mardi 1er mars 2016 - par Cercle des Volontaires

Entretien avec Sergei Munier, combattant volontaire du Donbass

Il y a un peu plus d’un an, se tenait le sommet de Minsk II, qui déboucha sur un accord de cessez-le-feu censé mettre fin à la guerre civile dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine. Nous avons saisi cette occasion pour revenir sur ce conflit avec Sergei Munier, un jeune Français qui a rejoint la milice de la République Populaire de Donetsk en 2014, et qui a accepté de s’entretenir avec nous.

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Nous avons pu aborder les manifestations de la place Maïdan, qui menèrent au renversement du gouvernement de Viktor Ianoukovitch et à la naissance du mouvement anti-Maïdan, puis à la guerre civile. Sergei Munier nous a confié les raisons qui l’ont poussé à rejoindre le Donbass en guerre, les situations parfois ubuesques et souvent tragiques qu’il a vécues au front, son regard sur la propagande des deux camps, mais aussi la difficile réalité de la guerre pour la population civile, ainsi que les lourdes implications de ce conflit fratricide pour l’avenir de l’Ukraine et du Donbass.

 

Alexandre Karal, pour le Cercle des Volontaires

 

 



4 réactions


  • jean mouche jean mouche 1er mars 2016 23:59

     Un grand merci au cercle des volontaires pour cette entrevue qui décoiffe.
    On ne perd pas son temps à la regarder.

     Avouons le j’ai des préjugés favorables sur les séparatistes, ne serais-ce que pour être allé un mois en Ukraine occidentale (Lvov, Ivano-Frankivsk, la région du Prout, puis Odessa) en 2010, où franchement on sentait intuitivement un malaise dans la population, quelque chose de sombre, écrasant, avec une violence latente et un désespoir abyssal. C’était un peu plus léger à Odessa mais c’était là aussi.

    J’ai mal pour les Ukrainiens.

     Pour celui à qui le concept échappait, on a ici un bel exemple d’âme slave :

    "Si tu veux nous aider au Donbass, donne un euro au clodo de ta rue et essaie de mieux choisir tes dirigeants"

     Attention tout de même à l’âme slave, dans la version soviétique de James Bond le Héros Ivan meurt à la fin*

    * Si quelqu’un a le titre de ce film d’espionnage dont on m’a parlé, il peut le balancer je l’en serais reconnaissant, mais je rêve pas trop.

     Dieu vous garde Sergotchka.
     


    • Alexandre Karal (---.---.187.88) 12 mars 2016 14:27

      @jean mouche Merci !

      Vous pensez peut-être à L’espion qui m’aimait… ?


    • jean mouche jean mouche 13 mars 2016 01:04

      @Alexandre Karal

      Non, dans l’espion qui m’aimait, Bond tringle une bonasse soviétique à la fin dans un sous marin de poche ( en forme de sucrier je crois)

      Là je parle de cinéma soviétique pur et dur, un prof à moi, qui avait un père bulgare et avait grandi en Allemagne de l’est, avait évoqué ce film dans un cours, mais je suis nul en recherche approfondies sur internet.

      Donc on recherche un film d’espionnage soviétique des années 70 ou 80, le héros s’appelle Ivan, il sauve sans doute le monde d’un dangereux milliardaire capitaliste, mais différence de taille avec son homologue occidental, à la fin du film, il meurt (pour la gloire de mon cul sur la commode) au lieu de baiser la fille.

      Mon prof avait dit, je me souviens :" A la fin du film, le bel Ivan meurt, c’est l’âme slave"

      ça m’avait beaucoup marqué car, lui et moi on était d’origine slave.

      Aujourd’hui encore, j’ai du mal à ne pas me tirer une balle dans le pied dès que l’occasion se présente et je respecte la parole donnée à mon pire ennemi, coûte que coûte.

      c’est moi qui vous remercie quand même.


    • jean mouche jean mouche 13 mars 2016 01:10

      @ Alexandre Karal

      Et qui vous remercie pour la réalisation de l’entrevue.


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