vendredi 25 avril 2014 - par Frida

Erdogan présente ses condoléances aux Arméniens

"Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a présenté mercredi les condoléances de la Turquie "aux petits-enfants des Arméniens tués en 1915" lors des massacres visant cette communauté sous l’empire ottoman. Dans un communiqué, le chef de gouvernement turc s’exprime pour la première fois aussi ouvertement sur ce drame survenu entre 1915 et 1917, aux dernières années de l’empire ottoman. Il est reconnu comme un génocide par de nombreux pays, mais pas par la Turquie. "Il est indiscutable que les dernières années de l’empire ottoman ont été difficiles et ont engendré de nombreuses souffrances chez les Turcs, les Kurdes, les Arabes, les Arméniens, et des millions d’autres citoyens, quelques soient leurs religions ou origines ethniques", affirme le président turc. Mais, estime-t-il, il ne devrait pas y avoir de "hiérarchisation des souffrances". "Instrumentaliser les évènements de 1915 pour exprimer de l’hostilité envers la Turquie est inadmissible", ajoute-t-il. Si Erdogan présente les condoléances de la Turquie aux descendants des Arméniens tués en 1915, il le fait également"pour tous les citoyens ottomans qui ont perdu leur vie dans des conditions similaires durant cette période".

 

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"Sa grand-mère avait l’habitude de répéter : "Ce n’est pas des morts qu’il faut avoir peur, mais des vivants." Ces paroles, l’avocate turque Fethiye Çetin ne les a comprises que beaucoup plus tard, quand la vieille dame lui a raconté les scènes d’épouvante qui hantaient ses cauchemars. A l’âge de 9 ans, cachée dans un cimetière, elle avait vu égorger tous les hommes du village, et jeter leurs corps dans la rivière. Puis les femmes et les enfants avaient été obligés de quitter leurs maisons. Ils avaient marché, terrorisés, affamés, pouilleux et en guenilles, sous les coups de gendarmes qui les poussaient vers les déserts de Syrie. Des soldats l’avaient arrachée à sa mère, qu’elle n’avait plus jamais revue. Un policier turc l’avait finalement recueillie, élevée dans la foi musulmane et mariée à un Turc : le grand-père de Fethiye."

 

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"Le renouveau des mouvements islamistes auquel on assiste dans la plupart des pays musulmans depuis la fin des années 70, renvoie à la question de savoir si l’islam est compatible avec la démocratie. Au fond, cette question revêt plusieurs dimensions. En premier lieu, l’islam en tant que religion est souvent considéré comme un obstacle au libéralisme politique. Or, on ne peut affirmer que la tradition judéo-chrétienne ait été pour ce dernier un obstacle moindre. Il faut distinguer analyse théologique et réalités politiques. En Occident, l’idéal démocratique s’est développé progressivement en engendrant une réforme de la religion. A la lueur des expériences des pays occidentaux, on doit ainsi reposer le problème de la relation entre l’islam et la démocratie en se demandant si le processus de modernisation et de démocratisation dans les pays musulmans n’entraîne pas fatalement une reformulation de l’islam ? En effet, d’une façon paradoxale, les mouvements islamistes contemporains ouvrent la voie à une nouvelle conception de l’islam, d’une part en critiquant ses interprétations traditionnelles, d’autre part en s’efforçant de développer une alternative à la société moderne. En second lieu, il faut également observer que la plupart des pays musulmans ont un pouvoir laïque mais vivent sous un régime autoritaire. Le problème de la compatibilité entre l’islam et la démocratie n’est donc pas indépendant des rapports de pouvoir qu’entretiennent dans ces pays élites occidentalisées et sociétés musulmanes. La nature autoritaire de la modernisation entamée dans beaucoup d’Etats musulmans depuis le XIXème siècle est sans doute à l’origine des déboires qu’a pu y connaître la démocratie le plus souvent. L’existence d’un divorce politique et culturel entre une élite occidentalisée et un peuple resté très attaché à la religion a été la caractéristique la plus saillante de la vie politique des pays musulmans. De plus, la laïcité, condition sine qua non d’un pouvoir politique moderne, a accru cette fracture. Dans les pays musulmans qui ont connu une forte volonté politique de modernisation (Turquie, Iran...), on observe une contradiction intrinsèque entre laïcité et démocratie. Le principe de laïcité a primé rapidement sur le principe démocratique de souveraineté populaire et lorsque s’est produite une transition démocratique, elle a souvent été interrompue, car la participation des partis islamistes aux élections a été considérée par les élites, tant locales qu’occidentales, comme une stratégie déguisée de conquête du pouvoir à des fins théocratiques. La modernisation turque et son histoire politique sont l’illustration même de cette contradiction. La Turquie qui s’est engagée très tôt, comme l’on sait, dans un processus radical de sécularisation, fut gouvernée par un parti unique de 1923 (fondation de l’Etat-Nation laïque et républicain) à 1946 (passage à un système pluraliste). Le principe de laïcité l’a emporté sur le pluralisme et la démocratie car les élites modernistes considéraient que la souveraineté du peuple risquait de provoquer le retour de l’Islam."

 

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d’autres liens :

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/syrie-quand-la-turquie-continue-le-149842

https://www.youtube.com/watch?v=c3RarrqomtA

https://www.youtube.com/watch?v=stmF8ObjppI

https://www.youtube.com/watch?v=lKFvzpLPkOM

https://www.youtube.com/watch?v=tdpG4ErlGGc



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