mardi 10 décembre 2024 - par mat-hac

Effondrement Syrien : un coup brutal à l’influence Russe ?

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La Syrie est a été le théâtre d'une offensive d'une ampleur inédite, menée en coordination avec des alliés historiques des États-Unis, comme la Turquie et Israël. Cette action concertée a infligé aux intérêts russes des dégâts bien plus dévastateurs que n'importe quelle opération militaire menée en Ukraine. Alors que l'Etat Syrien vient de s'effondrer, il est essentiel de comprendre les dynamiques géopolitiques complexes qui se jouent en arrière-plan.

L'un des facteurs déterminants dans cette crise réside dans les erreurs stratégiques accumulées par Bachar al-Assad. Contrairement aux conseils avisés de Machiavel, il a négligé de renforcer sa propre armée et de s’appuyer sur ses forces internes, affaiblissant ainsi considérablement la résilience de son régime face aux attaques extérieures. Cette situation a ouvert la voie à une perte de contrôle stratégique, laissant le champ libre à des acteurs externes.

Pour la Russie, la situation syrienne est un revers majeur. Si Moscou conserve sa précieuse base de Tartus, ce bastion symbolique ne suffit pas à compenser la perte de crédibilité de la Russie en tant que protecteur et garant politique de ses alliés. Cette fragilité perçue pourrait inciter des partenaires-clés, comme l’Arabie saoudite, à réévaluer leur confiance envers la Russie, compromettant ainsi son influence au Moyen-Orient.

Pendant ce temps, la CIA démontre une capacité impressionnante à orchestrer des coups d'État simultanés dans plusieurs régions du monde, notamment au Bangladesh, au Pakistan, en Roumanie, en Syrie et en Géorgie. Cette stratégie, menée avec une précision spectaculaire, reflète une puissance d’intervention toujours intacte, et pose de sérieuses questions sur l’équilibre des forces dans le monde.

Par ailleurs, le paradoxe de voir d’anciens terroristes recherchés par Washington, comme Al Joulani — pour la tête duquel les États-Unis offraient 10 millions de dollars en 2017 — accéder au pouvoir en Syrie, souligne la complexité et les contradictions de cette crise. Ce bouleversement reconfigure la carte politique de la région, tandis que l’armée israélienne se déploie stratégiquement pour exercer une pression directe sur Damas.

Cette situation met en lumière les tensions et les jeux d’influence dans une région cruciale pour la stabilité mondiale. Rejoignez-nous pour analyser les enjeux de cette crise syrienne, ses répercussions pour la Russie, et son impact sur l'ordre géopolitique international.



16 réactions


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 10 décembre 2024 12:52

    les erreurs stratégiques accumulées par Bachar al-Assad

    Encore un beau solo d’improvisation à la flute par Mouloud Aberkane


    • Castel 10 décembre 2024 13:10

      "Mouloud Aberkane", c’est quoi cette appellation, vous lui reprochez ses origines ?


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 10 décembre 2024 14:31

      @Castel
      C’est une appellation ironique qu’on utilise pour désigner les maghrébins au Liban et en Syrie. 


    • nono le simplet ( Jean Desmaison ) nono le simplet 10 décembre 2024 15:03

      @Opposition contrôlée
      pas d’amalgame Mouloud ! (Bedos)


    • agent ananas agent ananas 10 décembre 2024 18:03

      @Opposition contrôlée
      C’est une appellation ironique qu’on utilise pour désigner les maghrébins au Liban et en Syrie. 

      Vous êtes originaire du Levant ?


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 10 décembre 2024 18:44

      @agent ananas
      Pas originaire, mais je suis familier de la région depuis plus de 20 ans. J’ai vécu et travaillé à Beyrouth, j’ai visité toutes les régions de la Syrie (avant la guerre). J’ai quitté le Liban en août 2019 avec le projet de m’y réétablir début 2020. Le corona-circus puis l’effondrement économique a tout foutu par terre. 


    • juanyves juanyves 10 décembre 2024 23:48

      @Opposition contrôlée
      Turquie, Liban (le bon libanais), Irak, Iran, l’Afghanistan (l’afghan super) : pas pour faire du business, avec une estafette Renault, à boire du thé, fumer le narguilé et causer avec les gens : on finit par comprendre beaucoup de chose. On pouvait, il y a 50 ans, le monde n’était pas devenu fou.


  • juanyves juanyves 10 décembre 2024 23:42

    Assad est tombé pour une seule raison : il a été incapable de récupérer le pétrole et le gaz syrien. Celui-ci a été volé par les yanquis et a profité à Israël, aux corrompus de l’armée yanqui et un peu aux Kurdes du PKK. Ceci a rendu impossible une récupération de la Syrie, ajouté aux sanctions. Erdogan veut récupérer le contrôle de cette partie de la Syrie, c’est vital, financement du PKK, d’où un affrontement inévitable avec les Yanquis et IsraHeil. IsraHeil bombarde et envahi la Syrie, ça ne va certainement pas le faire et s’ils le font, c’est grâce aux informations satellite yanquis. La photo est prise. Chez les djihadistes il y a de tout et rien en commun. Erdogan arrivera-t-il à contrôler ? Rien n’est moins sûr.
    Un fait : les troupes russes et Wagner p´résentes sur le territoire syrien ont pu se replier sans être aucunement inquiétées par les "rebelles". Ceux-ci veulent avoir de bonnes relations avec la Russie et ne veulent pas leur enlever les bases qu’ils ont. Pourquoi ? Probablement un deal a été fait entre Erdogan, les "rebelles" et les Russes. Les alliances tournent vite dans ces régions au gré des intérêts et ce ne sont pas les yanquis qui vont aider les "rebelles" à récupérer la partie contrôlée par les yanquis (et IsraHeil) à travers les kurdes. Au-delà se pose le problème de la présence yanqui en Irak et surtout dans la partie kurde irakienne avec pétrole et IsraHeil.

    Chaos assuré pour donner la migraine aux Yanquis et Trump et IsraHeil.
    Ça ne fait que commencer. Alea Jacta Esta. Les Neuneus et autres gogos ont de la distraction pour longtemps. En attendant, l’Ukraine s’effondre et les tirs sur la Russie profonde se sont arrêtés : bizarre, bizarre. Les neuneus sont déçus.


    • nono le simplet ( Jean Desmaison ) nono le simplet 11 décembre 2024 03:44

      @juanyves
      Ceux-ci veulent avoir de bonnes relations avec la Russie et ne veulent pas leur enlever les bases qu’ils ont.
      ha ! me voilà rassuré ! les gros porteurs Il-76 et An-124 qui font la navette entre la Russie et Khmeimim livrent des bûches de Noël et du caviar ... et le Sparta-II qui vient de quitter St Pétersbourg va livrer les dindes ... et la flotte de Tartous est partie en mer pêcher le thon rouge ...
      ce post est sponsorisé 


    • Christophe 11 décembre 2024 09:07

      @juanyves
      Même si nos alliés terroristes islamistes ont pris le pouvoir, il ne sont pas fous, ils savent que les occidentaux vont bientôt les pointer du doigts pour s’exonérer de leur propre malhonnêteté liée à leur soutien indéfectible au terrorisme et aux dictatures.
      De fait ces extrémistes savent très bien que les forces en présence peuvent s’inverser avec pour pivot la Turquie qui peut autant travailler avec les américains que les russes. La Turquie ne veut pas offusquer son voisin russe et lorgne déjà sur les régions kurdes qu’ils vont annexer par la force et vu que les kurdes sont protégés par les occidentaux ... la Russie sera un bon appui.
      Je pense que la Turquie va attendre que nous débutions notre diabolisation de ce pays que nous aurons transformé pour bien pire et là la Turquie pourra intervenir. L’Iran malgré tout garde un certain poids en tant que soutien historique des mouvements de résistance islamique (pour ne pas dire terroriste) ; mais finalement, l’Iran fait la même chose que les occidentaux, ils soutiennent tous des terroristes quand cela les arrange.


    • JPAGO 11 décembre 2024 11:09

      @nono le simplet La Russie n’a aucun intérêt économique majeur à défendre en Syrie, son intervention en faveur du clan Assad, ayant eu des objectifs politico militaires essentiellement contre les Atlantistes. Les nouveaux maîtres de la Syrie, autrefois prospère, vont nécessairement être confrontés aux conséquences d’un pays complètement ruiné et pillé territorialement divisé et totalement privé de ressources pétrolières et gazières vitales aux mains entre autre des Kurdes et des USA., et aux avancées territoriales prédatrices des Turcs et des Israéliens. Nous ne sommes donc qu’au tout début d’une nouvelle relance du Grand Jeu Moyen Oriental. Les Russes, lucides, ont eu raison de se retirer de ce bourbier Syrien sans avenir positif. Les Européens vont plus que jamais avoir à assummer des mouvements de populations. Et les Chrétiens d’Orient sont à l’évidence en danger. Le coup suivant beaucoup plus important est de voir ce qui va se passer en Iran.


    • nono le simplet ( Jean Desmaison ) nono le simplet 15 décembre 2024 07:50

      @JPAGO
      La Russie n’a aucun intérêt économique majeur à défendre en Syrie
      je n’avais pas lu cette perle smiley
      le port de Tartous et la base aérienne de Hmeimim sont (étaient ?) les seules bases russes en Méditerranée vers l’Afrique ... leur perte mène la Russie vers une quasi impasse dans ses prétentions d’implantation africaine ... c’est un fantastique coup dur !


    • nono le simplet ( Jean Desmaison ) nono le simplet 15 décembre 2024 09:03

      @nono le simplet
      on apprend qu’Assad s’est sauvé comme un lapin sans prévenir quiconque de son entourage ... une fiotte ...


  • agent ananas agent ananas 11 décembre 2024 07:17

    Intéressante hypothèse ...

    https://www.youtube.com/watch?v=JVMfckVQ7Hg


  • juanyves juanyves 11 décembre 2024 10:10

    Pour comprendre l’histoire du pétrole/gaz en Syrie dans l’environnement PKK, Turquie, Syrie et djihadisme :
    https://www.aa.com.tr/fr/politique/le-pkk-ypg-confisque-aux-syriens-un-p%C3%A9trole-dune-valeur-de-2-5-milliards-de-dollars-par-an/3259517

    Özkizizilcik [directeur des études turques au Centre d’études stratégiques d’Umran]

    a déclaré que le PKK/YPG est "l’organisation terroriste la plus riche du monde", ajoutant que l’organisation terroriste a de nombreuses sources de revenus en Syrie et à l’étranger, y compris le pétrole et le commerce de la drogue.

    "Il y a aussi de l’argent collecté par des hommes d’affaires sous le nom de dons de l’Union européenne. Il y a le soutien financier de pays tels que la Suisse et les États-Unis dans le contexte militaire. Oui, si l’on met tout cela bout à bout, il ne fait aucun doute que le PKK/YPG est l’organisation terroriste la plus riche du monde".

    Özkizizilcik explique que l’organisation terroriste n’échange pas officiellement de pétrole avec des personnes liées au régime d’Assad et poursuit comme suit :

    "Ces personnes sont couvertes par la loi américaine [Cesar Act] sur les sanctions contre la Syrie, mais ce commerce n’est pas officiel. Même s’ils le font, les États-Unis s’abstiennent d’imposer des sanctions. Par conséquent, aucune sanction n’est imposée (à l’organisation)".


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