mardi 13 août 2013 - par
La légalisation du cannabis et le pragmatisme de pepe mujica
Une loi sur la consommation de la marihuana est sur le point d´ëtre votée par le sénat uruguayen, ce qui pourrait bien faire de ce pays le premier pays au monde à légaliser la drogue douce.
Il dit bien qu il continue a considérer la drogue comme un fléau, mais vouloir essayer d autres méthodes de la combattre apres un demi siecle de "guerre contre la drogue" que l´on peut maintenant sincerement considéré comme perdu.
Cela contribuera a controler la consommation des drogués et a limiter l´expansion des mafia narcotraficantes.
Dans le meme élan de politique pragmatique et non idéologique, en 2012, bien que plutot défavorable a l avortement, il décide de le légalisé pour éviter les nombreux avortements clandestins et les accidents qu ils entrainent.
Mujica se situe donc dans une philosophie plus pragmatique et utilitariste que moraliste et kantienne.
Dans les années 70, pepe mujica entre dans le parti tupamaro (en référence au dernier inca résistant a l invasion español tupac amaru).
Le parti, milite pour un socialisme révolutionnaire, l expropriation des grands latifundos, une inclusion social du plus grand nombre dans la lignée des guerillas latinoaméricaines (MRTA, che guevarra, sendero luminoso, FARC...).
Ils font quelques coups d éclats au début des années 70, puis sont séverement réprimé par la dictature militaire et par les actions de la CIA dans le cadre de l opération condor.
A la sortie de la dictature en 85, pepe mujica et d autres sortent de 12 ans de prisons, et décident de pacifier le parti.
Il commence alors a prendre des galons en politique (député, sénateur, puis ministre de l agriculture pour l ancien président social démocrate), avant d etre élu président de l uruguay en 2009, sur des themes socialistes tels que la baisse de la grande pauvreté, l écologie, l inclusion sociale, l éducation, l acces au logement, mais aussi avec une image nationaliste avec ses nombreuses références au libérateur national : jose artigas.
Ses idées politiques se rapprochent des autres dirigeants de la gauche sudaméricaines des années 2000, comme Chavez, Correa, Morales, Kirchner, Lula, ou Lugo.
Connu comme étant le président " le plus pauvre du monde", il continu a vivre dans sa ferme dans la pampa uruguayenne en toute simplicité.
Il a meme décidé de donner les 9/10 de son salaire pour diverses associations caritatives, ou de petits entrepreneurs locaux et vit, lui et sa femme, avec l équivalent d´un salaire national uruguayen.
Enfin, il a aussi légalisé le mariage homosexuel et l’adoption homoparental en avril 2013.