire, a réussi à attirer des combattants djihadistes du monde entier et à internationaliser de façon inédite le conflit syrien
 
 
RUE 89. Raids en Syrie : mais que vient faire Israël dans ce conflit ? L’objectif d’Israël n’est pas tant d’affaiblir le régime d’Assad – les dirigeants israéliens se méfient de ceux qui le remplaceront – que de perturber le circuit de livraisons d’armesentre l’Iran et le Hezbollah libanais via la Syrie. En particulier le passage de nouveaux missiles sol-sol Fateh-110 dont Israël ne veut pas voir équiper les miliciens chiites du Sud-Liban
 
LIBERATION. Le régime de Bachar al-Assad considère désormais l’Arabie saoudite comme son pire ennemi, l’accusant de détruire le pays en soutenant les jihadistes et l’opposition syrienne qui veulent le renverserLes monarchies arabes du Golfe, avec à leur tête l’Arabie saoudite, ont pris partie en faveur de l’opposition au régime syrien depuis le début de la révolte populaire
 
 Source ici

 



1 réactions


Réagir